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Atavisma + Blood Incantation + Cruciamentum

Live report

Atavisma + Blood Incantation + Cruciamentum Le 24 Mars 2017 à Paris, France (Le Klub)
A l’exception de gros festivals ou de concerts très attendus, je suis plutôt du genre à acheter ma place au dernier moment, c’est à dire devant la salle à quelques minutes de l’évènement. Quand il m’arrive de me rendre au Klub, je me fais quand même systématiquement la réflexion qu’il aurait été préférable de prendre ma place quelques jours avant histoire de ne pas me sentir comme un pigeon et de payer ainsi 2,5€ de plus que les autres pour la même soirée.
Du coup, bien décidé à ne pas me faire enfler de quelques précieux euros, je décide d’acheter ma place pour BLOOD INCANTATION, CRUCIAMENTUM et ATAVISMA en avance histoire de... Bien m’en a pris car trois jours de l’échéance, le Black Dog annonçait le show sold-out. J’aurais été bien dégoûté de louper la première venue en Europe des Américains de BLOOD INCANTATION qui décidemment semblent faire sensation. D’autant que je n’ai pas de place pour le concert du lendemain avec Ritualization, Venefixion et Slaugther Messiah. La vie est si injuste…


Après avoir montré patte blanche auprès des organisateurs, me voilà descendant les marches qui nous amène à la salle du second sous-sol. Le temps de traverser le petit couloir qui mène à l’entrée de la salle, je constate que le stand de merchanding est des plus léger. Effectivement, nous sommes à mi-tournée et BLOOD INCANTATION n’a plus grand chose à proposer. Quelques hoodies, un t-shirt long sleeve en S uniquement, pas de CD ni de LP mais une cassette de Starspawn et même pas un petit patch… Merde alors. Bon, tant pis, je ne suis pas là pour ça.


Lorsque j’arrive dans la salle, les Parisiens d’ATAVISMA sont déjà au boulot. Il n’y a pas encore beaucoup de monde et c’est tant mieux puisqu’ainsi je peux aisément prendre place devant la toute petite scène afin d’assister à cette première rencontre dans les meilleurs conditions possibles. La première très bonne surprise va venir du son. Souvent au Klub, configuration des lieux oblige (une cave bas de plafond), le son est rarement des plus remarquables. Ors, force est de constater que les Parisiens jouissent ce soir d’un son particulièrement clair er massif. Tant mieux car le public va ainsi pouvoir se délecter de ce son de guitare HM-2 qui n’est pas sans rappeler un certain Dismember. Des influences suédoises mélangées à des séquences Death/Doom qui quant à elles évoquent les Américains de Disma. Ouais, rien que ça. Et c’est là la deuxième bonne surprise de ce show. Si j’avais apprécié la première démo d’ATAVISMA sans y trouver cependant matière à véritablement m’enthousiasmer, j’ai vite été séduit par leur prestation. Entre cette guitare qui tronçonne à qui mieux-mieux, ces passages plombés à vous baiser les cervicales, ces franches accélérations particulièrement jouissives, cette basse tout en rondeur et enfin ce growl d’une profondeur abyssal, je me suis pris une sacrée claque à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Bon, les leads ne sont pas les plus inspirées qu’il m’ai été donné d’entendre (souvent trop simples et finalement peu intéressants) mais alors pour le reste, on peut dire qu’ATAVISMA a su faire excellente impression, proposant aux personnes présentes une bonne partie des titres de sa démo (tous ?), "A Subterranean Life" issu du split avec Maur et surtout "Amid The Ruins" tiré de son EP On The Ruins Of A Fallen Empire à paraître prochainement sur Blood Harvest Records. Trente-cinq minutes passées particulièrement vite et qui à mon avis ont du convaincre à peu près tout le monde présent dans la salle à ce moment-là. Alors que je ne les attendais pas vraiment, les Parisiens d’ATAVISMA ont su me rappeler à l’ordre comme il se doit. Bien jouer donc pour cette remise dans le droit chemin. Ca valait la peine d’arriver à l’heure.


