chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
117 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Netherlands Deathfest 2016 - 2ème Jour

Live report

Netherlands Deathfest 2016 - 2ème Jour Abigail + Angelcorpse + Aosoth + Blasphemy + Blaze Of Perdition + Contrastic + Cruciamentum + Cyness + Darkened Nocturn Slaughtercult + Dodecahedron + Flesh Parade + Haemorrhage + Heaving Earth + Ofermod + Pig Destroyer + Profanity + Razor + Revenge + Thanatos + Wormed
Le 27 Février 2016 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Après un vendredi grindy, samedi comptait bien remettre les pendules à l'heure avec plus de death metal, ainsi que du black. C'est cette fois dès 13h que les portes du 013 remanié (snif) se sont ouvertes. Pas le temps de faire du tourisme, ça va commencer fort!
(Keyser)


HEAVING EARTH - 13h30-14h00 (013 Main Stage) :

Un des groupes que j'attendais le plus, le dernier album des Tchèques, Denouncing The Holy Throne, ayant fait partie des meilleures sorties brutal death de l'année passée. Et HEAVING EARTH n'a pas déçu, bien au contraire, devant un parterre très clairsemé à cette heure, même si la fosse se remplira un peu au fil du set d'une demi-heure de la formation signée chez Lavadome Productions. Déjà, le son est excellent, très propre, clair et puissant, un régal. Mais surtout, il y a ces compos excellentes prenant le meilleur de Immolation, Morbid Angel et Hate Eternal pour nous foudroyer d'un death metal sulfureux et efficace. Certes, le groupe ne bouge pas des masses avec son leader qui prend des pauses à la Corpsegrinder. Le quintette aurait peut-être aussi pu choisir une setlist plus brutale vu la courte durée de leur show (l'intro axée sur l'ambiance et le mid-tempo était un peu longuette en dépit de sa qualité). Mais sinon, j'ai pris mon pied, savourant les nombreux extraits de Denouncing The Holy Throne dans des conditions optimales. Cette journée démarre sous les meilleurs auspices!
(K)


CONTRASTIC - 14h00-14h30 (013 Second Stage) :

Encore des Tchèques mais ceux-là, je ne pensais pas les apprécier! Il faut dire que j'avais des a priori très négatifs sur ce combo que je pensais trop goregrind débile/caca boudin. Pour je ne sais quelles raisons, je décide tout de même de passer par la 2nd Stage histoire de mater ça vite fait du haut du balcon pénard. Et là, grosse surprise! C'est que c'est pas mal du tout en fait CONTRASTIC! Je me surprends même à carrément accrocher! Alors oui on retrouve certains bruitages un peu débilos mais sinon, le grind/death du quatuor ne rigole pas vraiment! Ça bourre même méchamment par moment avec en particulier un batteur impressionnant qui balance la plâtrée de blasts indispensables sur son kit minimaliste ainsi qu'un chanteur assez hystérique. Malgré l'efficacité de la chose, entre brutalité et groove, le public reste assez statique par contre, alors que je m'attendais à une grosse fiesta un peu comme l'année dernière dans la même salle avec les tarés japanophiles de Jig-Ai. Il faut croire qu'il était encore trop tôt pour les fêtards! Pour ma part en tout cas, voilà une prestation dont je n'attendais rien et d'où je suis sorti avec le sourire!
(K)


CRUCIAMENTUM - 14h20-14h55 (013 Main Stage) :

Retour au Poppodium 013 pour cette seconde journée qui, comme vous pouvez le constater, a commencé quelques heures plus tôt avec la présence d’un groupe que je n’avais pas vu sur scène depuis 2010 et leur participation au Black Mass Ritual festival d’Helsinki. Depuis, CRUCIAMENTUM a parcouru pas mal de chemin puisqu’après la réédition de sa tape en CD, un split en compagnie de Vasaeleth et un EP fort prometteur, le groupe anglais a sorti l’année dernière un premier album particulièrement enthousiasmant attestant de sa place de leader sur la scène européenne. Malgré la fatigue déjà accumulée, il y a tout de même beaucoup de monde pour assister à ce premier concert. Et on ne peut que le comprendre tant les Anglais ont délivré un set des plus réjouissants. Comme la veille, le son est particulièrement puissant mais souffre dans le cas présent d’une batterie trop en avant. Rien de bien dommageable puisque cela est compensé par l’essentiel : des riffs ultra evil que n’auraient pas renié un certain Incantation. A ce petit jeu-là, Daniel Lowndes et Roland C. (également guitariste chez Grave Miasma, Deströyer 666...) sortent l’artillerie lourde sans jamais rechigner à la tâche. Une succession de séquences toutes plus malfaisantes les unes que les autres marquée par une alternance d’accélérations diaboliques et de passages plombés faits pour vous rompre les cervicales. Et si la scène est un peu grande pour un groupe tel que CRUCIAMENTUM, les Anglais réussissent pourtant à captiver l’auditoire grâce à une atmosphère occulte et blasphématoire tout à fait saisissante sans pour autant en faire des caisses scéniquement. Ce serait même plutôt le contraire tant personne ne bouge vraiment hormis la tête et les cheveux (enfin pour ceux qui en ont encore). Avec la sortie l’année dernière de Charnel Passages, CRUCIAMENTUM va faire la part belle à ces quelques compositions ainsi qu'à son excellente démo Convocation Of Crawling Chaos, laissant malheureusement de côté celles de son EP Engulfed In Desolation. Enfin bon, je chipote car les choses commencent particulièrement bien en cette deuxième journée qui s’annonce tout aussi sportive que celle de la veille.
(AxGxB)

