chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
121 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Temple Of Dread - Beyond Acheron

Chronique

Temple Of Dread Beyond Acheron
Après un début de carrière mené au rythme effréné d’un album chaque année il était temps pour le trio de lever un peu le pied afin de recharger ses batteries, et aussi retrouver une inspiration qui s’était légèrement estompée sur son précédent opus. Car loin d’être raté « Hades Unleashed » voyait néanmoins une certaine baisse de régime du côté de l’écriture, un point qui n’existait pas auparavant chez le combo et qui signifiait qu’il était peut-être temps pour lui de souffler un peu afin de revenir plus fort. Néanmoins nulle pause excessive ici vu que seulement deux ans se sont écoulés depuis ce disque qui fait place aujourd’hui à un successeur attendu encore plus que d’habitude, et qui confirmera (ou pas) que la formation en a encore sous le capot malgré son style dépouillé, accrocheur et prévisible. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on va être totalement dérouté par le démarrage de ce quatrième album qui met en avant une facette plus actuelle et synthétique, portée par des claviers pas vraiment attrayants et qui vont clairement gâcher toute cette première partie franchement ratée.

Car si le mélange entre modernisme et classicisme passe relativement bien sur le remuant et légèrement mélodique « Beyond Acheron », cela va nettement se compliquer sur le mitigé « World Below » qui avait pourtant tout pour être efficace. Proposant les habituelles parties enlevées idéales pour headbanguer, tout cela va ensuite s’enliser par l’apport des nappes de claviers éthérées au rendu plus que bizarre... tant ça tombe complètement à côté de son sujet et finit par casser complètement le rythme et l’accroche générale. Et cela n’est rien à côté de l’interminable « Damnation » qui s’étire à n’en plus finir sans qu’on n’en retienne quelque chose, la faute à une vision trop ambitieuse qui se loupe complètement et propose en prime un rendu synthétique dégoulinant de plastique et de froideur, où l’on peine à reconnaître l’identité musicale du groupe. Si l’on pouvait sans peine se demander ce qui lui est passé par la tête pour pondre un truc pareil les choses vont heureusement s’améliorer dès la plage suivante (le sobre et impeccable « Dance Of Decay »), et vont le rester jusqu’à la fin pour notre plus grand plaisir. Heureusement que les gars n’ont pas poursuivi l’expérience musicale sur toute la durée de cette galette, sans quoi il est évident qu’on aurait été en présence d’un massacre musical et d’un désastre au sein de leur désormais conséquente discographie, et du coup toute cette seconde moitié va revenir aux fondamentaux avec de suite une qualité plus conséquente.

Confirmant que c’est dans cette voie que l’entité est la plus à l’aise l’intérêt général ne va plus retomber jusqu’au bout, preuve en est l’équilibré « All-Consuming Fire » à la sobriété retrouvée et totalement sans surprises mais où l’envie de taper du pied reprend le dessus et fait plaisir à entendre. Et tout ça c’était sans compter sur une montée en puissance progressive qui arrive d’abord avec « The Plague » aux légers accents Hardcore et à l’énergie communicative, où explosivité et lourdeur se côtoient en bonne harmonie et nous renvoient directement à l’époque de « Blood Craving Mantras » et « World Sacrifice ». Ce ressenti de retour vers un passé proche va se confirmer dans la foulée via « Carnality Device » direct et sans concessions où la rapidité est prédominante, et ce avec un feeling de tous les instants et une forte envie d’en découdre en envoyant valdinguer tous les problèmes et emmerdeurs de tous poils. Cela sera encore accentuée sur le court et radical « Asebeia » aux fortes influences Punk et même légèrement Grindcore, pour offrir ici sans doute la plage la plus extrême et primitive jamais écrite par les Allemands.

