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Au nom de la rage Tour

Live report

Au nom de la rage Tour Trust
Le 11 Mars 2017 à Clermont-Ferrand, France (Coopérative de Mai)
"Ha c'est cool, tu vas voir un concert ! C'est quel groupe ?"
"C'est Trust."


S'ensuivaient systématiquement des réponses mi-dubitatives, mi-amusées, et toujours un peu cyniques.

"Hé beh, le père Bernie avait besoin de remplir les caisses."
"Ha mais ils sont encore vivants, eux ?"
"[insérer une blague vaseuse composée avec le refrain d'Antisocial]"

Personnellement, je n'en avais rien à cirer. Pour moi, Trust, c'est avant tout des souvenirs en briquette de concentré, la naissance de mon goût prononcé pour la grosse distorsion, les guitares qui s'emballent, le cuir, et le chant aboyé. Ce qui ne me rend pas aveugle pour autant : cette "reformation" de Trust, avec seulement deux des membres originels (les plus importants, en fait - Nono et Bernie), sent plus le compte en banque qui crie famine que la véritable "rage" qui nous était vendue sur l'affiche. Qu'importent ses motivations, cette tournée était l'occasion pour moi d'attraper sur scène ce qui s'impose comme une légende du Hard-Rock français. Et, pour l'occasion, de me faire accompagner par mon daron - pour vous donner une idée, même lui faisait baisser la moyenne d'âge du public de ce soir.

Le concert était annoncé complet très rapidement, et effectivement, c'était impressionnant. Natif clermontois, je n'avais que rarement vu la Coopérative de Mai (fort agréable) aussi remplie : la queue à l'extérieur était monstrueuse, et dès les premières saillies de Trust, la salle était pleine comme un oeuf. Le temps de passer au stand du Merch (aux tarifs exorbitants) et de prendre une Heineken coupée à l'eau, que les premiers crachats d'amplis résonnent dans le hall : Trust commencent ?

Non, première partie : Les Infidèles, une bande de quinquas à dégaines oscillant entre le biker à barbe filasse et l'ancien hardos ayant pris de l'embonpoint, jouant un rock'n'roll tout ce qu'il y a de plus basique et d'efficace. On se prend au jeu... Jusqu'à ce que le guitariste se mette à chanter. J'ai du mal avec le rock français (aussi pour ça que je ne peux pas supporter le "13 à Table" de Trust), et le malaise était présent. Une voix presque fluette, débitant des paroles d'une mièvrerie insupportable, tranchant radicalement avec la musique, pourtant bonne. Je ne me souviens plus de la fin de leur set, mon instinct de survie ayant bloqué tous mes récepteurs après avoir entendu "Tes larmes, tes larmes, elles sont comme de l'eau".

Le temps d'aller nous en griller une en vitesse pour ne pas nous faire subtiliser nos places en hauteur que les lumières baissent, et que les musiciens font leur entrée sur scène, l'un après l'autre. Trust prend son temps, normal, ils ne sont plus tout jeunes. Le jeune batteur Christian Dupuy (21 ans, et une énergie impressionnante), les anecdotiques bassiste David Jacob (qui gardera son bonnet Goéland du chémar malgré les 35° près de la fosse) et guitariste Iso Diop (plus statique, c'est impossible) - et enfin, les deux monstres sacrés, Norbert Krief (et sa permanente impeccable) et Bernie Bonvoisin, au look... Que je ne m'explique pas. Une sorte de Steve Buscemi dans "30 Rock", en plus bedonnant. Bob fleuri sorti d'un clip de PNL, chaussures de sport à languette relevée, t-shirt manche longues moulant, lunettes de soleil... Je comprends maintenant ce que peut ressentir quelqu'un qui veut à tout prix ne pas faire son âge. Petit malaise, qui reviendra de façon diffuse tout au long de la soirée.

Bref, c'est parti pour près de deux heures de concert, oscillant entre le très bon et le pénible.

