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Sermon Of Flames - I Have Seen The Light, And It Was Repulsive

Chronique

Sermon Of Flames I Have Seen The Light, And It Was Repulsive
Pour certains disques, pas à chercher bien loin : Comme le Port-Salut, c'est marqué dessus ! Et dans le cas de Sermon Of Flames, un rapide coup d’œil aux visuels et à la tracklist mettent la puce à l'oreille. De quoi clouer le bec aux taquins disant qu'I, Voidhanger Records se complaisait un peu trop dans la pignole arty ces derniers mois : au-delà d'un album, et pour reprendre l'accroche du duo irlandais, c'est un véritable chaudron de pisse bouillante déversé sur les ouailles, bouche ouverte, suppliant "encore" !

Pas que le groupe sorte de nulle part... Mais presque. Auteurs d'une simple démo, "Heralds Of The Untruth", en 2019, qui déchaînait déjà les extrêmes - le pluriel est important. Raw jusqu'aux gencives, production pourrie, nappes de Harsh Noise enrichies en blast-beats vomis par une boîte à rythme synthétique, pataugeant dans des flaques de chant lointain... Pour peu que l'on fut client de ce genre d'atrocités sonores, l'ensemble était bien alléchant. Deux ans et une pandémie plus tard, Faltanas et V//T// récidivent donc avec le bien-nommé "I Have Seen The Light, And It Was Repulsive" - 37 minutes de ce que les profanes pourraient trouver de plus insupportable au sein du vaste champ de la musique énervée. Master signé Vagrant - coupable, notamment, d'"Hatred for Mankind" de Dragged Into Sunlight - ; Pochette sortie de la cervelle fumante de Richard Carson, le délicieux dépouillement de l'objet physique et du livret, simples cantiques à reprendre en chœur, sans fioritures...Une atmosphère religieuse, exaltée, qui dissimule derrière les vapeurs de l'encensoir les pires saloperies imaginables.

Entre le Sludge, le Death Metal, le Black Metal, la Noise et l'Indus, j'espère que vous êtes à jour sur vos vaccins. "I Have Seen The Light, And It Was Repulsive" ébouillante les anges vivants, dévore dragons et enfants sans distinction, bref, convoque le pire de ses influences pour un résultat sans concession. Il va falloir s'accrocher au siège, tant ces 12 titres peuvent être éprouvants. Entre les interludes fortement bruitistes, faux-calmes qui font craindre le pire à venir, ces samples malsains qui renforcent le dégoût (les pleurs de nourrissons sur le final de "Vacuous & Disjointed"), ce chant tantôt glapissant, tantôt chuintant qui maugréé des aphorismes découpés à la Céline, il y a de quoi choper des sueurs froides. Là ou Sermon Of Flames tire son épingle du jeu,c 'est qu'il parvient à ne jamais donner dans le putassier : on les connaît, les gus qui pensent avoir réinventé l'eau chaude en plaquant six minutes de mur Harsh Noise sur un album qui en dure vingt... Ici, tous les genres, toutes les influences convoquées servent un intérêt commun : le châtiment. Douloureuse expiation que ces rafales de blast-beats, de cymbales qui douchent, et ces riffs finis à la soude caustique : la seconde moitié de "Seething Radiance", qui rappelle furieusement Anaal Nathrakh (avant qu'il ne devienne complètement chiant), l'écrasant démarrage de "Vehemence" et ses coups de boutoir parvenant, non sans peine, à percer le bordel ambiant...

Jamais subtil, toujours efficace. Sermon Of Flames possède cette science du riff à tomber par terre (l'ardent "Jahr Null"), du plan rythmique qui coupe le souffle (les cassures de "Chords Wrung from the Ribs of the Earth"), ces petites bricoles qui marquent, et poussent à la relecture. Si l'on pourrait parfois regretter l'apparente simplicité de certains passages, vacillant dangereusement sur la frontière séparant le judicieux du facile (notamment les larsens qui tombent parfois à côté), "I Have Seen The Light, And It Was Repulsive" reste, et restera, parmi les excellentes découvertes de l'année pour ceux qui apprécient la violence gratuite, et la mise à mort de toute forme de compromis. Sermon Of Flames livre un véritable brûlot, qui nous fait redécouvrir le petit frisson que l'on a tous connu : celui d'écouter des disques qui, plus jeune, nous semblaient hautement immoraux, qu'on achetait chez le disquaire en baissant la tête, sans accord parental. J'espère que le groupe donnera suite ! Car ce premier long-format classe immédiatement le jeune duo parmi les formations à suivre de très, très près.

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Sermon Of Flames
Industrial Black/Death
2021 - I, Voidhanger Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  7.75/10

plus d'infos sur
Sermon Of Flames
Sermon Of Flames
Industrial Black/Death - 2019 - Irlande
  

tracklist
01.   To Behead One's Desire  (01:10)
02.   Cauldrons of Boiling Piss  (02:24)
03.   Chords Wrung from the Ribs of the Earth  (03:19)
04.   I//H//D//O//D//E//S//I//W//A//C  (02:59)
05.   G.O.D.  (02:52)
06.   Vacuous & Disjointed  (04:34)
07.   Seething Radiance  (01:16)
08.   Mephitic Seraph  (01:27)
09.   Vehemence  (05:47)
10.   Jahr Null  (03:14)
11.   Hymn of Apotheosis  (03:26)
12.   Dancer of the 6 Agonies  (05:02)

Durée : 37:30

parution
3 Septembre 2021

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