chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
125 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

EU / UK 2015

Live report

EU / UK 2015 La Dispute + Two Inch Astronaut + Yurodivy
Le 14 Juin 2015 à Strasbourg, France (Kawati Studio)
Pour ne rien vous cacher, La Dispute est probablement le groupe que je n'aurais loupé pour rien au monde. Depuis plus d'un an et demi en haut de ma liste de « groupes à voir en priorité », j'attendais en vain... Et voilà que La Dispute annule sa date de Lyon pour la reprogrammer à Strasbourg. Enfin, l'heure était venue d'aller voir la troupe de Jordan Dreyer en live au Kawati Studio (et en outdoor, s'il vous plaît) en ce 14 juin 2015. La Dispute est un cas à part. Premièrement parce que je me contrefous de la set-list, là où d'habitude, je suis plutôt du genre à attendre tel ou tel morceau des groupes que j'apprécie. Pourquoi ? Parce que j'aime la totalité de La Dispute. Du premier EP au dernier album, je connais approximativement tout par cœur. Même une bonne partie des paroles (à vrai dire, je m'en suis rendu compte hier soir), ce qui n'est pas un mince exploit. Deuxio parce que j'attends ça depuis trop longtemps pour bouder mon plaisir...

 YURODIVY :

C'est le combo local Yurodivy qui a la lourde tâche d'ouvrir la soirée. D'ailleurs, ils en profitent pour célébrer la sortie de leur E.P qui sera distribué gratuitement à chaque personne pendant la validation du ticket. On aura droit à quelques titres (à vue de nez, je dirais sept ou huit) de Screamo/Hardcore franchement bien envoyés. Suffisamment pour me donner envie d'écouter ce mini-album gratuit en tout cas. Le chanteur-guitariste livre une performance très convaincante avec un voix éraillée bien dans le ton de la soirée. Les instruments sont chacun bien en place et le groupe ne se prive pas pour communiquer avec le public déjà relativement nombreux et visiblement bien emballé par cette prestation. On remarquera de belles décharges d'énervement ainsi que quelques ralentissements un poil Post-Rock/Metal qui auront le mérite de proposer des montées plus que réussies. Un set un poil trop court pour juger convenablement mais qui a le mérite de donner l'envie de surveiller ce groupe d'un peu plus près. A revoir avec plaisir en tout cas !

TWO INCH ASTRONAUT

Les tags Last.fm ne nous avaient pas vraiment aidés à définir le style de Two Inch Astronaut (formation endetté du Maryland selon les dires de son frontman) puisqu'ils exhibaient les mots « experimental » et « jazz ». Au final, point de jazz mais une légère louche d'expérimentations puisque le trio exécute ses compositions courtes à mi-chemin entre un Post-Punk élaboré, un Grunge technico-tordu et une grosse dose d'Emo-Indie. La filiation avec La Dispute et Yurodiwy n'est pas fondamentalement évidente au premier abord, mais ce qui est sûr c'est que Two Inch Astronaut fait une musique dès plus singulières, un peu comme la tête d'affiche du jour... Pour être franc, je n'ai pas accroché à la totalité des morceaux présentés ce soir mais quelques compositions comme « Good Behavior » ou encore « No Feeling » auront su capter mon attention, avec ces quelques relents old-school où la mélancolie âpre d'un Weezer semblait pour quelques instants faire corps avec la rage chantée-hurlée d'un Nirvana. Un combo que je ré-écouterais avec plus d'attention et qui en demande sûrement un petit paquet pour être compris et appréhendé d'une manière correcte. Plus c'est sophistiqué et moins c'est frontal. Peut-être que c'est sur ce terrain que Two Inch Astronaut aura perdu une partie du public, légèrement moins dense qu'au début du concert.

LA DISPUTE  :

C'est donc au crépuscule que les cinq musiciens de Grand Rapids investissent la scène du Kawati-Open-Air. Le son est très bien réglé et les musiciens attaquent le set avec « King Park », titre qui rentre directement dans le vif du sujet avec un riff énergique et un break parmi les plus émouvants de l'album « Wildlife » qui sera bien représenté ce soir. On remarque d'ailleurs très vite un asiatique chevelu tenant le manche de la six cordes puisque Kevin Whittemore avait quitté le navire après la sortie de « Rooms Of The House ». Adam Vass quant à lui jouera tout le set de dos, ce qui reste assez inexplicable. Une petite crise « Colin E. Van Eeckout », sans aucun doute... Le public est très nombreux pour un concert de Screamo sur Strasbourg et mieux que ça : il est enthousiaste au vu de son aptitude à reprendre les « Can I Still Go To Heaven If I Kill Myself ? » lancés par Dreyer sur la fin de « King Park ». Un Jordan Dreyer malade mais qui donnera tout de même son énergie au public Strabourgeois et se fendra de quelques vannes après « First Reactions After Falling Through The Ice », nous expliquant qu'ils sont peut-être américains mais que leur groupe est français... Il prendra également soin de sa voix en buvant du Thé, ce qui n'est pas très rock'n'roll mais qui lui permet visiblement d'assurer son show. Bon force est de constater que le pauvre fait ce qu'il peut mais qu'il foire quand même quelques « lancements » et « phrases clefs » bien malgré lui (le fameux « So I couldn't get through... » sur « Hudsonville Mi-1956 » aura manqué un tantinet d'explosivité).

Néanmoins, difficile d'en tenir compte tant la set-list m'aura fait pleurnicher comme une gamine de quatorze ans à maintes reprises. Difficile de retenir ses larmichettes sur un « Harder Harmonies » épique au possible, un « Safe In The Forest / Love Song For Poor Michigan » intimiste et touchant, ou un « Extraordinary Dinner Party » aux paroles absolument splendides... Vous en conviendrez, la set-list fait la part belle aux morceaux les plus punchys et les plus émouvants. Et que dire de ce final incroyable où le quintet nous offre les douze minutes de «  The Last Lost Continent », le titre fleuve de leur premier album. Une bien belle surprise que je n'aurais pas imaginé au début du concert. Une chose est sûre : ce rappel est probablement le titre le plus marquant du groupe en concert, notamment grâce à ses arpèges d'une profonde tristesse, ses « I Swear ! » repris en chœur, ses mythiques vers chantés avec fragilité (« And from my friends, and from my family, so I grabbed it by the neck. "For every lover you have ruined..." I dug my nails into its flesh. ») et surtout son final déstructuré et reconstruit en direct. Tout ça avec le bonus, c'est à dire les nuages qui défilent, le soleil qui se couche et la nuit qui arrive progressivement. Si vous n'êtes pas touchés par ça, vous n'avez pas de cœur, Amen.

Alors bien sûr, nous n'aurons pas eu « Such Small Hands », « Andria », « a Broken Jar » ou encore « Said The King To The River »... C'est vrai qu'un set un poil plus long et avec plus de titres du premier disque aurait été apprécié mais il est difficile de bouder un tel moment de plaisir. L'heure et demi de concert sera passée pour ma part comme un quart d'heure de musique live, probablement parmi les plus intenses de ma vie. En tout cas, cette histoire confirme ce que je pense depuis longtemps. La Dispute est non seulement un des groupes les plus intéressants du moment mais aussi un des plus atypiques et surtout : le plus émouvant.

Setlist La Dispute :

1. King Park
2. First Reactions After Falling Through The Ice
3. The Most Beautiful Bitterfruit
4. Woman (In Mirror)
5. For Mayor In Splitsville
6. a Letter
7. Harder Harmonies
8. Safer In The Forest / Love Song For The Poor Michigan
9. Stay Happy There
10. Extraordinary Dinner Party
11. Hudsonville Mi-1956
12. The Last Lost Continent.

We are but lovers, we are the last of our kind.
And if we let our hearts move outward, we will never die.

2 COMMENTAIRE(S)

Streker citer
Streker
16/06/2015 09:18
J'aurai tellement aimé voir/entendre la Dispute en live !
Grand regret de ne pas avoir pu m'y rendre.
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
15/06/2015 20:08
J'y allais en parfait touriste et finalement, bonne soirée pour ma part.

Très bon concert de La Dispute. J'ai mis un peu de temps à être dedans, mais une fois que t'es emporté, ça passe bien trop vite. Prestation très intense comme tu le soulignes, ça fait plaisir à voir en tout cas.

Bien sympa Yurodivy également. Par contre Two Inch Astronaut, définitivement pas pour moi. J'ai cru mourir tellement c'était long, long, loooong... même un pigeon qui s'est posé sur le toit du bâtiment à côté de la scène a captivé plus de monde que la performance des Américains haha.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
EU / UK 2015
plus d'infos sur
La Dispute
La Dispute
Screamo / Post-Hardcore / Indie Spoken Word - 2004 - Etats-Unis
  
Two Inch Astronaut
Two Inch Astronaut
Etats-Unis
  
Yurodivy
Yurodivy
France
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique