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Anna Von Hausswolff + Swans

Live report

Anna Von Hausswolff + Swans Le 01 Novembre 2016 à Nantes, France (Stereolux)
Dilemme difficile, celui de devoir faire le sacrifice de Dead Congregation ou de Swans. A contrario de mes collègues rédacteurs qui ont succombé aux charmes grecs, c'est vers les Américains que je me suis finalement tourné. Une occasion qui, selon les rumeurs et murmures, est historique, car peut-être là l'une des dernières fois que le groupe se produira avec ce line-up. Direction un Stéréolux affichant complet pour recevoir une leçon tant de la part des maîtres que de l'une de leurs héritières, Anna Von Hausswolff, qui est chargée de l'ouverture.

Anna Von Hausswolff

Les aléas de l'orientation nantaise ayant eu raison de nous, c'est avec un léger retard que nous arrivons pendant la première piste d'Anna Von Hausswolff. Une mise en bouche plus qu'alléchante, la Suédoise se laissant aller à des tons légers, folk, parfois pop, et axés sur cette voix qui ne vous quitte plus. L'ensorcellement séduisant, en somme. Le trio aurait pu continuer sur cette lancée, oublier toute pesanteur pour se concentrer sur les capacités vocales de la jeune femme. Cette idée sera balayée d'un revers de distorsion dès l'instant suivant, et la mutation qui s'opère sous nos yeux est impressionnante. L'ambiance s'assombrit, une chape de plomb s'installe, le souffre nous entre dans les poumons et les Suédois s'évertuent à marteler, encore et encore, sans laisser de répit. Le metal apparaît subitement comme un être inoffensif. La musique la plus menaçante n'est pas là où on l'imagine. Tribal, ritualiste, fracassant, ce drone à la fois vibrant et introspectif se fait polymorphe et ne cesse de surprendre. Les vocaux deviennent secondaires, tantôt adoucis, tantôt cérémonieux, ne laissant aucun doute quant au fait qu'Anna, concentrée sur son clavier, est maîtresse à bord. Une version féminine de Scott Walker dans l'esprit, me souffle mon collègue. Quarante minutes d'un envoûtement qui n'aurait jamais du s'arrêter. Nous étions déjà ailleurs, assez loin pour que le retour à la réalité soit brutal. Et le charme total. On aurait pas dit non à une demi-heure supplémentaire, mais il faut bien laisser la place à Swans.

Swans

Je pourrais vous parler de Swans de façon impersonnelle. Vous bassiner de termes comme noise rock, d'accents industriels, drones, post-rock. Évoquer une setlist que je ne connais pas, n'étant pas fin connaisseur de la discographie des Américains. M'attarder sur le contexte de ce concert, l'un des derniers avant de tirer une nouvelle révérence, et qui s'est avéré exceptionnel par sa durée – 2h30, s'il vous plaît, si ça c'est pas de la dévotion. Et me rendre compte que je passe trop de temps sur ces détails, qui ont leur importance, c'est vrai, mais que je ne juge pas pertinent d'étaler. Tout simplement car c'est le ressenti qui parle, les sensations procurées par une musique qui n'est pas faite pour laisser indifférent. On adore, ou on déteste, difficile d'y concevoir un entre-deux.

J'ai mis du temps avant de comprendre où le groupe voulait nous amener. De comprendre et de finalement lâcher prise, faire tomber toutes barrières, toutes résistances, de s'abandonner à la musique. Se laisser entraîner par les vibrations, par les impacts toujours plus retentissants d'une section rythmique qui ne fait aucune concession. Se noyer dans cette vague, qui vous traîne, d'accalmie à tempête et s'écrase, avec toujours plus de précision, pour vous achever par d'ultimes coups de massue, frénétiques et impérieux. La voix de Michael Gira en devient un élément secondaire, mais indispensable. Possédée et possédante. Éprouvante expérience qui exténue et joue sur votre résistance. Tenir 2h30 de ces assauts répétés, de ces boucles qui n'en finissent plus, de l'enveloppe charnelle qui s'endolorit laisse forcément des traces, et à force d'être projeté comme les rochers, on ressort du concert cassé mais heureux. Avec cette satisfaction d'avoir assisté à quelque chose d'intense, de transcendant et d'unique. Cette sensation d'avoir été pris dans un moment qui restera gravé en nous. Et c'est bien assez pour affirmer que Swans, à Nantes, est grand.

Rater Dead Congregation? Cette déception s'est complètement envolée au fur et à mesure de ces deux fantastiques performances. Je n'ai plus de jambe, ni de nuque, ni d'esprit critique et on en a même oublié où la voiture était garée, mais si l'occasion se représente d'entrer à nouveau dans la broyeuse, c'est avec un plaisir immodéré qu'on s'y jettera à nouveau.

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Anna Von Hausswolff + Swans
plus d'infos sur
Anna Von Hausswolff
Anna Von Hausswolff
2008 - Suède
  
Swans
Swans
1982 - Etats-Unis
  

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