Sickness - Daemones Sub Terra
Chronique
Sickness Daemones Sub Terra
Dire qu'il y a des fous dangereux en liberté, et que personne ne s'en émeut. Prenez les Finlandais de Sickness, au hasard. C'est tout de même le cas clinique parfait. Depuis 2016, le groupe a manifesté ses premiers troubles par le biais d'une demo (2017) et d'un EP (2019), tout deux aussi furieux que l'album ci-présent, pourtant qui céans prétend en avoir déjà entendu parler ? Non mais vas-y, fais pas ton timide ! Simplement, ça sera combo goudron-plume pour ne pas les avoir dénoncés plus tôt.
Côté visuel, tu vas m'mettre en boule si tu reconnais pas la patte de Rok. On pourra toujours critiquer le bonhomme, dire qu'il nous ressert toujours plus ou moins la même œuvre, ça le fait pour ma part. L'essentiel, c'est qu'au premier coup d’œil, ça devrait rencarder. Certainement plus que les expériences précédentes de ces cinglés derrière leurs instruments de torture, il faut bien l'avouer; à part le guitariste que l'on appelle sobrement K., qui a donc joué pour Morbid Evils, et en live pour Galvanizer, et le chanteur V. (Veikko Rajanen) qui a œuvré pour un groupe de Speed/Black Metal nommé Apparition, les deux autres (J.K. et J.V.) semblent tout frais émoulus. Pas de quoi se palucher côté Curriculum Vitae donc, et c'est tant mieux: si tu as déjà lu une de mes chronique, tu sais ce qu'en j'en pense de tout ça.
Maintenant qu'on a évacué le superflu, ou presque, qu'est-ce que ça dit Sickness ? Et bien déjà que ça porte bien son nom, mais je t'avais déjà affranchi dès la première ligne. 'Sont bel et bien malades les zigotos, et si tu es en quête d'un album de Black/Death Metal radical, sans aucune baisse de tension du début à la fin, tu es plutôt bien tombé. Pour des Finlandais, ces zinzins là sonnent franchement Australiens, option Sadistik Exekution évidente. Ici, on ne tergiverse pas, c'est tout à fond, riffs déglingués supersoniques et fiévreux qui partent dans tous les sens, assauts de blasts et de toupa-toupas ininterrompus sur le kit de tam-tams, rares et brefs ralentissements uniquement dans le but de t'en remettre une double dose par derrière, basse qui ramone gratis, et des hurlements décousus déchirés de possédé pour coiffer le tout. Descente aux enfers garantie à l'aide de ces soli et tremolos AOP... ah c'est sûr, il y a de l'ambiance. On pourra trouver ici ou là quelques embryons de mélodies, clairsemées... sois en sûr, 'sont avortés avant d'avoir pu respirer. Ici, il n'y a que du soufre, de la violence gratuite façon post-impérialo-anarchisme absurde à la Mad Max, et absolument aucune pitié. Il n'y a bien que sur le dernier morceau que les choses ralentissent nettement (la seule piste qui dépasse les quatre minutes): après le delirium tremens, la lente chute, l'abattement, recroquevillé et la bave aux lèvres... sombrons dans la démence tous ensemble ! Un programme comac.
Certes, je gage que ce genre d'extrémisme n'est pas pour tout le monde, ni le genre de truc qu'on veut écouter de longue (si à contrario c'est le cas, hésite pas à entrer en contact avec ces énergumènes, 'seront probablement ravis de t'orienter vers leur praticien attitré), et quand bien même l'affaire serait un chouïa moins "nuts" que les originaux Sad. Ex., ou moins hystérique qu'un Concrete Winds, sache tout de même qu'en cas de grosse, grosse colère, du genre à refaire ta décoration intérieure à coups de batte en alu, ça fera une B.O. au poil, sans le moindre doute.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Keyser
Par AdicTo
Par AxGxB
Par Sosthène
Par Funky Globe
Par Sakrifiss
Par totalagony
Par Mera
Par Dismembouille
Par AxGxB
Par Sosthène
Par Tantalustorment
Par coreandcoupdate