C'est que ça enchaîne déjà fort! Pas de bol par contre, le son se fait bien moins clément que pour HEAVING EARTH. Trop de basse, riffs de guitares peu discernables et trigg de batterie assez irritant et ne collant pas vraiment avec la mentalité old-school de CRUCIAMENTUM. Du coup, les blasts n'avaient aucun impact, dommage. Cela dit, ça ne m'a pas empêché d'apprécier le gig des Anglais qui m'avaient déjà conquis en ouvrant sur l'énorme "Deathless Ascension" et sa mélodie de riff entêtante. Et en dépit de ce son brouillon et de cette batterie synthétique, la formation a tout de même su dégager cette ambiance sombre et soufrée qui me plaît tant dans ce genre de death metal, entre Incantation, Morbid Angel et la vieille scène finlandaise, avec l'album Charnel Passages bien évidemment mis à l'honneur ("Rites To The Abduction Of Essence", "Dissolution Of Mortal Perception", "Piety Carved From Flesh") tout comme la démo Convocation Of Crawling Chaos (leur meilleure sortie!) dont les trois quarts seront joués. Pas de place pour l'EP Engulfed In Desolation du coup car CRUCIAMENTUM n'avait que 35 minutes de jeu.
(K)


ABIGAIL - 15h20-16h00 (013 Main Stage) :

Pour je ne sais quelle raison, j’ai toujours laissé de côté ces Japonais. Pourtant, en voyant le nombre de patchs ou de t-shirts à leur effigie depuis maintenant quelques années, j’aurai pu prendre le temps d’y jeter une oreille ou deux. Mais non, jamais... Je suis donc passé voir ce qu’il en était mais le Rock’n’Roll du trio, certes sympathique, ne m’a pas plus emballé que ça. Cinq minutes et puis s’en vont. Merci. Au revoir.
(A)

Sans doute le groupe le plus atypique de ce Netherlands Deathfest avec son black/thrash/heavy rock 'n roll old-school à la Venom qui contrastait avec la furie des autres invités. Quoique ces Japonais très portés sur le cul et Satan dans leurs paroles ont aussi leurs moments de folie par le biais d'accélérations bien senties qui mettent à contribution le batteur et sa bonne bouille. Comme tous les Japonais de toute façon! Gros capital sympathie pour le trio dès leur arrivée sur scène en mode retro 80s avec cheveux longs casquettes à l'envers et veste à patches pour ces vétérans qui font figure d'icônes du metal extrême japonais à l'instar de leurs potes de Sabbat. Un groupe rare que je prends plaisir à voir pour la première fois. Même si le style simpliste et répétitif des Asiatiques tourne vite en rond et que la voix criarde de Yasuyuki Suzuki devient irritante à la longue, ABIGAIL a aisément conquis le public grâce à une bonne humeur communicative et des morceaux courts qui passent tout seul, à base de riffs et de rythmiques efficaces. Un appel au pit auquel les spectateurs ne pourront résister. On a même le droit à quelques bons petits solos à l'ancienne. Bref, cette deuxième journée continue sur sa lancée. Et c'est pas fini!
(K)


PROFANITY - 16h00-16h35 (013 Second Stage) :

Parce que je vais me prendre une autre claque sur la petite scène en allant voir PROFANITY. J'avais bien vu passer le nom du groupe ici ou là (sa formation date de 1993 après tout), notamment à la sortie de leur dernier EP Hatred Hell Within sur Rising Nemesis Records fin 2014/début 2015, mais je n'avais pas cherché plus loin. Grosse erreur tant le trio allemand m'a impressionné. Pas visuellement puisqu'il ne se passe rien sur scène (comme la plupart des groupes de brutal death) mais musicalement. Une sorte de Suffocation en plus technique et mélodique avec du sweep à la Dying Fetus. Ça blaste, ça groove, ça technise, ça mélodise, le tout emmené par des bons gros growls bien puissants et un bassiste assez dément avec sa six-corde. Cerise sur le gâteau, le son est juste parfait! LA découverte du week-end en ce qui me concerne. Je repartirai avec leur dernier EP du coup.
(K)


ANGELCORPSE - 16h35-17h20 (013 Main Stage) :

Non prévus au départ, les Américains d’ANGELCORPSE se sont finalement ajoutés à l’affiche du Netherlands Deathfest suite à la défection des Finlandais de SARGEIST. Et honnêtement, même si j’apprécie leur Black Metal possédé, je préfère largement assister à un concert de Pete Helmkamp et sa bande récemment reformée. Quelle aubaine pour moi qui ne les avais encore jamais vus auparavant. Arghhhhhh... Et putain quel panard ! Le trio arrive sur scène tranquillement sous les applaudissements d’un public d’ors et déjà conquis et surtout heureux de pouvoir assister au retour d’ANGELCORPSE sur scène après plusieurs années d’absence. Sans bavardage inutile, Pete Helmkamp, Gene Palubicki et Ronnie Parmer entame les hostilités par un "When Abyss Winds Return" qui d’emblée rassure sur les capacités d’ANGELCORPSE à faire parler la poudre. Peu enclin à la discussion et à la profusion de sentiments (il n’y a qu’à voir la tête toujours contrariée et fermée de Gene Palubicki pour comprendre que la rigolade n’est pas le leitmotiv d’ANGELCORPSE), les Américains enchaînent les titres en se contentant tout simplement de les annoncer à pleins poumons. Le groupe va ainsi se focaliser sur ses trois premiers albums, mettant ainsi complètement de côté le très souvent décrié Of Lucifer And Lightning. Vu la setlist déballée, je ne vais certainement pas faire la fine bouche puisqu’on a ainsi pu se voir offrir les excellents "Stormgods Unbound", "Wolflust" tous les deux issus de l’album The Inexorable ainsi que "Wartorn", "Into The Storm Of Steel", "Sons Of Vengeance" et bien entendu l’immanquable "Phallelujah" tous tirés de Exterminate. On compte également trois titres de l’album Hammer Of Gods ("When Abyss Winds Return", "Black Solstice" et "Lord Of The Funeral Pyre"). Seule petite ombre au tableau, les solos de Palubicki qui vont éclipser temporairement les riffs puisqu’il est le seul guitariste sur scène. Ces derniers n’étant jamais très longs, la gêne n’est souvent que de (très) courte durée mais cela s’entend... Pour le reste, plaisir et réjouissance à tous les instants. Entre la voix arrachée et toujours aussi haineuse de Pete Helmkamp, la rapidité d’un Palubicki devant jongler entre les riffs et les soli et un Ronnie Parmer récemment intégré à la formation qui ne cesse de blaster, il y a de quoi rendre le public de Tilburg complètement fou. Chose qui n’a pas manqué vu le pit agité s’activant fiévreusement devant la scène. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et ANGELCORPSE doit quitter la scène après quarante-cinq minutes de jeu. J’attends leur prochaine prestation en France avec impatience !
(A)

