L’air de rien, avec des débuts datés en 1997,
ANTHARES fait partie des formations hexagonales déjà anciennes, ce statut de sénior étant entériné par un «
Pro Memoria » remontant à 1999. Le reste de la discographie fut plus en dents de scie, avec un EP en 2014 («
2 My Last Breath »), puis un deuxième LP en 2019 («
Addicted to Chaos ») pour enfin aboutir aujourd’hui à ces neuf nouvelles compositions de
thrash metal regroupées sous l’appellation «
After the War ». Elle n’aurait pas des petits airs de
« From Hell I Rise » cette pochette ? Peut-être, mais l’album des Français est sorti en mars, celui des Américains en mai, donc nous parlerons uniquement de coïncidence, ni plus ni moins. D’ailleurs, je la trouve quand même très sympa cette illustration, bien plus que celle du père
Kerry, mais là n’est pas le sujet d’autant que le style des Hexagonaux n’a rien de comparable. Quoi que…
Un bon point pour le quintette, j’ai du mal à le rattacher clairement à d’autres formations. Oui, il y a une petite influence
SLAYER dans certains riffs (« Lost »), c’est très discret et ne permet pas une totale affiliation. Il y a également le goût du
groove, pas totalement dans l’esprit
PANTERA, un peu plus dans celui de
SACRED REICH mais, globalement, la musique est bien moins agressive que ce que laisse à penser l’illustration. Beaucoup de
mid-tempo (« Trance Thrash »), d’éléments davantage
thrash mélodique (« Burning Light ») et le travail rythmique pourra renvoyer l’auditeur dans les années 90, à la grande époque du
power metal (« Sinister Syrus »). En définitive, cet album n’a pas d’autre défaut que celui de me laisser vide d’inspiration pour le traduire en mot. Il s’agit d’un
metal ultra traditionnel qui contient tous les éléments que l’on est en droit d’attendre, avec un chanteur aux intonations parfois proches de
James Hetflied, c’est vraiment très classique, peut-être trop et même en étant chauvin j’aurais apprécié davantage de virulence, des rythmes plus rapides qui auraient amené de la variété à cet «
After the War » trop monolithique sur la longueur.
Un point indiscutable, c’est que les musiciens ont de la bouteille. Cela leur confère une certaine aisance technique qui, malgré un registre peu démonstratif, assure la qualité et la cohérence de cette sortie. Mais autant la production appuie particulièrement le chant et les guitares, autant la section rythmique me semble être un peu délaissée, avec une basse peu audible (peut-être trop alignée sur les six cordes justement) et une batterie qui ne se démarque pas suffisamment. Elle est carrée, en place mais à aucun moment on ne prend une claque. Pour moi, la référence en la matière, c’est la performance hallucinante de
Brann Dailor sur «
In the Eyes of God » de
TODAY IS THE DAY : dès la première écoute le mec te scotche. Et c’est un peu ce qui manque à l’album, un peu de fantaisie, juste un peu de magie («
Pampulilu, pouvoir magique, Pampulilu, c’est fantastique », oui j’ai honte), un petit grain de folie qui permettrait à
ANTHARES d’occuper une meilleure place dans la hiérarchie du
metal hexagonal, sans pour autant prétendre concurrencer la
Bay Area ou le
thrash allemand des années 80 – 90.
Quoi qu’il en soit, j’espère que l’arrivée de la formation sur le label
M & O Music va lui permettre de se développer davantage, avec peut-être aussi des sorties plus fréquentes et ainsi la possibilité d’étoffer son registre.
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