chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Dead And Dripping - Profane Verses Of Murderous Rhetoric

Chronique

Dead And Dripping Profane Verses Of Murderous Rhetoric
En juillet prochain, Dead And Dripping (dont le nom est très probablement inspiré par le fameux titre de Cryptopsy) sortira sous les couleurs du label indien Transcending Obscurity Records son troisième album intitulé Blackened Cerebral Rifts. En attendant de nous y intéresser de plus près, retour sur les premiers enregistrements de cette obscure formation américaine née en 2016 de l’imagination d’Evan Daniele.

Si ce nom ne vous dit rien, sachez que le garçon est notamment connu pour être l’actuel batteur des excellents Sentient Horror. En effet, c’est lui que vous pouvez entendre derrière les futs sur l’album Rites Of Gore, dernière livraison en date du groupe de Stockholm, New Jersey. Cependant, avant de rejoindre (à deux reprises) ces grands amateurs de Death Metal suédois, Evan Daniele a employé une partie de son temps à l’avancée de ce projet initié il y a de cela quelques années maintenant. Ainsi après deux démos parues entre 2016 et 2017 (Disillusioned By Excessive Human Consumption à laquelle a succédé l’année suivante une version revue et corrigée), le one-man band s’est naturellement attelé à la composition de son premier album sorti trois ans plus tard en autoproduction. C’est bien évidemment par celui-ci que nous allons entamer ces discussions.

Intitulé Profane Verses Of Murderous Rhetoric, ce premier longue durée s’est vu offrir plusieurs pressages dont une récente réédition CD par le jeune label français Percussive Spectre (Akerius, Idolos, Vulnificus) qui au passage a eu le bon goût de conserver l’illustration originale signée des mains talentueuses du Russe Alexander Shadrin aka Nether Temple Design (Bloodsoaked Necrovoid, Cambion, Father Befouled, Fornicus, Invultation, Persecutory et j’en passe...). Une oeuvre pour le moins engageante même si à l’inverse le logo de Dead And Dripping l’est quant à lui beaucoup moins...

Musicalement et bien que l’artwork ne le laisse pas forcément transparaître, Dead And Dripping verse dans un Brutal Death technique qui de la production aux compositions puise l’essentiel de son inspiration dans les années 90. Alors je sais ce que vous vous dites, que le fait qu’il s’agisse d’un one man band n’est pas une chose particulièrement rassurante dans la mesure où ce genre de configuration se prête en règle générale assez mal à ce type d’exercice. Sauf que monsieur Evan Daniele n’est pas qu’un batteur de talent mais également un multi-instrumentiste particulièrement expérimenté tout à fait capable de donner naissance à ce genre d’albums n’ayant absolument pas à rougir de quoi que ce soit.
Enregistré aux Backroom Studios en compagnie du musicien et producteur Scot Moriarty (ex-Organ Dealer), Profane Verses Of Murderous Rhetoric bénéficie d’une production brute et compacte qui lui donne cette saveur bien particulière évoquant très fort ces fameuses années 90. Certes, celle-ci ne va peut-être pas vous rendre la tâche facile au moment d’aborder pour la première fois ces quelques titres mais on ne peut pas dire pour autant qu’elle soit un frein à l’appréciation de ce premier album tant celle-ci participe à la construction de l’identité de Dead And Dripping et à son caractère bien trempé.
Probablement plus compliqué à appréhender, ces structures tarabiscotées, ces enchevêtrements de riffs tordus et alambiqués, ces rythmiques chaloupées et parfois même contre-nature ainsi que cette musicalité contrariée qui constituent l’essentiel de ce premier album et rendent effectivement l’immersion nettement plus houleuse. Pourtant, ce sont bien ces éléments de langages singuliers qui donnent toute sa saveur et sa personnalité à ce Death Metal abscons. Quelques part entre Immolation, Demilich et le Disgorge américain, Dead And Dripping est effectivement un groupe complexe qui prend énormément de plaisir à malmener l’auditeur tout au long de ces trente-sept minutes exigeantes.
Mené entre mid-tempos au groove putride et chaloupé (surtout) et salves nettement plus intenses et foutraques (et également plus courtes), Profane Verses Of Murderous Rhetoric s’articule autour de compositions qui malgré cette étiquette Brutal Death semblent vouloir prendre tout leur temps. Aussi, à l’exception d'"Acquaintance With Realms Beyond Carnal Limitation", titre instrumental bigarré d’un petit peu plus de deux minutes, les six autres compositions oscillent plutôt entre quatre minutes bien tapées ("Grotesque Benedictions Harboring Forbidden Truths") et presque huit minutes ("Profane Verses Of Murderous Rhetoric"). Un format relativement allongé qui va ainsi permettre à Evan Daniele de placer toutes ses idées même les plus saugrenues (comme sur le break d'"Acquaintance With Realms Beyond Carnal Limitation" conduit à coup de synthétiseur et de clavecin) quitte à rendre un petit peu plus ardue encore l’immersion dans ce premier album certes difficile mais néanmoins plein de promesses.

Premier album exigeant mais néanmoins extrêmement prometteur, Profane Verses Of Murderous Rhetoric devrait séduire les amateurs de Brutal Death Technique autant qu’il devrait les diviser. Entre cette production un poil hermétique pour ne pas dire boueuse qui en laissera d’emblée quelques uns sur le carreaux à ces compositions complexes, tordues et finalement assez peu musicales (bon courage pour mémoriser les "mélodies" de chaque morceau) en passant par cette brutalité finalement toute modérée, les obstacles peuvent paraitre nombreux à l’appréciation de ce premier album. Pour autant, Profane Verses Of Murderous Rhetoric ne manque absolument pas de charmes puisque malgré un côté encore un petit peu vert et/ou perfectible sur certaines choses, Evan Daniele n’aura pas beaucoup de mal à convaincre ou au moins interpeller l’amateur de Death Metal singulier et tarabiscoté. Bref, une entrée en matière concluante que le one man band ne tardera pas à confirmer mais ça, on le verra un petit peu plus tard.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Dead And Dripping
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Dead And Dripping
Dead And Dripping
Brutal Death Metal - 2016 - Etats-Unis
  

formats
  • CD, Digital / 2020 - Autoproduction
  • CD / 2022 - Percussive Spectre

tracklist
01.   Haunting Iconography Of Caustic Devourment  (05:50)
02.   Etched Into Depravity's Slab  (05:15)
03.   Grotesque Benedictions Harboring Forbidden Truths  (04:38)
04.   Dogmatic Inclination Toward Utter Dismemberment  (05:37)
05.   Monasteries Dedicated To Methodical Dislimbing  (05:40)
06.   Acquaintance With Realms Beyond Carnal Limitation  (02:19)
07.   Profane Verses Of Murderous Rhetoric  (07:54)

Durée : 37:13

line up
parution
3 Octobre 2020

voir aussi
Dead And Dripping
Dead And Dripping
Blackened Cerebral Rifts

2023 - Transcending Obscurity Records
  
Dead And Dripping
Dead And Dripping
Miasmic Eulogies Predicating An Eternal Nocturne

2021 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Human Filleted
Human Filleted
Hideous Sculptures Of The Dead

2008 - Crematorium Records
  
Deicide
Deicide
The Stench Of Redemption

2006 - Earache Records
  
Antropofagus / Putridity / Prion / Infected Flesh / Mass Infection
Antropofagus / Putridity / Prion / Infected Flesh / Mass Infection
Split Torso Trauma (Split-CD)

2011 - Comatose Music
  
Suffocation
Suffocation
Breeding The Spawn

1993 - Roadrunner Records
  
Resection
Resection
Zenith

2006 - Unmatched Brutality
  

Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique