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brokNface - Leave to Live

Chronique

brokNface Leave to Live (EP)
Les chances pour que quiconque ici ait entendu parler des Parisiens de BROKNFACE sont minces mais, au moins, je pourrai toujours jouer sur l’effet de surprise ! Allez, ne tournons pas autour du pot : vous pensiez peut-être que la grande époque du nu metal à la française était révolue ? Qu’on en avait terminé avec les PLEYMO, AQME et autre WATCHA ? Non mon gars, « Leave to Live », il va te refaire porter des bermudas trop larges et des chaussettes hautes, des t-shirts manches longues sous des manches courtes, une casquette peut-être même, évidemment la chaîne au portefeuille… Car oui, ces cinq titres me redonnent l’impression d’être le petit jeune qui calait son bodyboard sous un bras et conduisait son 103 SP d’une seule main jusqu’à la plage, été comme hiver, ce neuneu qui partait de chez lui déjà en combinaison néoprène pour ne rien laisser sur le sable le temps de sa session.

Je meuble ? Il est vrai… Après, des amateurs de LIMP BIZKIT, HED P.E., voire COAL CHAMBER ou le KORN qui fricotait avec SKRILLEX (ce putain de break dans « Get Up! »), il y en a toujours, il y en aura encore de nouveaux, c’est bien légitime. Cependant, là où la formation se démarque un peu, c’est notamment dans le choix d’un chant qui va régulièrement dans le registre du deathcore (gueulard, parfois guttural) mais sans que l’auditeur n’ait l’impression qu’il soit surproduit et trafiqué en studio afin de sonner bigger than life.

Bon, on sent aussi que lorsque le groupe veut tenter des choses plus funky, comme avec l’introduction de cuivres sur « Poisoned by Mom », il manque un peu de maturité ce qui fait que cela sonne trop comme un truc issu d’un logiciel MAO. J’aurais été à la place des compositeurs, j’aurais moins investi de thunes dans les clips pour plutôt payer un vrai musicien afin de jouer ces parties. Si c’est ce qu’ils ont fait, je présente mes excuses et mets alors cette impression sur le rendu sonore, si j’ai bon, j’accepte d’être un peu vieux et de ne pas comprendre que l’image prime aujourd’hui sur la musique. Il faut dire que trois clips pour cinq titres, cela peut paraître beaucoup, avec notamment une importante mise en avant du chanteur, sorte de Stromae mi-vénère mi-mélancolique (disclaimer : ce n’est pas péjoratif).

Il reste que, bien évidemment, « Leave to Live » n’est pas ma came et qu’elle n’est probablement pas celle des lecteurs de Thrashocore mais je peux néanmoins dire que je n’aime pas sans pour autant cracher sur le plat proposé. Les mecs jouent très correctement leurs parties, il y a beaucoup d’effets musicaux « modernes », les glitches par exemple, les rythmes sont globalement entraînants et dansants (disclaimer : ce n’est toujours pas péjoratif) tout en conservant la bonne dose de puissance pour justifier une parenté metal et, surtout, le chant est finalement assez malin, versatile, passant facilement d’un flow rap à une rage davantage core, les mélodies en chant clair se retenant quant à elles assez facilement. Donc à moins de reprocher que la façon de composer soit un peu toujours la même (les morceaux font à peu près tous la même durée) et qu’à l’instant j’ai du mal à concevoir que la formation puisse dans un avenir plus ou moins proche sortir de cette ornière musicale, cela reste un truc frais et divertissant, réalisé par des personnes qui se donnent les moyens de sortir un boulot propre, attractif, certes ultra générationnel mais sur lequel il ne m’est pas vraiment possible d’émettre une critique. Soit parce que je n’ai pas les codes, soit parce que de toute façon pour moi le genre est mort en 2002 à la sortie d'« Untouchables » et que je n’attends plus rien de ce style qui, d’un point de vue purement émotionnel, ne m’atteint plus comme pouvaient le faire à l’époque certains albums, « All is Not Well » de MANHOLE par exemple, le seul et unique LP de DOWNTHESUN, d’autres choses que ma mémoire défaillante ne me permet plus de citer mais qui sont clairement plus à rechercher dans l’école américaine que française, ayant dès le début eu une aversion profonde pour le neo hexagonal. Allez, si vous voulez faire plaisir à des jeunes (non, pas dans ce sens-là, remontez votre braguette putain), allez jeter un œil ou une oreille sur leurs compositions et, qui sait ? Vous passerez peut-être pour un ancien pas si con lors du prochain anniversaire de votre petit dernier / petite dernière…

Que j’ai pu faire aussi long sur ce disque, ça me laisse sans voix.

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5 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
18/05/2024 17:50
coreandcoupdate a écrit : Niktareum a écrit : …et pour "Veliki Circus" la note sera haute, très haute...

C’est vrai que c’est toi qui fais du prosélytisme sur cet album Sourire

Bah oui, il est absolument génial cet album !
coreandcoupdate citer
coreandcoupdate
17/05/2024 18:17
Niktareum a écrit : …et pour "Veliki Circus" la note sera haute, très haute...

C’est vrai que c’est toi qui fais du prosélytisme sur cet album Sourire
Niktareum citer
Niktareum
17/05/2024 17:33
Ah tiens j'irai écouter par curiosité, j'aime beaucoup le néo "à la française" justement.

Un jour il y aura du Watcha de chroniqué ici, et pour "Veliki Circus" la note sera haute, très haute...
Sosthène citer
Sosthène
16/05/2024 10:40
:-D ahah oui la team Nowhere ! En revanche Ekirock, je ne connais pas, je n'étais pas parisien à l'époque !
Jean-Clint citer
Jean-Clint
16/05/2024 10:30
Tu as aussi oublié dans ton introduction de parler de la grande Team Nowhere et du magasin Ekirock aux Halles ! La grande époque ! Mr Green

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brokNface
Nu Metal Deathcore
2024 - M&O Music
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Nu Metal Deathcore - 2023 - France
  

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Sunscars
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After
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Extrait de "Leave to Live"
  
Poisoned by Mom
Poisoned by Mom
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Extrait de "Leave to Live"
  

tracklist
01.   Sunscars  (03:27)
02.   Vanish or Vanquish  (03:10)
03.   After  (03:11)
04.   Discount Success  (02:47)
05.   Poisoned by Mom  (03:10)

Durée : 15:05

parution
10 Mai 2024

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