À peine remis de ses émotions qu'il faut se dépêcher de retourner à la Main Stage pour le show le plus attendu de ce premier Netherlands Deathfest. À savoir la reformation des cultes ANGELCORPSE et leur retour en terre européenne. Sept ans que je n'avais pas vu la bande de joyeux drilles de Pete Helmkamp, c'était au Nouveau Casino de Paris avec Temple Of Baal, Arkhon Infaustus et Revenge. Une tuerie! Autant dire que j'étais assez excité à l'idée de revoir les Américains qu'on pensait enterrés pour de bon. Malheureusement, le show fut décevant. Pas à cause de la musique (on sait que c'est bon ANGELCORPSE!), de la setlist (entendre "Phallelujah" suffisait à mon bonheur de toute façon!) ou d'une éventuelle prestation à la ramasse (rien vu de tel). Mais du son que j'ai trouvé abominable. Une vrai mauvaise surprise dans cette salle pourtant réputée du 013 où j'ai pris parmi mes plus grosses claques. Guitare inaudible, basse encombrante, batterie faiblarde (et pas de John Longstreth comme on aurait pu en rêver, c'était Ronnie Parmer de Perdition Temple derrière les fûts) et chant pas beaucoup plus puissant. Bref, rien n'allait! Il fallait ainsi se contenter de voir Helmkamp visiblement content d'être de retour ("it feels good to be back") et de se prendre des missiles nucléaires blackened death bien haineux dans la tronche pendant trois quarts d'heure, même si leur impact aurait pu être beaucoup plus impressionnant. Alors oui ça a bourré à mort, Helmkamp a grave la classe et ça fait plaisir de revoir ANGELCORPSE mais j'en attendais tellement plus...

Setlist:

When Abyss Winds Return
Wartorn
Into the Storm Of Steel
Stormgods Unbound
Lord Of The Funeral Pyre
Phallelujah
Sons Of Vengeance
Black Solstice
Wolflust
(K)


FLESH PARADE - 17h20-18h00 (013 Second Stage) :

Changement de salle et de registre pour une autre de ces exclusivités que les organisateurs du Netherlands Deathfest ont su nous dégoter. On retrouve ainsi sur la scène de la Second Stage les Américains de FLESH PARADE, groupe de Grindcore qui en a probablement marqué plus d’un par la pochette de sa compilation Kill Whitey sortie en 1998 sur Relapse (ces trois indigènes affublés de tubes en bois turgescents). Jeans, casquettes, t-shirts et BC-Rich, FLESH PARADE passerait presque inaperçu s’il n’y avait pas ce chanteur à la voix particulièrement aigüe et criarde. Certes, cela donne une certaine couleur au Grindcore virulent des Américains mais je peux comprendre que cela ait également tendance à agacer sur la durée. Tant pis pour ceux qui décideront de quitter la salle car FLESH PARADE cache tout de même une sacrée palanquée de très bons riffs dans sa besace. Originaire de la Nouvelle-Orléans en Louisiane, on sent tout de suite la crasse et la moiteur de ces fameux bayous dans le Grindcore du groupe américain qui va ainsi proposer près d’une vingtaine de titres pendant près de quarante minutes, passant ainsi au crible la quasi-totalité des morceaux de sa discographie. Une bonne surprise qui, malgré la voix un poil irritante et monotone de monsieur Scott Leger, a su remporter l’adhérence d’une bonne partie du public présent dans la salle (et quel son encore une fois !).
(A)


RAZOR - 18h00-18h45 (013 Main Stage) :

RAZOR et moi nous étions loupés au dernier Fall Of Summer. Je comptais donc bien réparer ce rendez-vous manqué et ainsi assister au grand retour sur scène de l’un des plus influents groupes de Thrash que le Canada ait compté. Et si les gars ont de la bouteille, ils n’ont rien perdu de leur énergie et de leur envie de communiquer avec le public. Malgré un jeu et une gestuelle un peu maladroits du chanteur Bob Reid, RAZOR a fait un sacré taff en revenant sur l’ensemble de sa carrière quitte à oublier quelques titres que j’aurai adoré retrouver, notamment le dyptique "The Marshall Arts" / "Hypertension" - grand absent de cette setlist. RAZOR va ainsi passer en revue les albums Executioner's Song, Evil Invaders, Violent Restitution, Shotgun Justice et Open Hostility offrant une vision assez complète de sa carrière. Le show sera marqué par quelques petits soucis liés au guitariste Dave Carlo qui semble avoir pas mal de problèmes de santé entre notamment un œil qui, dit-il, ne fonctionne plus très bien depuis quelques années et des mouvements devenus très limités. De fait, le rythme sera un peu cassé suite à ces interventions (un assistant prendra quelques minutes pour ajuster sa sangle de guitare) mais tout cela est fait avec bonne humeur, Dave Carlo n’hésitant pas à nous expliquer la situation, à s’excuser platement ou encore à lancer quelques louanges au sujet de notre belle Europe. Bref, lorsque les membres de RAZOR ne sont pas arrêtés pour de petits problèmes techniques, ils passent leur temps à sourire et à tricoter de sacrés bons riffs délivrant alors un Thrash particulièrement burné dont la mission première est bien d’aller à l’essentiel. Simple et direct. Tout ce qu’il faut pour mettre le public en émoi et susciter quelques mouvements de foule. Parmi les titres les plus marquants, on retiendra surtout "Violent Restitution", "Behind Bars", "Sucker For Punishment", "Cut Throat", "Evil Invaders" ou encore "Take This Torch". Une leçon de Thrash en bonne et due forme même si pour être tout à fait honnête, mes attentes étaient peut-être un peu plus élevées (notamment en terme d’énergie et de dynamique...).
(A)

Après un très bref détour vers la 2nd Stage une nouvelle fois blindée pour un FLESH PARADE qui avait l'air bien hystérique, c'est du haut des escaliers que j'attends avec impatience la prestation de RAZOR, déjà vu et approuvé au Fall Of Summer l'année dernière. Pas de déception ici, les Canadiens ont assuré un set efficace dans la joie et la bonne humeur, tout le contraire de leur thrash urbain vindicatif. Ça démarrait pourtant mal avec des problèmes techniques dès le premier morceau, coupé net par le guitariste Dave Carlo. Le groupe reprend, finit le titre puis à nouveau des complications, cette fois au niveau de la sangle de guitare de Dave qui ne voulait pas rester en place. Mais au lieu de s'énerver, ça fait plutôt rire le petit maître à penser de la formation. Une fois vraiment parti, le show n'a pas connu de temps mort. Et RAZOR d'envoyer les tchouka-tchouka en quasi continu et les riffs tranchants à tour de bras. Les musiciens au gros capital sympathie chez moi sont de bonne humeur et s'éclatent, le son est très bon, la fosse bien agitée et le show de trois petits quarts d'heure file à une vitesse folle, en adéquation avec la musique. Frustrant tout de même! Je me console en me disant que je devrais revoir les Canadiens au Keep It True fin avril pour un set spécial 1985!

Setlist:

Instant Death
Cut Throat
Violent Restitution
Behind Bars
Sucker For Punishment
Stabbed In The Back
Cross Me Fool
Electric Torture
The Pugilist
Take This Torch
Evil Invaders
(K)


PIG DESTROYER - 19h20-20h10 (013 Main Stage) :

Moins rare sur les planches, PIG DESTROYER n’est pourtant pas le genre de groupe que l’on croise toutes les semaines en concert, notamment en France. Même si je n’ai pas écouté les dernières sorties du groupe (après Phantom Limb), j’étais particulièrement curieux d’assister à leur show d’autant que nombreux sont ceux m’ayant vendues leurs prestations comme redoutablement efficaces et brutales. Avec un certain Adam Jarvis derrière les fûts (depuis 2011), il ne pouvait de toute façon en être autrement. C’est de loin, les fesses posées sur les grandes marches de la Main Stage, que j’assisterai au show des Américains. Scott Hull reprend donc du service après sa performance au sein d’AGORAPHOBIC NOSEBLEED de la veille, délivrant ces riffs acérés et tarabiscotés dont il a le secret à travers un son d’une puissance et d’une précision chirurgicale. Une force de frappe qui se ressent également dans les martellements impressionnants d’Adam Jarvis et les attaques tout en rondeurs de son frère John Jarvis (lui aussi dans AGORAPHOBIC NOSEBLEED). On passera par contre sur l’intérêt bien limité du clavier qui n’apporte pas grand-chose si n’est une présence sonore entre chaque morceau. Du coup, le pauvre Blake Harrison, probablement bien conscient de son inutilité, est obligé de compenser par une attitude survoltée allant de-ci de-là headbanger ou taper du pied. Ok. Pour ce qui est de la setlist, PIG DESTROYER a brassé relativement large puisqu’il n’a pas hésité à piocher allégrement du côté de l’excellent Prowler In The Yard sorti en 2001 ("Cheerleader Corpses", "Hyperviolet", "Piss Ange", "Naked Trees"...) et bien entendu dans des sorties plus récentes comme leur dernier album en date Book Burner ("Baltimore Strangler", "Eve", "Sis", "The American's Head", "The Bug" ou "Valley Of The Geysers'). Du reste, malgré ma fainéantise, j’ai passé ces cinquante minutes à remuer généreusement sur mon séant, agitant la tête ou les poings avec vigueur et passion. Signe évident que ce premier concert de PIG DESTROYER auquel j’assistais fût un bon moment.
(A)

HAEMORRHAGE avait l'air bien cool sur la 2nd Stage, à l'image de ce que les Espagnols avaient produit au Fall Of Summer en 2015, mais la surpopulation de la 2nd Stage a encore eu raison de ma volonté. Direction la Main Stage alors par pure curiosité pour voir les fameux PIG DESTROYER dont j'entends du bien depuis des années sans jamais les avoir écoutés. Les grindeux américains, qui auraient eu leur place la veille, ont le mérite d'avoir ramené leur backdrop, accessoire certes pas indispensable mais qui m'a manqué pendant les trois jours alors que les logos géants projetés en arrière-plan lors du Neurotic avaient émerveillé l'enfant impressionnable qui restera toujours en moi. Pas de bol, elle est bien moche cette banderole grise minimaliste ornée d'un cercueil mal dessiné! Mais bon, on s'en fout après tout! Le plus important reste la musique. Et j'avoue n'avoir strictement rien retenu de la prestation du quintette, comme la veille avec leurs potes de Agoraphobic Nosebleed dont les deux chanteurs viendront faire une brève apparition sur scène chacun leur tour. C'est du grind, ça crie, ça hurle, ça tabasse mais rien ne m'accroche. Je me demande aussi pourquoi il y a un claviériste/sampler qui ne semble pas servir à grand chose. Bref, alors que RAZOR avait servi de bouffée d'air frais sur cette affiche très extrême, PIG DESTROYER m'a semblé noyé dans la masse.

Setlist:

The Bug
Rotten Yellow
Deathtripper
Alexandria
Starbelly
Scarlet Hourglass
Thumbsucker
Trojan Whore
Naked Trees
Sis
The American's Head
Valley Of The Geysers
Eve
Cheerleader Corpses
Terrifyer
Baltimore Strangler
Pretty In Casts
Hyperviolet
Piss Angel
(K)


AOSOTH - 20h10-20h50 (Patronaat) :

Tout le contraire d'AOSOTH, le deuxième et dernier groupe français à fouler les planches du Netherlands Deathfest après les furieux Blockheads la veille. Et première ce samedi pour moi dans la "chapelle", bien bondée pour accueillir l'un des quelques combos de black metal qui squattent l'affiche aujourd'hui. À l'instar d'hier, le son est moche mais je peux au moins me gausser d'avoir trouvé une bonne place d'où je peux bien voir les Franciliens. Si je suis moins rentré dans ce show néerlandais que l'italien au Brixia Deathfest en septembre dernier, notamment en raison du rendu sonore médiocre, j'ai néanmoins pu apprécier la prestation de la formation, plutôt douée pour immerger son public dans une ambiance prenante. Ce grâce à son black orthodoxe aux dissonances hypnotiques ainsi qu'aux montées en puissance et accélérations finales jouissives. Le jeu de scène de MkM en totale dévotion au Malin, fil de micro entouré autour de ses bras et mains souvent jointes en signe de prière, y est aussi pour beaucoup, quand les autres musiciens se montrent aussi totalement imprégnés par leur musique, en particulier sur les passages calmes, immobiles, têtes baissées, visages cachés par leurs cheveux. Le style d'AOSOTH n'est peut être pas celui que je préfère mais je commence à m'y faire petit à petit et à apprécier de plus en plus, ce qui se confirmera deux semaines plus tard à l'Armageddon Descends en Lituanie pour une troisième rencontre qui s'avérera la meilleure.
(K)


REVENGE - 20h50-21h35 (013 Main Stage) :

Après les marches de la Main Stage, direction le grand balcon pour assister tranquillement à ce qui s’annonçait, étant donné la qualité du son, comme le meilleur concert de REVENGE auquel j’aurai assisté jusqu’à présent. Et effectivement, coupons court à tout suspens, ce fût exactement le meilleur concert de REVENGE auquel j’ai assisté. Quel son! Quelle puissance! Quelle force de frappe! Quelle démonstration de force et de violence! Alors que le trio canadien arrive sur scène, je m’étonne de voir un bassiste le crâne rasé. De mémoire, ce rôle était jusque-là tenu par un sacré chevelu du nom d’Haasiophis (Antediluvian…). Mais alors qui est-ce donc ? En fait, il s’agit juste d’Haasiophis avec les cheveux courts... Ok, moi qui me croyais physionomiste. Donc rien de neuf à signaler, même pas un petit featuring de Pete Helmkamp ? Non, même pas... Dommage car c’était là l’occasion rêvée d’offrir au public de cette première édition du Netherlands Deathfest un happening mémorable. Un peu plus de six mois après ma dernière rencontre avec REVENGE, la setlist n’a pas énormément évoluée si ce n’est que le groupe propose désormais quatre titres de son dernier album en date, l’excellent Behold.Total.Rejection. REVENGE a ainsi livré les excellents "Mass Death Mass", "Wolf Slave Protocol", "Desolation Insignia" et "Silent Enemy", mettant littéralement le feu au public. Outre le désormais classique « Us And Them (High Power) » en guise d’ouverture, REVENGE a ainsi aligné les punitions auditives proposant par exemple "Banner Degradation (Exile Or Death)", "Altar Of Triumph", "Blood Of My Blood", "Traitor Crucifixion", "Pride Ruination (Division Collapse)" ou bien encore cette reprise de Bathory ("Equimanthorn"). De là-haut j’assiste à cette guerre éclair avec un œil attentif sur tout ce qui se passe sur scène, que ce soit le jeu complètement chaotique de James Read qui, d’habitude est caché par ses cymbales, ou les soli totalement hystériques de Vermin. Haasiophis, plus discret, se fera remarquer via ses growls toujours aussi gras et délicieux. Bref, REVENGE a livré un show d’une rare intensité, grandement aidé par un son d’une puissance phénoménale (une quasi-constante durant tout le week-end) conférant ainsi une lisibilité accrue à ce War/Black Metal bordélique et souvent entaché par rendu sonore assez approximatif (Metal Mean 2015) pour ne pas dire médiocre. Grosse claque donc.
(A)

Si REVENGE jouit d'une excellente réputation parmi les amateurs de metal extrême, y compris sur Thrashocore, je dois dire que je reste complètement hermétique à leur style certes ultra bourrin mais aussi répétitif à mort. Malgré un son bien meilleur qu'au Metal Méan en août dernier (on aurait dit une teuf de techno hardcore...), je n'ai ainsi jamais été transcendé par le show des Canadiens au NDF. Il n'y a guère que les rares mid-tempos headbangants qui m'ont sorti de ma léthargie. Oui, j'aime le bourrin mais encore faut-il que cela reste un minimum musical, frontière dont REVENGE se trouve du mauvais côté en ce qui me concerne. Le set du trio m'aura au moins permis de me reposer sur les marches de la grande scène, cette journée intense commençant à avoir quelques effets désagréables sur mon corps vieillissant.

Setlist:

Us And Them (High Power)
Traitor Crucifixion
Pride Ruination (Division Collapse)
Mass Death Mass
Desolation Insignia
Altar Of Triumph
Banner Degradation (Exile Or Death)
Equimanthorn (reprise de Bathory)
Wolf Slave Protocol (Choose Your Side)
Silent Enemy
Blood Of My Blood
(K)


THANATOS - 21h35-22h15 (013 Second Stage) :

A peine les Canadiens sortis de scène que me voilà en direction de la Second Stage pour assister au show des vétérans hollandais de THANATOS dont ne reste aujourd’hui qu’un seul membre original, Stephan Gebédi (chant/guitare). Ce dernier est accompagné depuis plusieurs années par Paul Baayens, guitariste d’Asphyx et Hails Of Bullet. J’avoue volontiers très mal connaitre la discographie de THANATOS, c’est donc avec plein de curiosité que je prends place à l’étage dans l’idée d’assister à un show sympathique de l’un des pionniers de la scène Death/Thrash européenne. Et je me félicite de l’avoir fait car j’ai passé un excellent moment en compagnie des quatre hollandais. Le groupe a en effet livré un show aux très fortes saveurs 90’s. Un Death Metal ambiancé fait de très franches accélérations et de passages beaucoup plus pesants et sombres. Qui plus est, Stephan Gebédi et sa bande ne manquent pas d’énergie, livrant au public du Netherlands Deathfest un show hargneux, plein de passion et de conviction. Un spectacle qui fait plaisir à voir et des musiciens vraiment de bonnes compositions quand on voit parfois le genre de personnes qu’ils ont à subir à l’image de ce mec qui n’a rien trouvé de mieux que de venir slammer en faisant chuter le bassiste. Crétin ! Mais comme je l’ai dit, THANATOS et plus particulièrement Marco de Bruin ne sont pas rancuniers. Ainsi, aucun mot ne sera fait de cette histoire, même après que soit terminé le morceau sur lequel cela s’est produit. En dépit de cet incident, THANATOS va offrir au public un tour d’horizon de sa discographie débutée en 1984 avec notamment quelques anciens morceaux dont les très bons "Dawn Of The Dead" et "Outward Of The Inward" issus du premier album Emerging From The Netherworlds ainsi que "And Jesus Wept" tirés de l’album suivant Realm Of Ecstacy. Les morceaux plus récents semblent également très intéressants, notamment ceux de Justified Genocide et Global Purification. De quoi me motiver à m’intéresser largement à ce groupe que j’ai trop longtemps laissé de côté.
(A)

Du coup, j'étais dans de bonnes conditions pour découvrir un groupe de vétérans que je n'avais jamais écouté mais que j'avais bien l'intention de voir sur scène. Et quelle découverte! J'ai été happé du début à la fin par le death old-school des Bataves menés par un Stephan Gebédi tout sourire, accompagné entre autres par le guitariste de Asphyx Paul Baayens qu'il côtoie aussi dans Hail Of Bullets. Bref, pas des rookies les mecs! Et ça se ressent dans leur musique qui dégage un putain de feeling! Quels riffs, un vrai régal, agrémentés de bonnes mélodies et de solos inspirés, le tout porté par des rythmiques souvent rapides en tchouka-tchouka alternées tout de même de temps en temps avec du bon gros mid-tempo casse-nuque. On y ajoute un son nickel et un bon placement dans la fosse de la 2nd Stage et vous obtenez un des meilleurs concerts du fest. Il n'y a peut-être que le chant de Gebédi que j'ai trouvé un peu banal par rapport à la qualité de la musique mais rien d'important. Autant dire que je ne vais pas tarder à me pencher sur la discographie de THANATOS qui constitue pour moi la plus belle surprise de cette première édition du Netherlands Deathfest avec PROFANITY. D'autant que j'avais vu passer une news il y a quelques mois à propos de la réédition des vieux albums. Encore des sous à dépenser!

Setlist:

Global Purification
The Murder Of Innocence
Dawn Of The Dead
Destruction.Chaos.Creation.
Outward Of The Inward
Feeding The War Machine
And Jesus Wept
War
(K)


BLASPHEMY - 22h15-23h15 (013 Main Stage) :

Presque trois mois après l’échec cuisant du Nidrosian Black Mass festival, j’étais vraiment impatient de voir comment BLASPHEMY allait renverser la tendance. Un groupe qui cachetonne a priori à plus de 12000€ la prestation et vend ses sweat-shirts aux alentours de 50€ doit quand même être capable d’offrir des concerts dignes de ce nom, vous ne pensez pas ? Et bien non, ce n’est pas le cas... BLASPHEMY en live c’est donc vraiment tout pourri. Certes, le son était meilleur qu’à Bruxelles mais en comparaison des autres groupes du week-end, les Canadiens ont été les plus mauvais, loin derrière. Je suis convaincu que les gars le savent et n’en ont rien à branler puisque de toute façon il y aura toujours la queue à leur stand de merchandising ou devant la scène pour prendre dans la gueule des riffs inaudibles joués derrière des lunettes du soleil qui ne servent à rien, à écouter un alcoolique bedonnant commencer des phrases sans les terminer, un batteur plus occupé à fumer sa clope qu’à taper juste… Et le plus drôle dans ce triste cirque, la présence d’un pauvre garde du corps aussi ridicule qu’inutile tout juste bon à taper la mesure sur sa cuisse avec ses mains. BLASPHEMY ou l’art du troll... Allez, à plus.
(A)

BLASPHEMY (22h15-23h15, Main Stage)

Si j'y étais, c'est uniquement par curiosité pour ce groupe über culte que je n'avais encore jamais croisé. Comme ça, je pourrais dire que je les aurais vus au moins une fois! Oui parce que musicalement, les Canadiens ont eu beau influencer toute cette scène "war metal", ce type de black metal bruitiste ne m'intéresse pas des masses. Ça c'est confirmé sur scène puisque j'ai trouvé BLASPHEMY encore pire que REVENGE. Plus neuneu, plus inintéressant, plus brouillon et surtout plus ridicule avec leur accoutrement pseudo evil de faux guerriers peinturlurés avec lunettes de soleil. 1h de n'importe quoi qui ne me fera pas changer d'avis sur ce genre de groupe. Il y avait pourtant du monde pour accueillir ces Canadiens qui se font rares par chez nous. Mais j'ai entendu beaucoup de commentaires négatifs sur leur prestation. Comme quoi, ce ne serait peut-être pas qu'une question de goût...

