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Defeated Sanity + Putridity + Vomitous

Live report

Defeated Sanity + Putridity + Vomitous Le 13 Décembre 2013 à Paris, France (Le Klub)
DEFEATED SANITY à Paris pour 10€?! Pour mon dernier concert de 2013, ça avait de la gueule! Les premières parties PUTRIDITY et VOMITOUS se révélaient certes moins alléchantes mais rien que pour la présence du meilleur groupe de brutal death US dans la capitale, le déplacement était obligatoire. Et c'est à nouveau au Klub qu'il fallait se rendre, salle décidément de plus en plus incontournable en matière d'affiches UG de qualité.

C'est VOMITOUS qui ouvre les hostilités vers 19h15 devant une poignée de personnes. Trop tôt pour les Parisiens? Groupe pas assez connu? Marre du brutal death? Quoiqu'il en soit, le combo a délivré une prestation plutôt convaincante. Si VOMITOUS vient bien de Suède, sa musique n'a elle rien de scandinave. Le brutal death de la formation suinte en effet les États-Unis par tous les pores. Un nom vient tout de suite en tête, Devourment. Le slam death de VOMITOUS lui doit tout ou presque. J'avais trouvé leurs débuts assez limités mais ce que j'avais entendu du dernier EP Empires of Great Enslavement et sa pochette splendide m'avait paru plus flatteur. Plus varié et moins slammy. Mais slammy, le set du quintette le sera quand même sacrément avec tout un tas de riffs lourds, gras et groovy qui font dodeliner de la tête et taper du pied fort par terre. Un peu répétitif à la longue mais sur une demi-heure, ça passe plutôt bien. D'autant que le son est assez énorme pour le Klub et que VOMITOUS ajoute par chance quelques passages plus rapides pas mal du tout. À souligner d'ailleurs la performance du batteur de session Alessandro Santilli (Devangelic, Indecent Excision, ex-Necrotorture), très à l'aise techniquement malgré son âge. J'ai même senti du Lille Gruber chez lui. Le chanteur au look casquette de baseball, maillot de foot et bermuda n'a pas non plus démérité grâce à ses growls ultra gutturaux classiques mais bien maîtrisés et sa bonne humeur malgré le manque d'enthousiasme du peu de public présent. Un bon show de première partie qui s'est arrêté juste avant de devenir chiant.

Ce ne sera pas le cas de PUTRIDITY. Car à peine leur set entamé que les Italiens m'ennuyaient déjà. Je n'attendais de toute façon rien de leur prestation vu la médiocrité de leur dernier méfait Degenerating Anthropophagical Euphoria si ce n'est peut-être un peu plus d'engouement généré par une hypothétique ambiance de folie. Mais le Klub reste aussi mort que pour VOMITOUS avec toutefois un peu plus de monde. Alors certes PUTRIDITY se montre bien plus technique et rapide que les Suédois, avec des cassures rythmiques toutes les deux secondes. Certes le batteur "BrutalDave" n'est pas manchot même si on regrettera les grosses caisses triggées et sur-mixées couvrant la caisse claire pendant les gravity blasts inaudibles. Et certes les Transalpins mettent du cœur à l'ouvrage avec un "Ciccio" à la guitare qui tape les grimaces et les poses de méchant baraqué et le chanteur Paolo Chiti qui gutturalise à mort sur un flow souvent rapide et qui dédiera le show de ce soir, comme tous les autres de la tournée, au bassiste Alessandro Cravero, resté au pays. Mais ça part tellement dans tous les sens qu'au bout du compte, ça ne va nulle part. Rien ne retient l'attention si ce n'est quelques ralentissements gras et groovy toutefois trop brefs pour faire assez d'effet. Un des deux nouveaux titres propose toutefois davantage de modération, pas un mal tant le brutal death à la Enmity de PUTRIDITY assomme plus qu'il n'impressionne malgré un niveau technique certain. Pour du bon BDM à la ricaine, je préfère de loin l'autre groupe du batteur, Septycal Gorge.

L'échauffement terminé, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. DEFEATED SANITY, pour qui, comme la plupart des spectateurs, j'étais venu, balance la sauce avant même 21h. C'est que, comme nous le précise le chanteur Konstantin Lühring alias Konni, il faut laisser la place aux "nice gentlemen" pour une autre soirée. Les Allemands ont sorti en début d'année un nouvel album, l'excellent Passages Into Deformity, et ils commencent sans surprise par "Initiation", l'intro instrumentale de l'opus. Le son des guitares est net et gras, la basse ressort bien, parfait. La tuerie "Naraka" suit logiquement. En cinq minutes, DEFEATED SANITY vient de montrer pourquoi il était intouchable dans le genre brutal death US. Là où la plupart des combos bourrent sans réfléchir, font de la technique pour la technique ou abuse des slam parts, la formation d'outre-Rhin propose ces trois facettes en les sublimant par un feeling hors-norme et un vrai travail sur les riffs et l'ambiance. Ça bourre, ça groove, ça tricote un peu façon jazzie, bref ça tue! Mention spéciale à la basse géniale de Jacob Schmidt et au batteur Lille Gruber qui, même pieds nus, enterre la concurrence grâce à un toucher sans pareil. Dommage toutefois que, comme pour BrutalDave de PUTRIDITY, les grosse caisses triggées couvrent la caisse claire, empêchant de l'entendre distinctement pendant les blasts et les gravity alors que les Teutons évitent justement cet écueil sur album en proposant un son de batterie naturel. À part ce petit problème de son et la trop faible affluence pour un tel groupe, tout se déroule bien. Konni assure au micro tout comme il assurait lorsqu'il était chez Despondency (souvenir d'un concert sympathique au Neurotic) grâce à un chant guttural mais pas gruik et une présence physique indéniable. Tout allait bien jusqu'à ce que le public s'agite un peu et qu'un spectateur s'affale sur le pauvre guitariste Christian Kühn pendant l'un des nombreux extraits de Passages Into Deformity joués ce soir, "The Purging". Stop. Plus de guitare. On rebranche. Re-plus de guitare. Un câble ne tient plus sur la tête d'ampli. Il faudra attendre plus de 5 minutes que quelqu'un ait la bonne idée de le faire tenir avec du scotch. L'ambiance qui venait juste de monter d'un cran s'est refroidie de nouveau, pour de bon cette fois. Tant pis, les musiciens assureront tout seul le spectacle le reste du show en nous assénant leur brutal death de haut vol. Un nouveau morceau nous sera offert, "Generosity Of The Deceased", dans la lignée de ceux du dernier opus. Du tout bon!

Malheureusement, c'est déjà fini au bout d'une cinquantaine de minutes. 21h40, tout le monde dehors! Je n'étais jamais sorti aussi tôt d'un concert! Ce n'est toutefois pas pour me déplaire vu les nombreux problèmes de train en fin de soirée sur ma ligne. Et puis, même si j'ai assisté à des concerts plus animés, j'étais bien content de revoir DEFEATED SANITY que je n'avais croisé qu'une fois en 2010 au Neurotic et qui m'a prouvé une fois de plus qu'il surnageait dans une scène saturée et trop souvent médiocre. On a bien vu la différence avec PUTRIDITY et son brutal death indigeste. VOMITOUS, malgré le côté slam trop prononcé, a fait meilleure figure et a montré du potentiel s'il varie encore davantage son jeu, les Suédois semblant avoir les moyens techniques de faire mieux. Car on reste encore loin du talent de DEFEATED SANITY qu'on aimerait du coup voir plus populaire en France. Nul doute que ce concert n'a pas dû leur laisser un souvenir impérissable et qu'ils réfléchiront sûrement à deux fois avant de revenir dans le coin...

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Defeated Sanity
Defeated Sanity
Brutal Technical Death Metal - 1993 - Allemagne
  
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Putridity
Brutal Death - 2005 - Italie
  
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Vomitous
2001 - Suède
  

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