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Garmonbozia - Concert anniversaire 15 ans - 2ème journée

Live report

Garmonbozia - Concert anniversaire 15 ans - 2ème journée Coroner + Hail Of Bullets + Benighted + Trepalium + Wardruna + Rotting Christ + Twilight of The Gods + Negura Bunget
Le 26 Octobre 2013 à Rennes, France (Le Liberté)
Après une courte nuit passée en grande partie à écouter de vieux vinyles de King Crimson, Pink Floyd, AC/DC (et un peu de Francky Vincent faut pas déconner), je suis de retour au pied du Liberté pour la deuxième journée de ce concert anniversaire. Une petite demi-heure après l’heure prévue les portes s’ouvrent enfin. Je monte donc à l’Etage et ai la mauvaise surprise de tomber devant les balances de NEGURA BUNGET. Euh, ils sont passés où VOIGHT KAMPFF ? Moi qui comptais sur ce week-end pour découvrir les Français encensés par mon collègue TJ, c’est visiblement raté ! Bref après une nouvelle petite demi-heure de poireautage pendant laquelle je lutte péniblement pour ne pas m’endormir, NEGURA BUNGET investit la scène sur des sons assez trippants à base de flûte de pan (ou un truc du style). Le set débute réellement et le son m’apparaît d’emblée un peu moins bon, plus brouillon. Il faut dire que je n’ai jamais écouté la moindre note des Roumains ce qui évidemment n’aide pas. Je dois avouer que ce n’est pas cette prestation qui me donnera envie d’en savoir davantage sur le groupe tant leur musique me laisse de marbre voire m’ennuie totalement. Qui plus est autant les instruments ‘’traditionnels’’ collent plutôt bien aux compos, autant la trompette là j’ai vraiment un doute. Et puis bon des titres totalement en instruments traditionnels, et ben c’est chiant. Finalement je l’aurai ma petite sieste…

Une petite balade au merch m’apprendra que le running order a en fait été modifié et que VOGHT KAMPFF jouera bien mais en dernier. Ouf ! En attendant, place au super-groupe international TWILIGHT OF THE GODS. Composé de (ex) membres de formations (essentiellement black) renommées telles que THYRFING, EINHERJER, AURA NOIR, MAYHEM, PRIMORDIAL et avec Nick Barker aux fûts (liste de groupes trop longue), le projet était initialement centré autour de reprises de BATHORY. J’avais distraitement écouté quelques extraits lors de la sortie de leur premier full length « Fire On The Mountain », on était loin de Quorthon. J’avais donc une idée du style pratiqué par les gaillards même si les extraits en question ne m’avaient pas fait mouiller le caleçon pour autant. Heureusement il faut reconnaitre que sur scène le heavy aux relents thrashy du quintette s’avère bien plus convaincant et prenant. Malgré quelques passages lents un peu ennuyeux, les titres de TOTG comportent tous au moins un ou deux moments bien headbanguants, sorte de Judas Priest 2.0 et d’autres versant plus dans l’épique avec quelques mélodies de guitare pas dégueu. D’ailleurs Alan Averill ne s’y trompe pas en sortant pour un morceau les lunettes de soleil et en singeant l’attitude scénique du Metal God. Bref, pas de quoi tomber à la renverse mais une prestation correcte de la part de TWILIGHT OF THE GODS, et un vrai plaisir de revoir Nick Barker, certes un brin sous exploité ici vu le style pratiqué, mais cognant toujours aussi fort et juste (et n’ayant pas perdu un gramme *c’était la deuxième info Voici du week-end*).

C’était ensuite au tour de ROTTING CHRIST de prendre la relève. Autant le dire tout de suite j’ai toujours eu une espèce d’a priori concernant ce groupe, persuadé (pour je ne sais quelle raison) qu’il n’était pas pour moi je n’avais pour ainsi dire jamais posé l’oreille sur un album du groupe (simplement les extraits du petit dernier qui ne m’avaient pas marqué plus que ça). Les Grecs furent donc ma première vraie bonne surprise du week-end. J’ai en effet été totalement happé par la prestation du quatuor, leur black/death aux accents heavy voire gothic par moments et bourré de bonnes mélodies tout en restant assez brutal (et parfois même presque groovy) m’a complètement emporté. Le son encore une fois excellent, permettant notamment aux soli d’être parfaitement audibles, facilitant énormément l’accroche. ROTTING CHRIST m’a donc très agréablement surpris, moi qui pensais regarder le set distraitement du fond de la salle, je me vois dans l’obligation de combler au plus vite cette immense lacune métallique.

Je n’avais pas aimé NEGURA BUNGET et ses instruments traditionnels, autant vous dire que WARDRUNA m’a totalement saoulé. J’aurais peut-être accroché si j’avais été dans le même état qu’au Hellfest qui sait mais heureusement ce n’était pas le cas. Bref la bande à Gaahl a beau avoir deux sérieux atouts féminins, je me suis fait chier comme un rat mort. Suivant !

Il fallait mieux ne pas trop craindre les transitions improbables car on passe du folk ambient soporifique de WARDRUNA au death grassement groovy de TREPALIUM. Sans être un inconditionnel des Français, j’avais déjà survolé un ou deux de leurs albums, sans approfondir plus que cela. Guère besoin de toute façon de connaitre les titres sur le bout des doigts tant le metal de TREPALIUM est immédiatement accrocheur pour qui n’est pas allergique à ce genre de death moderne et donc ultra groovy. Ça swingue méchamment sur de gros riffs grassouillets et des rythmiques qui vous font remuer autant la tête que le popotin, mention spéciale au classique et un brin jazzy « Sick Boogie Murder ». La prestation est bien énergique emmené par un frontman dreadeux qui refusera de se dévêtir malgré les injonctions du public et deux guitariste ne lésinant pas sur le headbanging. Même si l’on s’éloigne très souvent du death il reste heureusement quelques blasts pour nous rappeler la facette brutale du groupe. Pas le concert de la soirée mais un bon moment malgré tout.

Un peu d’air frais et retour dans la salle pour l’un des concerts les plus attendus du week-end, celui des brutasses de BENIGHTED. Visiblement très à la bourre sur les balances pour je ne sais quelle raison et ayant du coup pris du retard sur l’horaire prévu, le groupe entame donc son set à l’arrache et le constat tombe d’entrée de jeu : on n’entend rien ! Ou plus exactement on ne comprend rien. C’est bien dommage mais les Stéphanois auront le titre du plus mauvais son du week-end et de loin (même s’il s’améliorera légèrement après quelques titres). Le son est extrêmement brouillon, les grattes quasi inaudibles et le son batterie fluctuant, notamment la double « Tu m’entends ? Tu m’entends plus ! ». Je n’ose pas imaginer que ce soit autre chose qu’un problème de son parce que sinon à ce niveau-là ce ne sont plus des pains mais des brioches vendéennes ! Heureusement que le groupe envoie toujours autant la purée et compensera ce mauvais son par une prestation d’une rare intensité. BENIGHTED jouit évidemment d’une cote de popularité toujours intacte auprès du public français et inutile de préciser que le pit s’énerve sensiblement sur les classiques (« Foetus », « Nemesis », « Collapse ») qui restent d’énormes boucheries mais également sur les titres plus récents (« Let The Blood Spill Between My Broken Teeth »). Et si le public s’en donne à cœur joie dans la fosse, sur scène les bougres ne sont pas en reste, notamment Olivier toujours aussi taré mais surtout Adrien que je voyais pour la première fois avec le groupe. C’est bien simple j’ai rarement vu un guitariste aussi barré sur une scène, il passe le plus clair de son temps à sauter partout comme un malade ou à manquer de décapiter ses acolytes avec ses mouvements de guitare compulsifs, au-dessus c’est The Dillinger Escape Plan. Cerise sur le gâteau, nous aurons droit à un extrait du nouvel album qui devrait paraitre en février prochain, un morceau semblant dans la lignée de « Asylum Cave », brutal et groovy comme BENIGHTED sait le faire. De quoi nous faire bien saliver en attendant la sortie. Un set bien énergique donc uniquement plombé par un son brouillon, difficile dès lors de juger la prestation de Kevin Paradis remplaçant au pied levé l’autre Kevin parti accompagner les ex-death metalleux de DECAPITATED en tournée, mais il m’a semblé parfois un peu limite.

Setlist BENIGHTED :

Grind Wit
Nemesis
Let The Blood Spill Between My Broken Teeth
Collapse
Prey
Nouveau morceau
Fritzl
Fœtus
Slut

Voici venu le moment death old school du week-end avec HAIL OF BULLETS. Là aussi pas de surprise, on sait exactement à quoi s’attendre avec le père van Drunen. Forts d’un troisième opus sorti il y a peu chez Metal Blade (« III : the Rommel Chronicles ») c’est un groupe visiblement heureux d’être là qui débarque sur scène, emmené par un Martin jovial. Même si ce dernier album a reçu des critiques plus nuancées que les deux premiers, force est de reconnaitre que sur scène on ne voit guère la différence tant le style global ne varie pas d’un iota. J’avais bien apprécié « Of Frost And War » et « On Divine Winds », heureusement pour moi le groupe ne jouera que deux titres de « The Rommel Chronicles ». Les Bataves assènent leur death guerrier avec ferveur et maitrise, c’est carré et redoutablement efficace malgré quelques longueurs. Tchouka-tchouka et mid-tempo s’enchainent sur fond de mélodies sombres menées par la voix si caractéristique du légendaire ex-Pestilence. Le public ne s’y trompe pas, headbanguant à tout va et reprenant en chœur des « Hey, hey » belliqueux, le poing levé pour le plus grand plaisir du presque quinquagénaire frontman aux cheveux blancs lançant des « Vous êtes fantastiques ! », « C’est magnifique ! » ou encore « Nous bottons des culs ce soir ! ». Ça fait en tout cas plaisir de voir quelqu’un faire des efforts pour s’adresser au public dans sa langue. C’est une « Ordered Eastward » ravageuse qui clôturera un set remarquable. Y’a pas à chier, le death quand c’est fait comme ça, ça bute !

Setlist HAIL OF BULLETS :

Operation Z
Red Wolves Of Stalin
Lake Ladoga Massacre
Pour le mérite
On Coral Shores
Swoop Of The Falcon
Kamikaze
Tokyo Napalm Holocaust
Ordered Eastward

L’anniversaire de Garmonbozia touche à sa fin. Que rêver de mieux comme cadeau pour ses quinze ans que la présence à Rennes des légendes du thrash suisse de CORONER ? Après une petite annonce nous indiquant que pour cause d’horaire tardif VOIGHT KAMPFF ne jouera pas au Liberté mais à l’after à l’Ubu (je ne les verrai donc finalement pas !), les lumières s’éteignent alors qu’une petite intro retentit et c’est sur le début de « Golden Cashmere Sleeper » que Ron Royce, Tommy T. Baron et Marky Marquis entament les hostilités avant d’embrayer sur « Internal Conflict ». Deuxième fois que je vois les Suisses sur scène après le Hellfest 2011 et une fois de plus nous aurons le droit à un concert mémorable. Servi par un son encore une fois excellent, la prestation n’en sera que plus jouissive notamment de par les interventions solistes cristallines d’un gratteux hors norme prouvant une fois de plus s’il en était besoin qu’il fait partie des grands. CORONER balaiera ainsi presque tous ses albums à l’exception de « No More Color » (sauf erreur de ma part) devant un parterre de fans de 7 à 77 ans. C’est réellement plaisant de voir qu’un tel groupe continue de réunir un public aussi large. Impossible de rester de marbre devant des monuments tels que « Masked Jackal », « Semtex Revolution » ou encore la géniale « Grin », surtout lorsque l’interprétation est aussi impeccable, mis à part quelques légers ratés à la double de la part de Marky. Et même si le groupe communique assez peu avec le public, on devine aisément leur plaisir d’être sur scène à l’instar d’un Ron Royce on ne peut plus concerné par sa musique mais toujours un petit sourire en coin. Le temps d’une « Reborn Through Hate » et c’est déjà fini. Malgré le mal de dos j’en aurais bien pris encore un peu dans les esgourdes.

Setlist CORONER :

Golden Cashmere Sleeper (intro)
Internal Conflicts
Serpent Moves
Masked Jackal
Metamorphosis
Son Of Lilith
Semtex Revolution
Divine Step
Grin
Reborn Through Hate

C’est donc sur ce set exécuté de main de maître par les croque-morts de CORONER que s’achève un week-end fort plaisant. Une affiche éclectique et surtout un son globalement très très bon (sauf pour BENIGHTED) auront permis à cet événement d’être une vraie réussite. Avec qui plus est une belle surprise en ce qui me concerne (ROTTING CHRIST), une curiosité pas inintéressante (SHINING) et malgré quelques purges (NEGURA BUNGET,WARDRUNA), c’est comblé que je pars du Liberté avec pour seul regret que l’heure tardive et mes obligations familiales ne permettent pas d’aller assister au concert de VOIGHT KAMPFF mais je me suis au moins consolé en acquérant leur album, je me rattraperai à la maison. En tout cas merci et longue vie à Garmonbozia !

1 COMMENTAIRE(S)

Ant'oïn citer
Ant'oïn
03/11/2013 12:34
En esperant que Benighted aura un meilleur son pendant leur tournée avec Loudblast.

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