Setlist:

War Command
Blasphemous Attack
Gods Of War
Darkness Prevails
Desecration
Nocturnal Slayer
Emperor Of The Black Abyss
Hording Of Evil Vengeance
Goddess Of Perversity
Intermission
Weltering In Blood
Blasphemy
Fallen Angel Of Doom
The Desolate One
Demoniac
Atomic Nuclear Desolation
Empty Chalice
Ritual
(K)


WORMED - 23h15-00h00 (013 Second Stage) :

Du coup, je n’ai aucun mal à me barrer avant la fin du concert de BOUFFONERIE pour tenter d’attraper une place dans la seconde salle et ainsi assister à ma première rencontre avec les Espagnols de WORMED. Ces derniers, qui n’en sont pas à leur premier passage au Poppodium 013, sont en train de réaliser leurs balances lorsque j’arrive. Il faudra donc patienter quelques minutes avant que ne soient lancées les hostilités. Très vite, les gens arrivent et remplissent petit à petit la salle jusqu’à ce qu’une fois de plus nous soyons bien serrés les uns les autres. Les choses sérieuses peuvent alors commencer, WORMED investissant les planches sous des bruits d’ordinateurs, façon cockpit de vaisseau spatial. Une atmosphère futuriste que le groupe cultive depuis ses débuts et qui va servir ici à poser les bases de ce qui sera un set carré et ultra efficace. Les Espagnols vont en effet livrer une prestation impeccable et particulièrement brutale marquée par des riffs tordus et alambiqués, des séquences de batterie impressionnantes et un chant extrêmement guttural (manquant peut-être un peu de variété). Comme d’habitude, le son est d’une précision et d’une puissante incroyable, conférant de fait aux compositions de WORMED un impact décuplé. Le public ne s’y trompe pas et se laisse aller à des mouvements de foule agités alors que les Espagnols enchaînent les titres avec une belle énergie et un jeu de scène original de la part de Phlegeton. Ce dernier va en effet dessiner à plusieurs reprises de ses doigts des écrans invisibles. Des formes géométriques et rectangulaires qu’il mime ainsi face au public et qui vont venir renforcer cette atmosphère sci-fi/hi-tech. Niveau setlist, WORMED propose évidemment de découvrir quelques titres issus de Kringshu sorti il y a peu sur Season Of Mist accompagnés majoritairement de titres issus de Exodromos dont les excellents "Nucleon", "The Nonlocality Trilemma", "Techkinox Wormhole" et "Multivectorial Reionization". Bref, pour une première rencontre WORMED a ainsi livré un set tout à fait irréprochable. Entre la puissance du son, la qualité d’exécution, l’énergie distillée par les Espagnols et l’atmosphère particulière qui se dégage de leur Death Metal, voilà un très bon moyen de conclure cette série de concerts au sein du Poppodium 013.
(A)

2nd Stage sans surprise pleine à craquer pour les excellents WORMED que je me faisais une joie de revoir. Impossible de voir grand chose du balcon non plus. Frustrant, d'autant que le son était absolument énorme avec un groove et des blasts gros comme ça (imaginez que j'écarte grand les bras). Le groupe avait l'air bien en forme en plus, avec un Phlegeton en mode cochon de l'espace qui ne tient pas en place. Quel idiot de ne pas être arrivé plus tôt au lieu de subir l'immondice BLASPHEMY! Du coup ça m'énerve et je quitte la petite scène bien avant la fin pour le Patronaat où un autre groupe que j'attendais devait se produire. Sachez tout de même que le nouvel album des Espagnols semble être une bonne petite tuerie dans ce style Sci-fi brutal death moderne qui rend WORMED si particulier. Ce sera malheureusement une prochaine fois pour voir si les nouveaux morceaux passent bien le cap du live. M'est avis toutefois que la réponse n'est pas difficile à trouver!
(K)


DARKENED NOCTURN SLUAGHTERCULT - 00h00-00h45 (Patronaat) :