Particulièrement énervés et tabassant comme jamais ceux-ci terminent les hostilités de la meilleure des façons (on passera volontiers sur l’outro « Hades » qui retombe dans les travers entendus au départ), et fait ainsi oublier tout ce démarrage raté et laborieux dont on espère ne plus entendre ces expérimentations hasardeuses à l’avenir. Car il y’a tout à parier que s’ils s’obstinent à vouloir faire une musique artificielle qui sent bon Nuclear Blast ils vont perdre une grosse part de leur public sans forcément réussir à le remplacer, tant celui-ci préfère quand ça carbure frontalement et sans se poser de questions. Du coup malgré ses qualités entendues dans sa deuxième phase ce nouveau chapitre est clairement en dessous des précédents, du fait des passages beaucoup trop inégaux qui s’y trouvent, et ce même si le retour à la simplicité entendu plus tard s’effectue sans heurts bien que tout cela sente le recyclage et le pilotage-automatique. A voir donc si les trois acolytes vont se reprendre sur leur prochaine livraison... et il va le falloir pour eux, au risque de voir leur intérêt se réduire à peau de chagrin et d’y perdre définitivement la crédibilité et la sympathie qui leur a toujours donnée jusqu’à présent et n’était pas usurpée.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Sosthène citer
Sosthène
06/09/2023 16:24
J'avais bien aimé "Blood Craving Mantras" mais ça reste clairement de la deuxième, voire de la troisième division. T'as un disque d'eux, tu les as tous...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Temple Of Dread
Death Metal
2023 - Testimony Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7.88/10

plus d'infos sur
Temple Of Dread
Temple Of Dread
Death Metal - 2017 - Allemagne
  

tracklist
01.   Charon's Call (Intro)
02.   Beyond Acheron
03.   World Below
04.   Damnation
05.   Dance Of Decay
06.   All-Consuming Fire
07.   The Plague
08.   Carnality Device
09.   Asebeia
10.   Hades

Durée : 45 minutes

line up
parution
11 Août 2023

voir aussi
Temple Of Dread
Temple Of Dread
World Sacrifice

2020 - Testimony Records
  
Temple Of Dread
Temple Of Dread
God Of The Godless

2024 - Testimony Records
  
Temple Of Dread
Temple Of Dread
Hades Unleashed

2021 - Testimony Records
  
Temple Of Dread
Temple Of Dread
Blood Craving Mantras

2019 - Testimony Records
  

Essayez aussi
Deified Shreds
Deified Shreds
Overcoming the Fractal Deception (EP)

2021 - Iron, Blood & Death Corporation
  
Living Gate
Living Gate
Deathlust (EP)

2020 - Relapse Records
  
Perdition Temple
Perdition Temple
The Tempter's Victorious

2015 - Hells Headbangers Records
  
Witchrist
Witchrist
Curses Of Annihilation (Compil.)

2009 - Crush Until Madness
  
Deathblow
Deathblow
First World Wasteland

2009 - Brute! Productions
  

Nine Inch Nails
Pretty Hate Machine
Lire la chronique
Trhä
Lact’eben (EP)
Lire la chronique
Apocalypse
Apocalypse (Rééd.)
Lire la chronique
Bank Myna
Eimuria
Lire la chronique
Phantom
Tyrants Of Wrath
Lire la chronique
Heir
Terra Triumphans Jubila
Lire la chronique
Mütterlein
Amidst the Flames, May Our ...
Lire la chronique
Fragments Of Unbecoming
Dawnbringer (Chapter VII - ...
Lire la chronique
Invoketh
Sabbatikal Obsession (Démo)
Lire la chronique
Death Whore
Blood Washes Everything Away
Lire la chronique
Ice Dragon
Dream Dragon
Lire la chronique
Drudensang
Geysterzvvang (EP)
Lire la chronique
Pain Of Truth / Age Of Apocalypse
Pain Of Truth / Age Of Apoc...
Lire la chronique
Unmerciful
Devouring Darkness
Lire la chronique
Ice Dragon
Tome of the Future Ancients
Lire la chronique
Grind in Paris
Rectorragie + Serpillère +...
Lire le live report
Death Metal Assault
Carn + Creeping Fear + Merc...
Lire le live report
Sulfuric Cautery
Subsequent Torture Sessions...
Lire la chronique
Ice Dragon
The Sorrowful Sun
Lire la chronique
Reject the Sickness
Signs of the End
Lire la chronique
Ice Dragon
The Burl, the Earth, the Ae...
Lire la chronique
Maltuka
Black Rite (EP)
Lire la chronique
Golem Of Gore
Ultimo Mondo Cane
Lire la chronique
Pest Control
Year Of The Pest (EP)
Lire la chronique
Šakal
II
Lire la chronique
Headbussa
Vengeful Mind (EP)
Lire la chronique
LIXIVIAT FESTIVAL #3
Always Never Fun + Cannibal...
Lire le live report
Machine Head
Unatoned
Lire la chronique
Khôra
Ananke
Lire la chronique
Vio-Lence
Eternal Nightmare
Lire la chronique