Après une entrée en matière aussi concluante, j’avais bon espoir quant à la suite des événements. Malheureusement, ça semblait mal parti. Alors que les Anglais de CRUCIAMENTUM s’affairent à installer leur matériel, on sent que tout ne se passe pas comme prévu. Morris Kolontyrsky de BLOOD INCANTATION leur apporte en effet sur scène quelques adaptateurs alors que Daniel de Killtown Booking leur glisse à l’oreille un petit rappel à l’ordre du genre « la prochaine fois, soyez-là avec votre matos ». Ce à quoi Dan Lowndes répond un « oui » d’un air un petit peu couillon, comme un enfant qui vient de se faire gronder… A cela s’ajoute de nombreux allers/retours backstage pour aller récupérer instruments et autres objets nécessaires au bon déroulement de ce concert parisien. Bref, les Anglais semblent avoir quelques petits soucis d’organisation. Du coup, CRUCIAMENTUM entame les hostilités avec quelques minutes de retard sur le programme annoncé. Rien de grave cependant. Mais alors que le groupe entame les premiers riffs de "The Conquered Sun (The Dying Light Beyond Morpheus Realms)", on sent qu’il y a un vrai problème de son. En effet, les riffs joués par Dan Lowndes sont presque inaudibles. Alors quoi, ATAVISMA a prouvé qu’il était possible d’avoir un gros son au Klub et CRUCIAMENTUM ne pourrait pas en faire de même ? Si sur scène les regards se croisent et l’énervement commence à se faire sentir, les choses rentrent néanmoins dans l’ordre assez rapidement. Passé effectivement ce premier titre, le son des Anglais va devenir tout aussi imposant qu’il se devait d’être. Il y aura bien encore quelques petits couacs ici et là mais au final rien de très gênant. Il n’y alors plus qu’à apprécier un set essentiellement tourné autour de l’album Charnel Passages avec pas moins de quatre titres ("The Conquered Sun (The Dying Light Beyond Morpheus Realms)", "Necrophagous Communion", "Pity Carved From Flesh" et "Collapse") de ce dernier (sur un total de sept). Le reste de la setlist est ainsi composée du morceau qui a donné son nom à la première démo de CRUCIAMENTUM ("Convocation Of Crawling Chaos", du premier morceau du EP Engulfed In Desolation ("Fallen In Disease") ainsi que de ce qui m’a semblé être un morceau inédit. Quarante minutes bien vite passées qui auront réussi à convaincre un public parisien encore très timide mais néanmoins bien présent.


Autant j’aime vraiment beaucoup CRUCIAMENTUM, autant le groupe que j’attendais le plus ce soir était bel et bien BLOOD INCANTATION. Déjà parce qu’il s’agit de leur toute première tournée européenne et que de fait, personne ne les avait encore jamais vu. Ensuite parce que comme vous le savez si vous lisez mes chroniques, j’aime énormément leur Death Metal cosmique et infernal traitant de sujets tels que les aliens, les trous noirs et autres portails inter-dimensionnels. Très vite après la prestation de CRUCIAMENTUM, les Américains s’affairent sur la petite scène du Klub afin de tout mettre en ordre le plus vite possible. Ainsi, aux alentours de 21h00, le groupe originaire du Colorado lance les hostilités sous les yeux d’un public parisien curieux et pressé d’en découdre. C’est Paul Riedl, chanteur/guitariste de la formation, qui entame les présentations d’une voix monocorde et quasi-incompréhensible qui pourrait presque faire penser à un robot. BLOOD INCANTATION entame ainsi son set par le morceau titre de son premier album, l’excellent Starspawn. D’emblée, le son est très convaincant même si pour ma part, je trouve que de là où j’étais (devant la scène à gauche du chanteur) on n’entendait pas suffisamment les leads et autres riffs mélodiques. Cependant, rien de dramatique puisque je connais bien les morceaux. Sans rechigner un seul instant, je me laisse très vite attraper par la musique/prestation des Américains. Un Death Metal puissant et tarabiscoté qui emprunte autant à Morbid Angel qu’à Demilich ou Timeghoul pour un résultat, en dépit des influences, très personnel. Sur scène, si le bassiste Jeff Barrett se montre plutôt discret le visage caché derrière ses longs cheveux, ses trois autres camarades de jeux vont se montrer plus expansifs malgré un espace naturellement réduit. Quel pied de découvrir en live ces riffs tordus et cosmiques, ce growl d’une profondeur abyssal, ces mélodies obscures et ces structures complexes et tarabiscotées. Chaque morceau est introduit ici par le batteur Isaac Faulk à l’aide de ses baguettes qu’il va venir frapper au-dessus de sa tête à deux ou trois reprises avant que ne sonne l’assaut. Et si le public commence sérieusement à s’échauffer devant la scène, étrangement, entre chaque morceau l’intensité retombe et toute la salle se fait extrêmement silencieuse. Paul Riedl en profite bien évidemment pour prendre la parole, d’un ton toujours aussi monocorde, introduisant chaque titre avec des pointes d’humour volontairement caustiques. Ce dernier évoque également les différents thèmes abordés sur chaque titre. Je me taperai d’ailleurs l’affiche quand à la question "do you guys like portals, I mean not the band but portals ?" Paul Riedl me pointera du doigt en disant "it seems that this guy is not really sure if he likes portals or not". Bref, même si j’ai fait (sou)rire une partie du public "à l’insu de mon plein gré", ces traits d’humour seront bien vite oubliés face à des titres tels que "The Vth Tablet (Of Enûma Eliš)", "Hovering Lifeless", "Starspawn", le redoutable et impressionnant "Vitrification Of Blood (Part 1)" ainsi que sa suite indirecte, "Hidden Species (Vitrification Of Blood Part 2)". Une setlist aux petits oignons dont je me délecte avec grand plaisir du début à la fin. Une fin marquée par un vrai/faux rappel (le groupe ne pouvant pas quitter la scène faute de porte à proximité) où BLOOD INCANTATION va reprendre le titre "Mephitic Effluvia" tiré de son split avec Spectral Voice, groupe dans lequel on retrouve tous les membres à l’exception d’Isaac Faulk. D’ailleurs en parlant de Spectral Voice, nous avons appris de la part du batteur de BLOOD INCANTATION que les deux groupes seraient en tournée en Europe au mois d’octobre de cette année. A priori, celle-ci serait concentrée sur le sud de l’Europe mais sait-on jamais...


C’est donc extrêmement satisfait que le quitte le Klub après une excellente soirée passée en compagnie de groupes redoutables : ATAVISMA qui m’a bien bluffé avec son Death/Doom passé à la moulinette HM-2, CRUCIAMENTUM qui, à défaut de surprendre a livré une prestation très efficace et surtout BLOOD INCANTATION que j’attendais avec impatience et qui a confirmé tout le bien que je pensais de lui. En espérant maintenant pouvoir les revoir en octobre.

2 COMMENTAIRE(S)

KPM citer
KPM
28/03/2017 19:27
Le seul morceau que j'ai réussi à bien reconnaître pendant Cruciamentum (mal placé et pas rentré à fond dedans), c'était Fallen In Disease, le premier de l'EP. Gros pied putain.

Keyser tu devrais postuler pour remplacer le batteur afin de compléter le line-up "chauves à barbiche" Gros sourire
Keyser citer
Keyser
28/03/2017 12:06
Excellente soirée! Moi qui avait été un peu déçu par l'album de Blood Incantation (plus prog et mou), là ça ne m'a pas fait cet effet, le côté brutal et groovy dark ressort davantage et les mecs en imposent. Les intros du chanteur avec effet écho 4ème dimension c'était cool aussi, ça immerge bien dans l'ambiance perchée et tordue de la musique.

Atavisma c'était bien cool aussi, du Disma/Incantation en plus doom avec du suédois dans le son de gratte.

Cruciamentum très sympa comme d'hab même s'ils n'ont pas joué "Deathless Ascension", leur meilleur morceau.

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