Très bon, car la setlist gâte clairement les amateurs de la première heure du combo français - et, vu la moyenne d'âge, autant vous dire qu'ils étaient très nombreux. Dès les premières minutes, la bande à Bernie enchaîne les grands classiques "Au Nom de la Race" et "L'Instinct de Mort". Malgré le coefficient "ultime" des riffs de ces deux premiers titres, la foule compacte reste statique, les plus agités se contentant de timidement hocher la tête ou lever le poing en l'air. Bernie cabotine, fait les cent pas sur scène, l'attraction est plutôt à chercher du côté de Nono, complètement dans son élément, dispensant ses solis avec une aisance qui donnerait presque l'impression que c'est un jeu d'enfant. Le combo déroule les hymnes issus de son premier opus éponyme, à une vitesse de croisière. "Comme un Damné" et sa batterie casse-nuques, le grand "Police Milice" qui voit le public se réveiller un peu (votre serviteur était complètement fou de voir aussi peu de mouvement sur des riffs aussi monstrueux), l'enchaînement "Le Mitard"/"Préfabriqués" où Bernie démontre qu'il n'a rien perdu de son coffre gueulard... Trust a fait l'effort de proposer des réarrangements pour ses grands classiques, entre longues plages de pseudo-improvisation (un peu longues, même si le plaisir des musiciens est communicatif) et incursions de styles plus surprenants. Le groupe se fait très timidement rappeler deux fois sur scène, pour jouer des titres plus récents et fatalement moins bons, et celui-que-tout-le-monde-attendait-mais-que-les-vrais-ne-peuvent-plus-supporter, le classique "Antisocial" - rendu encore plus pénible par le père Bernie qui tente, tant bien que mal, de faire monter la sauce en allongeant le suspens à base de faux départs de riffs et de discours mal-assurés.

Transition toute trouvée pour la partie "malaise" du concert. Tout les amateurs de Trust savent que Bernie est une grande gueule, et il ne s'en cache pas. Si c'était raccord avec le discours d'il y a 40 ans, c'est malheureusement un peu plus puéril et ridicule avec le poids des rides et de la bedaine. Mais non, le père Bonvoisin continue de rester stupidement binaire, balançant ses aphorismes que je croirais sortis de ma période "communisme - punk rock - choco BN" terminée depuis le collège, sans jamais rougir. La palme de la gêne venant d'un nouveau titre, "F Haine" (sic...), où le maître de cérémonie demande au public de reprendre en chœur un refrain dont je vous laisse juge de sa qualité :

"La haine est une blonde/Qui surfe sur la vague marine."

Si votre corps n'a pas frissonné de gêne, on ne peut plus rien pour vous - Les neurones ont du surchauffer. Un nouveau titre qui résume finalement bien la qualité des morceaux inédits qui nous seront proposés ce soir : longs, pénibles, laborieux, attendus, convenus. Oui, on se dirige tout droit vers un "13 à Table" bis. La gêne des grandes déclarations pataudes de Bernie (FN/Fillon/Adama Traoré/et j'en passe) est contrebalancée par mes voisins de gradins immédiats, facétieux, visiblement aussi amusés que moi par le ridicule de la situation. Morceaux choisis :

"Il est ou le DJ ?? On veut le DJ !!" (Pitié, tout mais pas ça)
"Ferme ta gueule, envoie la sauce !" (Salvateur)

Le fait de faire durer les morceaux et les faire se terminer systématiquement sur le cliché du solo de batterie/guitares qui s'emballent devenant rapidement usant, je me consolais en me disant que mon titre préféré n'était plus très loin... Mais non. Ils n'ont pas joué "L'Elite", préférant la remplacer par un autre morceau chiant que je n'ai pas reconnu. Je m'attendais à ce que l'excellent album "Idéal" soit complètement absent de la setlist, mais pas "L'Elite", pourtant réclamé par le public à de nombreuses reprises. Tant pis, je me suis assis sur l'un des meilleurs solos du Hard Rock français, me consolant avec une set-list qui, objectivement, nous aura quand même gâté, malgré une présence scénique en demie-teinte, un public statique et un Bernie qui deviendrait presque sénile.

Nous quittons la salle avec le plaisir d'avoir vu une formation culte, mais avec un goût étrange dans la bouche, mélange d'appréhension pour le prochain album (vraiment, il est temps de raccrocher les gants) et de déception face à des titres que l'on attendait vraiment et l'aspect "vitesse de croisière" de l'ensemble. Mais bon. C'était quand même un sacré plaisir.

Set-list (approximative) :


L'Archange
Au nom de la race
Marche ou crève
Instinct de mort
Comme un damné
Chaude est la foule
Le temps efface tout
Police-milice
F-Haine
Tout est à tuer
Nouveau titre chiant
On lèche, on lâche, on lynche
Le Mitard
Préfabriqués

Rappel :

Certitude... Solitude...
Surveille ton look
Antisocial

11 COMMENTAIRE(S)

BBB citer
BBB
27/07/2017 08:50
Au Hellfest j'ai pas tenu plus de trois morceaux.
Je réécouterai toujours leurs albums, en tout cas les 4 premiers, mais depuis la fin des 80 c'est un autre groupe qui ne me parle plus du tout.
steroma citer
steroma
25/07/2017 19:31
Ça me rassure de lire ça...
Je suis sorti de leur concert hier soir avec une drôle d'impression...
On ne peut pas dire que c'était mauvais, au contraire.
Disons que je suis resté sur ma faim.
La plupart des titres qui on fait la légende de Trust, (que j’espérais reprendre en coeur avec tous les quinquagénaires (lol) présents dans la foule), manquaient à l'appel.

