chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
156 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Obituary - Dying Of Everything

Chronique

Obituary Dying Of Everything
Hormis durant sa période d’inactivité jamais OBITUARY n’avait été si long pour sortir deux albums, car ici il lui a fallu pratiquement six ans pour donner une suite à l’éponyme et surtout redresser la barre du côté de l'envie comme de l'inspiration tant celui-ci était clairement mitigé, de par un manque de couilles flagrant et un sentiment exacerbé de pilotage automatique sans aucune prise de risques. Si le quintet n’a jamais été réputé pour changer quoi que ce soit dans sa musique celle-ci a quand même tendance à nettement s’essouffler depuis le départ du regretté Ralph Santolla, et il est donc évident qu’il lui faut retrouver une vraie dynamique sous peine de devenir (même si c’est sans doute déjà le cas) un groupe ne vivant que sur son glorieux passé et qui n’a plus rien à offrir de neuf. Du coup ce onzième long-format doit retrouver une vraie dynamique et ne pas ronronner comme le font ses créateurs depuis trop longtemps, et pourtant force est de reconnaître que ce cru 2023 est le meilleur offert par ceux-ci depuis la mort de leur soliste controversé. Car pour une surprise ça en est une sacrée que nous pondent les Floridiens qui semblent vouloir retrouver leur aura tari depuis un bon bout de temps, tant ce « Dying Of Everything » va offrir de vrais moments de gloire et surtout un vrai retour dans les années 90 vu que ça va sentir régulièrement le studio Morrisound conjuguée à une envie d’en découdre continue, de par un dynamisme contant et implacable.

C’est d’ailleurs cela qui transparaît d’entrée avec le furibard « Barely Alive » qui va être lancé à toute allure sans jamais appuyer sur le frein, vu qu’ici c’est tout en sobriété et hyper remuant tant Donald Tardy a décidé d’aller à fond du début à la fin et cela fait grave plaisir à entendre, vu que ces plans enlevés se faisaient de plus en plus rares. Remuant constamment et étant sans concession (portée en prime par un groove contagieux) cette ouverture va donner le ton de ce qui va suivre, qui confirmera sans problème cet excellent ressenti initial. En effet tout le premier tiers de cette galette va passer comme une lettre à la poste, que ce soit avec « The Wrong Time » au mid-tempo majoritaire et écrasant (où l’envie de headbanguer est furieuse) ou encore avec le rampant « Without A Conscience » à l’allure ralentie mais qui garde son accroche tant là-encore c’est groovy et suffocant… mais avec des riffs qui font mouche. Si ceux-là sont totalement calibrés ils arrivent encore à être efficaces et à surprendre un peu l’auditoire, notamment via l’apport des nombreux solos où Kenny Andrews montre enfin pleinement de quoi il est capable et c’est tant mieux… tant jusqu’à présent son talent n’était dévoilé qu’avec parcimonie. Heureusement aujourd’hui il explose totalement et il illumine ici le disque de tout son jeu et visiblement cela a donné un coup de fouet à ses compagnons de route qui ne veulent pas être en reste, et du coup il ne va pas y avoir grand-chose à jeter au final.

Car si on passera volontiers son chemin sur l’ennuyeux et poussif « War » ainsi que sur les longueurs évitables de « My Will To Live » et « Be Warned » (ce dernier étant inutilement allongé - malgré ses accents Doom et sa graisse suintante forts agréables), pour le reste on digèrera le reste des compositions sans rechigner et avec un plaisir non-dissimulé. Si la deuxième moitié de cette galette est un cran en-dessous de la précédente on ne va pas faire la fine bouche et apprécier chaque seconde proposée ici, notamment les très bons et variés morceau-titre et « By The Dawn » qui jouent tous deux sur l’alternance continue. Tout cela à l’instar de l’affûté et imparable « Weaponize The Hate » où les accélérations et ralentissements se font sans douleur, hormis celle des nuques déjà lancées en mode secouage permanent et qui vont apprécier le spectacle. Et tout ça ne serait rien sans le monstrueux « Torn Apart » incandescent au possible et qui se fait presque épique sur ses plans médium, d’où émerge là-encore l’envie de bouger partout et fracasser tout ce qui se trouve aux alentours.

Alors bien sûr tout cela n’égalera pas les débuts avec Allen West et James Murphy mais force est de reconnaître que les vétérans ont pondu une œuvre qui va se placer assez haut dans une discographie inégale, mais désormais bien remplie. Si le rendu aurait été encore supérieur sans les quelques fautes de goûts et baisses de régime on ne va pas en tenir rigueur, tant le reste fait oublier tout cela et surtout du fait qu’on n’espérait plus un rendu de ce niveau et de cette qualité. Quel plaisir effectivement de voir que malgré trente-cinq années sous ce nom l’entité est encore capable d’avoir des choses à dire alors qu’on la croyait définitivement perdue corps-et-biens, en déconnexion totale avec son époque et intéressant de moins en moins le public. Nul doute en tout cas que celui-ci va revenir en force tant ce retour en grâce inattendu va se savourer régulièrement, vu que malgré sa sensation de redite régulière on va se laisser happer par ses compositions riches en harmonies autant qu’en puissance instinctive, et surtout au plaisir communicatif prouvant que ses membres ne sont pas encore morts et qu’il ne faut jamais désespérer.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

5 COMMENTAIRE(S)

Clodfransoa citer
Clodfransoa
22/03/2023 05:56
Ah, The Wrong Time…War…Torn Apart…impossible de ne pas taper du pieds sur ces mid tempo.
Un excellent cru Obituary, la bonne surprise de ce début d’année.
La production que je trouve parfaitement équilibrée joue pour beaucoup dans mon ressenti. L’impression d’entendre un jeune groupe ayant trouvé la composition chimiquement pure du Death Old School.
Niktareum citer
Niktareum
17/03/2023 20:18
Solarian a écrit : Tout comme Raziel, pour moi l'aventure s'arrête à World Demise qui restait un disque bien cool et assez frais pour l'époque avec sa grosse fibre hardcore et ses accents groovy.

M'enfin selon moi Obituary ça reste surtout le groupe de 2 albums qui butent : le fondateur Slowly we Rot et l'excellent Cause of Death. Ils ne feront jamais mieux par la suite.

Perso je pousse les bons albums du groupe jusqu'au plus groovy "Back From The Dead". Après ça oscille pour moi entre le mauvais et le moyen...
Celui-ci je l'ai pas écouté assez mais assez peu convaincu... 2-3 titres sympa et le reste m'avait vite endormi.
Solarian citer
Solarian
17/03/2023 17:57
Tout comme Raziel, pour moi l'aventure s'arrête à World Demise qui restait un disque bien cool et assez frais pour l'époque avec sa grosse fibre hardcore et ses accents groovy.

M'enfin selon moi Obituary ça reste surtout le groupe de 2 albums qui butent : le fondateur Slowly we Rot et l'excellent Cause of Death. Ils ne feront jamais mieux par la suite.
isotaupe citer
isotaupe
17/03/2023 09:38
Album correct, quelques bons moments, surtout au début, mais l'ennui a quand même prévalu au cours des écoutes...

Par contre j'adore le choix pour la pochette, d'un magnifique artwork de feu Mariusz Lewandowski!
Raziel citer
Raziel
17/03/2023 08:03
Obituary devrait être résumé, si on ne veut pas être trop sévère, à ses premiers albums, jusqu'à World Demise inclus et à ses live monstrueux.

Sur tout le reste, on peut jeter un voile pudique...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Obituary
Death Monolithique
2023 - Relapse Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (2)  7.25/10
Webzines : (3)  5.7/10

plus d'infos sur
Obituary
Obituary
Death Monolithique - 1988 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Barely Alive  (03:32)
02.   The Wrong Time  (04:28)
03.   Without A Conscience  (04:28)
04.   War  (04:25)
05.   Dying Of Everything  (04:43)
06.   My Will To Live  (05:20)
07.   By The Dawn  (04:35)
08.   Weaponize The Hate  (04:00)
09.   Torn Apart  (03:37)
10.   Be Warned  (05:49)

Durée : 44:57

line up
parution
13 Janvier 2023

voir aussi
Obituary
Obituary
Xecutioner's Return

2007 - Candlelight Records
  
Obituary
Obituary
Obituary

2017 - Relapse Records
  
Obituary
Obituary
Inked In Blood

2014 - Relapse Records
  
Obituary
Obituary
Cause Of Death

1990 - Roadrunner Records
  
Obituary
Obituary
Dead (Live)

1998 - Roadrunner Records
  

Essayez aussi
Deathswarm
Deathswarm
Shadowlands Of Darkness

2019 - Chaos Records
  
Just Before Dawn
Just Before Dawn
In The Realm Of Ash And Sorrow (EP)

2021 - Raw Skull Recordz
  

Doomsday
Never Known Peace
Lire la chronique
Putrid Offal
Obliterated Life
Lire la chronique
Catbreath
Slice 'Em All
Lire la chronique
Zxui Moskvha
Desecration Paradigm
Lire la chronique
This Gift Is A Curse
Heir
Lire la chronique
Deadguy
Screamin' With The Deadguy ...
Lire la chronique
No Sun Rises + Norkh + Soissons
Lire le live report
Cryptosis
Celestial Death
Lire la chronique
Absolute Elsetour - Europe 2025
Blood Incantation + Minami ...
Lire le live report
Harvey Milk
A Small Turn of Human Kindness
Lire la chronique
Hexekration Rites
Misanthropic Path Of Carnal...
Lire la chronique
Dysangelium
Exxekratus (EP)
Lire la chronique
Entretien avec Julien Helwin (IRON FLESH)
Lire le podcast
Yvonxhe
Inferiority Faith of Fabric...
Lire la chronique
Ǥứŕū
Revel in the End of the World
Lire la chronique
Ad Hominem
Totalitarian Black Metal
Lire la chronique
Souillé
L'odeur du mépris
Lire la chronique
Gusoh
花 (EP) (Hana)
Lire la chronique
Frozen Night #16
Ardente + Bataille + Limbes...
Lire le live report
Macabra
Etsaman
Lire la chronique
Darkthrone
Ravishing Grimness
Lire la chronique
Supreme Void
Towards Oblivion
Lire la chronique
Hangman's Chair
Saddiction
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Mai 2025
Jouer à la Photo mystère
Torsofuck
Feasting on Carved Remains ...
Lire la chronique
Iron Lung
Adapting // Crawling
Lire la chronique
Celestia
Forever Gone
Lire la chronique
Throne
That Who Sat Upon Him, Was ...
Lire la chronique
Caustic Wound
Grinding Mechanism Of Torment
Lire la chronique
Insineratehymn
Irreverence of the Divine
Lire la chronique