Il n’y a aucune actualité particulière autour des Anglais d’
AGGRESSIVE PERFECTOR, c’est juste que sans que je ne sache trop pourquoi, quelqu’un a demandé qu’on parle d’eux. Je vais le dire tout net, je n’ai jamais accroché au style rétro
heavy speed thrash metal, ce n’est pas «
Havoc at the Midnight Hour » qui me fera changer d’avis. Il y aurait pourtant bien des arguments en faveur du trio, à commencer par cette superbe pochette dans l’esprit du vieux cinéma gore et qui fonctionne vraiment très bien, ou encore évidemment l’ambiance horrifique dans laquelle baignent les huit compositions de ce premier album mais rien n’y fait,
Mr. 666,
Intimidator et
Dan Holocausto ne m’arrachent pas un sourire. Quoi qu’à bien y réfléchir, c’est plutôt une bonne nouvelle car cela signifie que la musique, même construite autour de gros refrains efficaces, n’inspire pas la joie de vivre.
De titres en titres, l’auditeur se fera balader entre
la bande à Lemmy,
VENOM, un peu de
NWOBHM ou encore des figures américaines telles que
MIDNIGHT ou
BEWITCHER mais sans que je parvienne à entrer sérieusement dans l’univers de ces messieurs, qui sait pourtant se montrer très efficace (« Into the Nightmare »), toujours à la frontière entre le
punk, le
black, le
rock et le
heavy metal de nos ancêtres. Par conséquent, pour une formation encore jeune, tout du moins en termes de discographie, je pourrais m’émerveiller devant une telle capacité à ramener à la vie les sonorités de l’ancien temps, ce riffing perdu, ce chant d’un autre âge, cette reverb’ outrancière… Mais n’étant pas vraiment nostalgique d’une époque que je n’ai pas connue, trop jeune d’abord puis pas intéressé par la suite, voilà bien un disque qui me passe largement au-dessus de la tête.
Il reste qu’objectivement, il est compliqué de dire ouvertement du mal de «
Havoc at the Midnight Hour », car dans son registre passéiste, il tend vers une forme d’excellence à peine plombée par une trop grande répétition des structures (en termes de tempo, de riffs, de lignes de chant) et je peine à y retrouver les aspects sanglants que l’
artwork laissait espérer. Là, j’ai quand même davantage l’impression que
MÖTLEY CRÜE s’essaie à une forme de
heavy black ‘n’ roll pas désagréable en soi mais surtout taillé pour la boisson plutôt que le sacrifice et le cannibalisme. En soi, je n’ai rien contre (j’ai un paquet de disques du
CRÜE à disposition) mais bon… Le vrai truc c’est que si j’avais envie de me faire un coup de revival, j’irais directement à la racine du truc pour commencer avant de m’intéresser aux épigones modernes.
Je m’excuse donc pour cette bien courte chronique mais il est parfois dur de meubler autour d’albums qui ne laissent pas de place à l’inspiration. J’admets le potentiel, la justesse de l’hommage, mais ce dernier me semble encore un peu trop limité pour changer de division. Attendons de voir ce que l’avenir nous réserve…
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01/10/2024 12:34
01/10/2024 11:50