Au Poppodium seulement car la journée n’est pas encore tout à fait terminée. En effet, ce sont les Allemands de DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT qui ont à leur charge cette mission. Et ces derniers vont s’en acquitter avec brio. J’arrive ainsi au Patronaat alors que la salle est déjà bien remplie et que le groupe est déjà sur scène. Et autant le dire tout de suite, on est bien vite attrapé par ce qu’il y a à voir sur la petite scène du Patronaat. Outre les musiciens, on trouve en effet sur les planches une structure en métal, à la manière d’un échafaud, laissant apparaitre un énorme pentagramme. Velnias (qui n’est pas sans ressembler à Zephyrous de Darkthrone) et Adversarius, grimés et torses-nus prennent tous les deux positions à chaque extrémité de la scène. Pour mener cette danse macabre, on retrouve au centre l’énigmatique Onielar. Celle-ci est vêtue d’une longue robe blanche immaculée et arbore sur son visage un collant blanc épousant la forme de son crâne. Visuellement, c’est assez efficace et fait ainsi transparaître dans l’atmosphère un petit quelque chose de dérangeant. Un sentiment confirmé lorsque retentissent les premières mesures du set des Allemands. En effet, les musiciens semblent habités par une telle foi et une telle dévotion qu’il n’est pas rare de se sentir mal à l’aise devant un tel spectacle. D’autant qu’après quelques minutes, Onielar laisse tomber le masque pour laisser apparaître, outre ses longs cheveux blonds, un regarde intensifié par le jeu de lentilles très claires. Quelques minutes plus tard, Onielar , Velnias et Adversarius vont également se mettre à cracher du sang... Bref, on se croirait presque dans un film de vampires... Mais n’allez pas croire que tout ceci n’est que de la poudre aux yeux. Non, cette mise en scène excessive vient servir un Black Metal agressif et particulièrement frontal qui jamais ne prend de gants avec le spectateur. DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT balance ainsi ses riffs noirs et abrasifs avec toute la véhémence du monde. Une intensité et une haine telle qu’Onielar ira même adresser un gros « fuck you » aux quelques slammers s’étant risqués à passer devant elle. Ça ne rigole pas du tout dans le clan des Allemands et pour ma part, je suis soufflé par tant de haine et de passion. Une prestation en forme personnel de rappel puisque hormis Saldorian Spell (dont aucun titre n’a été joué ce soir), je ne connais pas grand-chose d’autre de la discographie de DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT. Quoi qu’il en soit, j’ai passé quarante-cinq minutes littéralement soufflé et transporté par ce Black Metal obscur d’une rare intensité. Une mise au point/poing en bonne et due forme qui montre à ceux qui auraient encore besoin d’être convaincus que les femmes n’ont strictement rien à envier aux hommes. Je quitte donc la salle agréablement surpris car je ne m’attendais pas à une telle claque malgré des retours extrêmement positifs que j’avais déjà pu avoir auparavant. Maintenant il est temps d’aller se coucher et de reprendre des forces pour la dernière journée. Et oui, déjà...
(A)

Après la claque reçue en Roumanie lors du Old Grave festival, je ne pouvais décemment pas rater le show des Allemands malgré la fatigue, l'heure tardive et une salle "chapelle" bien décorée mais aux qualités sonores douteuses. J'étais ainsi sûr de ne pas être transcendé comme je l'avais été à Bucarest, fasciné par la charismatique chanteuse Onielar et emporté par la tornade de brutalité. Comme attendu, le set du NDF restera loin derrière celui de Roumanie. Le son, encore et toujours, qui rendait les riffs rapides indiscernables car noyés dans les basses et la caisse claire inaudible pendant les blasts. Difficile dès lors de savourer les morceaux ou même de les reconnaître. Malgré ces conditions peu avenantes, j'ai quand même été une nouvelle fois soufflé par la haine dégagée par le brutal black de DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT, mené par une Onielar à nouveau bien perchée avec sa tenue de mariée de Satan, qui semblait bien présent dans la salle ce soir, et sa calice remplie de sang qu'elle aime cracher à la face de ses disciples dans la fosse. Une belle démonstration de haine et de noirceur pour terminer une journée bien remplie!


C'est le cas de le dire! Si vendredi avait déjà été riche en émotions, ce samedi l'a surpassé sans surprise grâce à un line-up plus death metal et donc plus dans mes goûts. Malgré la déception ANGELCORPSE, deux-trois groupes de black bestial pas pour moi et le son toujours approximatif au Patronaat, ce deuxième jour a vu s'enchaîner tout un tas de groupes talentueux, dès le début avec un HEAVING EARTH impérial et révélant même quelques excellentes surprises comme PROFANITY et THANATOS. Voir sur cette affiche RAZOR et ABIGAIL, deux combos différents des autres, a également apporté de la variété et de la fraîcheur, tout comme les formations de BM en fin de journée. Demain, c'est la dernière, et pas des moindres puisque dimanche va rimer avec brutal death et death old-school!
(K)

DOSSIERS LIES

Netherlands Deathfest 2016
Netherlands Deathfest 2016
Avril 2016
  

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Netherlands Deathfest 2016 - 2ème Jour
plus d'infos sur
Abigail
Abigail
Black Thrash - 1992 - Japon
  
Angelcorpse
Angelcorpse
Brutal Death - 1996 † 2017 - Etats-Unis
  
Aosoth
Aosoth
Black metal - 2002 † 2017 - France
  
Blasphemy
Blasphemy
Black Metal - 1987 - Canada
  
Blaze Of Perdition
Blaze Of Perdition
Black Metal Orthodoxe - 2004 - Pologne
  
Contrastic
Contrastic
1993 - République Tchèque
  
Cruciamentum
Cruciamentum
Death Metal - 2007 - Royaume-Uni
  
Cyness
Cyness
2000 - Allemagne
  
Darkened Nocturn Slaughtercult
Darkened Nocturn Slaughtercult
Black Metal - 1997 - Allemagne
  
Dodecahedron
Dodecahedron
Black metal / Prog' - 2011 † 2020 - Pays-Bas
  
Flesh Parade
Flesh Parade
1990 - Etats-Unis
  
Haemorrhage
Haemorrhage
1991 - Espagne
  
Heaving Earth
Heaving Earth
Death Metal - 2008 - République Tchèque
  
Ofermod
Ofermod
Black metal - 1996 - Suède
  
Pig Destroyer
Pig Destroyer
Grindcore - 1997 - Etats-Unis
  
Profanity
Profanity
Brutal Death Technique - 1993 - Allemagne
  
Razor
Razor
Thrash Metal - 1983 - Canada
  
Revenge
Revenge
Black Metal - 2000 - Canada
  
Thanatos
Thanatos
Death/Thrash - 1984 - Pays-Bas
  
Wormed
Wormed
Brutal Death Metal - 1998 - Espagne
  

voir aussi
Netherlands Deathfest 2016 - 1er Jour
Netherlands Deathfest 2016 - 1er Jour
Le 26 Février 2016 à Tilburg, Pays-Bas (013)
  
Netherlands Deathfest 2016 - 3ème Jour
Netherlands Deathfest 2016 - 3ème Jour
Le 28 Février 2016 à Tilburg, Pays-Bas (013)
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique