chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

RAN - Atrabilär

Chronique

RAN Atrabilär
On se fout parfois de la gueule du rap et de son principe de « posse » (enfin, moi je ne le fais pas hein, je parle pour vous) qui, du moins en France, est souvent lié à une démarche mercantile d’occupation des antennes mais le grind n’a rien à lui envier, la vision capitaliste en moins bien évidemment. Ainsi, à Lyon, un véritable microcosme est en train de se développer autour de musiciens partageant leur temps entre LOVGUN, CIVILIAN THROWER et RAN, trois formations (et probablement d’autres) habitant peu ou prou chez les mêmes labels et semblant avoir pour ambition commune d’explorer toutes les possibilités offertes par le grindcore. Ainsi, le premier est celui qui en a l’approche la plus moderne, avec sa technique, ses fulgurances et sa prod’ limpide, le deuxième suit la piste des précurseurs des années 80 dans une veine aussi rustre que brutale, le troisième enfin vise davantage le crust punk anglais, le d-beat, avec un arrière-goût de vieux death metal lors de certains riffs, « Morbid Medley » en tête de gondole. Comme dirait l’autre, ils n’ont pas le même maillot mais ils ont la même passion, dévorante, pour l’extrême.

De tous, RAN est celui qui propose les compositions les plus longues, on ne dépasse pas pour autant les deux minutes, ce qui fait d’« Atrabilär » un pur produit de la scène hardcore, un objet qui ne finasse pas, l’équivalent musical d’une baston de rue. On y gueule fort, il y a de grands moulinets de bras et des coups de latte dans les parties sensibles. C’est sans pitié donc, il ne fallait de toute façon pas s’attendre à une débauche de technicité ou à un met raffiné, la pochette (pour le moins intrigante) ne laissant guère de place au doute. Avec de tels arguments, il fallait une production à l’avenant et là aussi le compte est bon : la basse vrombit (ou ronronne sur « Rat Race » par exemple), le chanteur aboie dans un registre brut et sans fard, la guitare cisaille ses riffs minimalistes et le batteur abat un boulot de forcené pour faire exploser les compteurs de vitesse, même s’il sait également plaquer des mid-tempos propices à une gorilla dance.

Et à bien y regarder, le nom de l’album « Atrabilär » est particulièrement bien choisi. En effet, ce terme a un pôle négatif et un pôle positif. Nous le connaissons surtout pour sa définition de l’abattement, de la tristesse, de la critique (l’humeur noire), ce qui correspond idéalement au ressenti lors de l’écoute de ces quatorze titres. Mais l’atrabile renvoie également à la fiabilité, la maîtrise de soi et là encore RAN coche toutes les cases : fiable car de qualité constante pour une brutalité urbaine maximale, sans baisse de régime ou compositions moins inspirées. Maître de soi car la violence est canalisée, compactée pour que chaque note soit une grosse claque à la Bud Spencer.

Un album ni génial, ni merveilleux, juste l’équivalent sonore d’une folle poussée d’adrénaline, c’est déjà énorme.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
RAN
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
RAN
RAN
Grindcore - 2020 - France
  

formats
  • CD, Vinyl, Digital / 2022 - Bizarre Leprous Production, 7 Degrees Records, Crapoulet Records, Lixiviat Records (If you want to get a physical copy (Vinyl or Tape))

tracklist
01.   Universal Uselessness  (01:38)
02.   Forfeit  (01:04)
03.   Bullshit Assymetry Principle  (01:10)
04.   Rat Race  (01:36)
05.   Funky Crusty Rambling  (01:47)
06.   A Respectable True Madness  (01:51)
07.   Knight With the Sugar Helmet  (02:51)
08.   Better Do A World Tour On Paddle  (01:58)
09.   Why Don't You Try To Stick Your Head Up Your Ass... See If It Fits  (01:09)
10.   Big Mouth  (01:50)
11.   Till The End Of Boredom  (02:04)
12.   Booze Fury  (01:14)
13.   Orange Clockwork  (01:12)
14.   Morbid Medley  (02:06)

Durée : 23:29

line up
parution
4 Mars 2022

Essayez aussi
Rotten Sound
Rotten Sound
Apocalypse

2023 - Season Of Mist
  
Graf Orlock
Graf Orlock
Destination Time Yesterday

2006 - Level Plane Records
  
P.L.F.
P.L.F.
Jackhammering Deathblow of Nightmarish Trepidation

2018 - RSR Records / Six Weeks Records
  
Phobia
Phobia
Means Of Existence

1998 - Slap A Ham Records
  
Blockheads
Blockheads
This World Is Dead

2013 - Relapse Records
  

Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique