Omission - Disciples Of Ravens Vengeance
Chronique
Omission Disciples Of Ravens Vengeance
Eternel second couteau de la scène espagnole depuis plus de vingt ans le combo mené par l’inusable Miguel Hernanz Sebares continue encore et toujours ses activités sans trace de perte de motivation, et ce malgré un intérêt plus que limité de la part du public et de changements permanents de personnel. Car depuis sa dernière livraison en 2021 celui-ci a encore entièrement renouvelé ses troupes autour de lui... une constante, vu qu’il y a déjà eu auparavant presque une quinzaine de musiciens qui se sont succédés à ses côtés. A voir donc si les nouveaux venus vont tenir le choc sur la durée ou aller voir rapidement ailleurs, l’avenir le dira... mais en attendant la formule musicale reste la même, à savoir à un Blackened Thrash crade et rudimentaire qui ne se pose pas de questions et propose des morceaux primitifs et enlevés, où la simplicité reste la norme quels que soient les obstacles rencontrés... mais qui restent aussi totalement chiants et bancals.
Et comme d’habitude c’est cela qui va clairement ressortir tout du long de cette écoute où l’on va s’ennuyer ferme et même franchement s’emmerder tant ça sonne parfois clairement amateur, ce qui est inacceptable après autant d’années d’expérience dans un registre si rudimentaire. Car dès le départ « Hatred Circles » va montrer ses lacunes malgré des changements de tempos constants tant c’est ultra-répétitif et redondant et l’on a vite envie de passer à autre chose, mais malheureusement la suite ne va pas être d’un meilleur niveau vu que « Shrouded Alive » va être bordélique et se terminer comme un cheveu sur la soupe, donnant la sensation que les mecs ont été coupés en plein dans leur élan. D’ailleurs à l’instar de ses précédentes réalisations le combo va donner tout du long la désagréable impression d’avoir écrit ce disque au moment d’entrer en studio calé entre deux bières et exécuté directement sans répétition préalable, et ce même quand l’ensemble montre un léger mieux à défaut d’être mémorable comme c’est le cas de « Roulette ». Car avec son démarrage tribal et ses accents épiques sur du mid-tempo entraînant on voit que les gars sont capables d’être un peu intéressants (normal en même temps, c'est une reprise de Bruce Springsteen), même si tout cela reste malgré tout plus que limité vu que la monotonie revient presque instantanément (n'est pas le Boss qui veut !), et ce même quand ils jouent plus sur la carte des variations comme sur « Slow And Crooked » ennuyeux au possible.
Pourtant alors que le débridé « Burn The Cross » défoule comme il faut et où on se surprend à sortir de la léthargie dans laquelle on semblait être condamné, tout ça ne va qu’être en fait un léger baroud d’honneur tant « Conspiracy From Murks » ne sera qu’une vaste boucle répétée à l’infini où les cassures arrivent sans qu’on s’y attende en cassant la rare dynamique générale. D’ailleurs si l’on croyait avoir eu droit au pire celui-ci va finalement arriver sur l’interminable instrumental « It’s Better To Burn Out » qui durant onze (!) minutes va tenter des choses sans y parvenir, donnant clairement le sentiment de n’être qu’un vaste bœuf improvisé et mis en boîte pour meubler et rajouter du temps musical à cet enregistrement insupportable. Offrant un démarrage acoustique typiquement ibérique il va complètement partir en vrille en sonnant n’importe comment et n’ayant nulle part où s’accrocher, tellement c’est mauvais et incohérent tout en filant un mal de crâne qui ne fait que s’amplifier depuis la première seconde de ce long-format tout juste bon pour les bacs à disquaires ou pour caler une table ou un meuble, vu qu’il n’y a absolument rien à sauver là-dessus.
Si l’on n’en n'est pas un niveau de nullité absolue on n’en est quand même pas très loin, car outre une écriture franchement apathique l’exécution est du même acabit entre les riffs simplissimes joués indéfiniment sans imagination et un frappeur qui se contente du minimum syndical, et qui donne l’impression lui aussi de s’emmerder au plus haut point. Du coup on est en droit de se demander comment une deuxième division comme Xtreem Music a signé une entité pareille (qui a écumé les labels de troisième et quatrième niveau) hormis le fait qu’ils soient tous les deux compatriotes, tant ça n’est pas lui faire de la publicité que d’avoir ça sur son catalogue qui va plus lui nuire qu’autre chose. Mais bon des fois la logique des choses nous dépasse un peu... et c’est ce qui se produit ici et nul doute qu’après tant de temps d’existence il ne faut plus rien espérer quant à une éventuelle amélioration dans le futur... hormis peut-être un miracle et un cierge à Saint-Jacques de Compostelle, et encore !
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