Alors, qui avons-nous là ? Les frangins
Bailey (
BRODEQUIN),
Matti Way du
DISGORGE américain (entre autres réjouissances) et
Jon Engman, bourreau des fûts s’il en est. Comme si la planète manquait de violence, ces quatre messieurs ont décidé de se réunir sous la bannière de
LITURGY pour cet unique album qu’est «
Dawn of Ash ». Depuis,
Jon et
Matti sont partis fonder
LITURGY A.D. mais comme le seul fait d’arme est un
single en 2017 (« After Transmission », un titre de onze minutes), autant dire que tout ce beau monde est au point mort. Pourtant, en 2004, les mecs étaient sur le toit du
brutal death metal.
En revanche, je vois mal comment je pourrais expliquer le pourquoi de cette domination. En effet, ces onze morceaux (neuf si l’on enlève les reprises de
BRODEQUIN et de
DISGORGE) sont une pure bouillie, à la fois sommet de l’absurde et gouffre de la musicalité, les trente minutes étant un massacre en règle. Il faut cependant compter sur l’excellent travail de production pour rendre finalement le tout parfaitement audible. Aussi dingue que celui puisse paraître, chaque instrument est distinct, ce qui permet à l’auditeur de prendre la pleine mesure des dégâts que ce disque occasionnera à son cerveau malade, comme le dirait Patrick Cohen. Bon, c’est vrai que du côté des riffs et de l’intensité guitaristique, pour peu que l’on soit familier des formations citées précédemment, on ne sera pas bouleversé outre mesure. Effaré par cette coalition de vitesse et de précision, oui, mais bouleversé, non. Pour moi, la vraie branlée ultime de ce disque réside au niveau du chant et de la batterie. Putain, la prestation du vocaliste est purement inhumaine, gutturalement malsaine, totalement asphyxiante. Et du côté percussif, pure avoine
non-stop tout en étant ultra technique.
Globalement, le tempo est tout du long dans le rouge sang, avec cependant un passage
slam death de porc à la fin de « The Bishop’s Gathering », complètement écrasant et susceptible de provoquer une bonne crise de tétanie. On aime bien… Et la perfection est frôlée, peut-être évitée de peu du fait d’un
finish pas la hauteur : l’instrumental « The Acolyte’s Exoneration », ou plutôt la plage
ambient, n’apporte finalement rien, servant juste à marquer une transition entre les compositions originales et les reprises. Si ces dernières sont évidemment parfaitement exécutées, je n’en perçois pas trop l’intérêt. D’une, les mecs reprennent des titres de leurs propres groupes, de deux elles ne font que rappeler que
LITURGY est une resucée de ce qu’ils écrivent déjà depuis plusieurs années et l’on ne peut même pas finalement dire que cette incarnation soit plus brutale que les autres, nous sommes plutôt sur de la gémellité mais pas totalement capable de concurrencer un
« Methods of Execution » ou un «
She Lay Gutted ».
Néanmoins, ne serait-ce que pour les huit premiers titres, ce «
Dawn of Ash » mérite de figurer en belle place au sein des disques de
brutal death ultime car il en est l’une des plus fidèles définitions, complètement jusqu’au-boutiste et hallucinant de maîtrise.
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