Bernie et Nono, veulent croire que Trust est un groupe vivant, avec un avenir...
Moi je voulait juste revivre ces longs mercredi après midi où mon pote et moi on écoutais en boucle les 33T de son grands frère.

Il faut se rendre à l'évidence, Trust c'est du passé, donc on se réunit entre vieux cons nostalgiques et on rigole un bon coup, avec une certaine autodérision.

Là ça se prenait un peu trop au sérieux...

C'était surjoué, moralisateur, un peu ridicule parfois.

J'ai eu la chance de voir Glen Matlock, le bassiste des sex pistols reprendre quelques morceaux des sex (à la guitare sèche et en solo svp!!!) tout ça avec tout le recul nécessaire.
Les Trust feraient bien d'en prendre de la graine...

C'est dommage, la technique était là, la pêche aussi.

P.S: N’empêche que si c'était à refaire j'y retournerai à coup sûr, même si de devais payer 2 fois le prix du billet. Faut croire que décidément je m'embourgeoise...

Sagamore citer
Sagamore
14/03/2017 10:00
Ben, pareil. Je ne te cache pas que si je suis allé voir Trust, c'est avant tout pour partager quelque chose avec mon daron, à qui je dois mon introduction aux musiques amplifiées, et pouvoir voir un groupe (même dans une mouture différente) dont les quatre premiers albums m'ont définitivement marqué et me rappellent des tonnes de souvenirs perso. Pouvoir dire : "Je les ai vus".

De ce point de vue, j'ai passé un bon moment. Nono est un guitariste de folie, et Bernie (quand il ferme sa gueule pendant les interludes et fait un effort) a toujours un timbre de voix bien reconnaissable. Pour le reste, entièrement d'accord, la disco post "Idéal" ne m'intéresse absolument pas et leurs nouveautés sont catastrophiques.
BBB citer
BBB
14/03/2017 08:42
Pour moi, depuis toujours et à jamais le groupe des 3 (à la limite 4) premiers albums. Les reformations aux résultats décevants m'ont refroidi depuis longtemps et je n'attends plus rien de ce groupe fondateur et essentiel dans mon parcours musical. En vue de ce type de chroniques et des quelques extraits et photos live trouvées de ci de là, m'infliger ce type de concert ne ferait que me déprimer définitivement. Je passerai donc mon tour.
hammerbattalion citer
hammerbattalion
14/03/2017 03:40
Bon, d'un autre côté Antisocial s'ils la jouent pas.... À part ça Vivi et Farid sont encore en activité,une telle formation sonnerait plus crédible. Quand je lis ça, aucun regret de les rater au Hellfest mais je m'en doutais un peu, c'est devenu une grosse blague les twotwo et youtwo là. Arrêtez de donner des leçons, à 45 balais, on n'est plus si facilement influençable. Putain quel gâchis....
Jean-Clint citer
Jean-Clint
13/03/2017 13:33
Sagamore a écrit : Hé ben, au temps pour moi ! AJA. J'ai tellement pas accroché à ce qu'ils faisaient que je n'ai même pas cherché à creuser leur cas. Merci Sourire

Je t'en prie ! Clin d'oeil
Sagamore citer
Sagamore
13/03/2017 12:39
Jean-Clint a écrit : Juste pour info Sagamore, concernant les "Infidèles" le groupe a eu son heure de gloire en 1993 avec le single "Des larmes, des maux" qui est monté jusqu'à la 9ème place du Top 50 (et classé pendant presque six mois), et un passage dans "Taratata" dans la foulée.

Hé ben, au temps pour moi ! AJA. J'ai tellement pas accroché à ce qu'ils faisaient que je n'ai même pas cherché à creuser leur cas. Merci Sourire
Jean-Clint citer
Jean-Clint
13/03/2017 13:27
Juste pour info Sagamore, concernant les "Infidèles" le groupe a eu son heure de gloire en 1993 avec le single "Les larmes, des maux" qui est monté jusqu'à la 9ème place du Top 50 (et classé pendant presque six mois), et un passage dans "Taratata" dans la foulée.
MoM citer
MoM
12/03/2017 12:11
Putain oui cette affiche... Mais voilà tu as tout dit encore une fois : cible facile, retournement de veste (on critique mais finalement on fait pareil quelques années plus tard) et cet Antisocial qu'on a jusqu'à la nausée.
Pour le public, idem, pas de gros mosh, mais au moins de la camaraderie.

Je suis ravi de voir que j'étais pas le seul à avoir eu cette sensation aigre-douce Sourire
Sagamore citer
Sagamore
12/03/2017 11:46
Ben, rien que l'affiche avec Hitler et "faisons pas les cons, votons !" (ce dernier ayant été élu démocratiquement, d'ailleurs) inscrit dessus à côté de la batterie, ses discours de grand engagé bien pensant alors qu'il beuglait tout le mal qu'il pensait de l'acte républicain sur "La Grande Illusion"... C'est costaud.

On a le même avis. Perso, je bouffe déjà suffisamment de politique au quotidien sur le net/à la radio pour pas me faire gaver en plus par un vieux briscard de la scène qui a tout vu tout compris et tape sur les cibles faciles. Comme il disait dans "Monsieur Comédie" : "C'est un peu facile de dicter des messages/Quand on est au chaud à l'abri [dans le tour-bus]", haha.

A part ça, oui, bien résumé: Public chiant, pas de mouvement, sans parler de partir en gros mosh-pit, au moins sauter ou bouger les bras quoi, j'étais fou de voir que personne ne remuait sur des riffs aussi monstrueux. Plus que Trust, j'ai vu Nono/Bernie/Christian haha. Et j'en peux plus d'Antisocial, ils auraient mieux fait de piocher un peu plus dans le premier skeud pour ne pas zapper le monument qu'est "L'Elite".
MoM citer
MoM
12/03/2017 10:19
Je les ai vus à Puget-sur-Argens dans le Var.

Je partage complètement ton avis.
Pour Trust, je m'attendais à ce que ça bouge, mais la foule était compacte, d'une moyenne de 45-50 piges, en dehors de la sphère metal, donc peu de headbangs en groupe et encore moins de pogo. C'était ultra individuel, un concert de pantouflards qui vient pour entendre la musique et repartir, sans faire de rencontres ou sans passer un moment bras dessus-bras dessous avec ton voisin de beuverie.

Ensuite, j'aime que tu parles de ce "Nouveau titre chiant" dans la setlist que je pensais tout droit sorti d'Axel Bauer. C'était la gêne partout, ça a plombé l'ambiance comme jamais.
Ne parlons pas de F-Haine, que j'ai trouvé hyper simpliste, franchement racoleur. Après, c'était osé de faire ça à Puget, près de Fréjus, où il y a la majorité FN. T'as senti que ça faisait chier les gens.
Mais bordel ce refrain poussif qui, en plus, est absurde comme jamais : on nous dit de rejeter le brainwash et les bullshits des media, mais derrière tu fais répéter comme à des boeufs un refrain qui va rentrer en tête. Ah oui, brainwashing musical, pas pareil.
J'ai pas aimé ça.

Globalement, le concert était bon. Même si je n'ai pas compris du tout le look du chanteur et regretté le côté statique du guitariste et du bassiste, le batteur a complètement fait le taff et Nono est un monstre ! Putain les solos sortaient comme il faut et son riffing était parfait, ça envoyait la sauce.
Mais, bordel, le concert n'était pas Hard Rock pour un sou. C'était bien pensant, franchement démago (le penchant "anticonformiste", la démago de celui qui se dit anti-système mais rentre vers son beau pavillon bourgeois dans son SUV) et du coup je ne me suis pas amusé. J'ai trouvé ça gentillet, mais pas revendicatif. Et j'ai été dégouté lorsque Trust, en rappel, a joué "Fais où on te dit de faire" : putain mais ce morceau est hard comme jamais, avec un riff à la Accept, et CA NE BOUGEAIT PAS DANS LA FOSSE ! Les mecs avaient eu leur Antisocial de pseudo-fan kéké qui a connu ça à la radio, du coup ils ne bougeaient plus alors qu'on avait eu droit, avec l'arrangement, à quelque chose d'un peu Heavy.

Mi-figue mi-raisin la soirée. Mais bon, au moins je pourrais dire que je les ai vus, et être lus précis sur le "pourquoi j'aime pas ce groupe". Sourire

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