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Mass Hysteria + Spor + Tripod

Live report

Mass Hysteria + Spor + Tripod Le 28 Novembre 2001 à Paris, France (Elysée Montmartre)
Le concert était censé commencer à 19h 30, mais comme d'habitude, Tripod le premier groupe, se pointa vers 20 h. Entre temps, nous pûmes donner libre cours à nos pulsions marijuanniennes et kronenbouriennes, ce qui nous mis de fort bonne humeur.
Quand Tripod a commencé à jouer, j'ai d'abord eu un peu peur pour eux; les compos étaient bien balancées dans un style néo métal/hardcore assez remuant, mais la fosse était peu remplie, et le groupe n'a pas de chanteur ce qui les handicapent grandement. Eh oui, un trio ca manque de charisme. Heureusement, le voilà qui arrive et jump-jump-jump c'est parti !!! "ouais ouais frère tu le sais frère !" Les réflexions sont assez pénibles et le groupe se la raconte bien comme il faut. C'est pas mal, c'est du gros son, parfois même avec un chant très hardcore, mais il manque quand même un truc pour que j'accroche. Peut être à cause des passages plus rappés, typiquement hopcore avec tous les pseudos rebelles de 15 ans qui se la pètent.
Enfin bon, j'ai quand même apprécié le show même si sur la fin, ca devenait un peu longuet. La fosse, bien que peu remplie était quand même assez remuante et le groupe a finalement reçu un bon accueil du public. Mission accomplie donc pour Tripod. A noter quand même une reprise de Michel Jonasz et une autre de Tata Yoyo (mais si vous savez la chanson là "tata yoyo qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau") un bon point pour eux, l'humour étant une vertue en voie de disparition de nos jours (pffff sauf sur thrashocore bien sur :)

Ensuite vint Spor, et Spor c'est bien mais Spor c'est pas du métal, alors Spor je me suis demandé ce qu'ils foutaient là. Est qu'ils jouaient grâce à leur statut d'ex No One Is Innocent ou alors parce qu'ils sont potes avec mass, ou encore peut être parce que Spor c'est du rock progressif sur les bords et que le rock progressif sur les bord ben à Paris c'est "top hype" (mais non je ne me moque pas) . Toujours est il que ce soir Spor a joué et on peut dire que l'ambiance véhiculée par leur musique était tout sauf festive, le genre de zik qu'on écoute chez soi après un bon petit buzz ou lors d'une grave déprime (ou encore les deux pourquoi pas ?).
Ils ont donc bien cassés l'ambiance et même si je vais acheter le cd , c'était vraiment pas le genre de truc que je m'attendais à voir avant Mass Hysteria. En fait c'était une sorte de rock dur, un peu à la Soundgarden, avec des plans assez hypnotiques au chant et au niveau des rythmiques. Assez chelou quand même. Moi ca m'a bien plu, et visiblement le public Parisien a lui aussi accroché (de façon plutôt calme il est vrai, à part un mec qui s'excitait tout seul au premier rang, si tu me lis mec saches que je pense à toi, c'était marrant du bar de voir ta p'tite tète disparaître et re-apparaitre :) Enfin il faut admettre que leur show aurait été plus approprié en première partie de Tool, et que ca a bien calmé tout le monde. Les dernières chansons furent même un peu longues et on commence à attendre Mass Hysteria avec impatience.

Alors forcément après deux premières parties plutôt mitigées, Mass Hysteria reçoit un accueil très très chaleureux. Dés les premières notes de "Contraddiction" le public est aux anges, et le restera pendant l'heure et demie de concert du groupe. Car il faut bien l'avouer, sur scéne, Mass Hysteria ca arrache vraiment !!! Les tubes se succèdent les uns après les autres dans un enchaînement implacable, et parfaitement au point. Une vraie machine de guerre. On pouvait s'attendre à une accalmie avec la sortie du 3e album ; il n'en est rien ,les morceaux plus lents ayant (comme au Tatoo) le même son en live que les titres plus anciens. Je dirais même qu'ils apportent plus de diversité au show. En tout cas on se prend une sacrée baffe !

Le groupe a une énorme présence scénique , Mouss chante de mieux en mieux et le public est réellement déchaîné. Et puis pour une fois, pas de problèmes avec les vigiles : à l'initiative du groupe est installée une planche qui permettra aux slammers de s'en donner à coeur joie durant tout le concert (inutile de préciser qu'il fallait mieux pas être devant :). Après un tonitruant "Contraddiction", symbole de l'incroyable énergie que dégage le quintet sur scène, Mass nous offrira tous ses plus grands titres de "Aimable à souhait" en passant par "Zion" ou le surpuissant et mythique "Knowledge is power". Une petite accalmie bienvenue avec "La canopée" et voilà que ca repart avec "P4", (sûrement le morceau le plus violent du groupe) et "La puissance bienvenue". Slams et pogo se succédant d'autant plus frénétiquement que les titres lents laissent au public le temps de se calmer (et donc de repartir de plus belle).

Chaque morceau est incroyablement dansant et prend aux tripes le pauvre spectateur que je suis. Et voilà qu’après une petite entracte (?), après avoir posé mon encombrant manteau (eh oui à Paris il fait froid !), je me retrouve en transe devant la scène (oui, là ou il ne faut pas être et ou les slammeurs vous tombent dessus). Je me souviens juste des trois derniers titres dont le duo avec les rappeurs de la brigade, qui ont tout déchirés eux aussi. Sur l'album, le morceau ne m'avait pas beaucoup impressioné, mais en live c'est autre chose(une tuerie j'vous dis ! ). Ensuite c'est au tour de "Respect to the dance floor" d'y aller de son apothéose festive. Et comme apothéose c'est réussi : des slammeurs partout (pardon à tous ceux que j'ai écrasé :), un public vraiment déchaîné et ne faisant qu'un avec le groupe... bref une putain de fin de concert avec en prime une "Furia" du tonnerre avec les chanteurs de Tripod et de Spor. Enorme. Un rythme de samba brésilienne pendant que Mouss exhorte le public à un ultime déchainement, puis le coup de sifflet et puis la fosse qui explose dans une apocalypse de jumps et de bonne humeur.
"Mais d'ou cette fantastique connaissance et cette énergie peuvent elles venir ?"Après un concert pareil j'ai pas fini de me le demander.

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