chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
128 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Vanhävd - Vila

Chronique

Vanhävd Vila
C’est marrant, ce « Vila » j’ai eu beau l’écouter plusieurs fois, il n’y avait rien à faire, je n’accrochais pas. Et puis un soir, ou plutôt une fin d’après-midi grise et pluvieuse, un brin imbibé, j’ai eu le déclic, la révélation, je me suis mis à l’aimer ce premier jet des Suédois de VANHÄVD. Comme quoi, lorsque tu n’apprécies pas un truc, réessaye-le un peu bourré, tu n’es pas à l’abri d’une bonne surprise (remarque valable pour le foie de veau, les choux de Bruxelles ou l’urodomie selon tes inclinaisons).

Alors ce n’est certes qu’un début de carrière auquel nous assistons-là, si j’occulte l’EP « Lat köttet dö » de 2018, mais il semblerait que ce soit déjà la promesse d’un avenir sombre des plus prometteurs (oui, dans le metal c’est un compliment). Il faut dire que ce rassemblement de sept musiciens a pris pour cible le black metal et le doom afin d’exprimer son mal-être et que ce qui devait me déranger initialement était vraisemblablement l’absence de dominance. Ni suffisamment doom pour avoir envie d’ouvrir le gaz, ni assez black pour me motiver à sortir tabasser des prêtres à coups de battes. Pourtant, c’est bien ce juste milieu (excellente chaîne YouTube à laquelle je me permets ici de faire un peu de publicités) qui confère toute sa saveur à ces huit compositions, peut-être un brin trop longues (l’album dure une heure) mais profondément déprimantes et donc en ce sens parfaitement réussies.

Tout le monde aura remarqué la pochette en forme de référence à Munch (j’espère tout du moins que c’est voulu), elle aussi je la trouvais moche à souhait, j’ai fini par la trouver belle. En fait, une fois le fond bien compris, la forme m’est apparue dans toute sa puissance, cette illustration convenant en définitive idéalement au climat instauré par l’album : une forme de ravissement horrifié, une anxiété dévorant le corps de l’intérieur. Pourtant, de prime abord, on n’entend rien d’exceptionnel : pas de riffs marquants, pas de chants différenciants, pas de pesanteur extrême ou de tempos effrénés, c’est juste qu’une fois pris dans sa globalité l’album suinte une atmosphère lugubre qui, à force de martellements, finit par vous foutre dans le crâne que c’est exactement le genre de musique qui manquait à votre soirée. Un son sec comme un caveau bien entretenu, des claviers discrets mais assez présents pour asseoir l’ambiance funèbre, un chant sachant intelligemment alterner le growl avec un registre plus criard selon l’intention souhaitée et des instruments tout en sobriété : pas de solos intempestifs, de breaks ébouriffants, la juste mesure uniquement.

Evidemment, si l’on compare « Vila » aux ténors du genre la marge de manœuvre est encore grande mais je ne perds pas de vue qu’il ne s’agit là que d’une introduction à la carrière de VANHÄVD, carrière que j’espère longue et fournie tant ces huit titres ont fini par me bluffer. Et quand bien même je ne devrais l’écouter qu’ivre, ce ne sont pas les occasions qui manqueront.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vanhävd
Black Doom Metal
2022 - Dead Seed Productions
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Vanhävd
Vanhävd
Black Doom Metal - 2011 - Suède
  

formats
tracklist
01.   Låt köttet dö  (08:15)
02.   Likvaka  (07:23)
03.   Om den vulgära farsens nonsens  (08:52)
04.   Tomhet  (03:00)
05.   Förkunnaren  (08:10)
06.   Drömmaren  (09:31)
07.   Hatet mellan elementarpartiklarna  (01:58)
08.   Maskhål  (13:10)

Durée : 01:00:19

line up
parution
31 Mars 2022

Essayez aussi
Spectral Lore / Mare Cognitum
Spectral Lore / Mare Cognitum
Sol (Split-CD)

2013 - I, Voidhanger Records
  
Eibon
Eibon
II

2013 - Throatruiner Records / Aesthetic Death
  
Havohej
Havohej
Table of Uncreation

2019 - Hells Headbangers Records
  
Malemort
Malemort
Individualism, Narcissism, Hedonism

2017 - Prison Tatt Records
  
Canid
Canid
Saint Serpentine

2021 - Indépendant
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique