Après avoir découvert
DRONTE sur scène (
live report), il s’agissait encore de s’intéresser aux versions studio des compositions et donc de se pencher sur l’EP «
La bête » qui propose seulement deux titres (« Perspective » ; « Révolution ») dans leurs versions chantées et instrumentales. J’avoue, j’aurais été preneur d’une ration sonore supplémentaire, un peu sur le format de l’album «
Quelque part entre la guerre et la lâcheté » (2019), mais il va ici falloir se satisfaire de la portion congrue, en attendant une suite que j’espère rapide.
Disclaimer : ce n’est pas du
metal, ni de près, ni de loin. Alors qu’est-ce que ça fout là hein, sur
Thrashocore ? Je vous le demande, je me le demande… Dites-vous juste que je pense ici à tous ceux qui n’ont pas peur d’écouter de l’
indie rock, qui ne craignent pas le
post rock, qui ne sont pas rebutés par un chant narratif en français, à l’image de ces écrivains qui lisent leurs textes sur un fond musical. Oh surprise, c’est cent fois mieux que ce que firent
Virginie Despentes & Zëro ou encore le bon
Michel Houellebecq, ça ne vaut pas (mais rien ne vaut)
Serge Teyssot-Gay et son «
On croit qu’on en est sorti » (où le texte était de
Georges Hyvernaud), c’est une musique pour changer. Changer d’avis sur l’acoustique, sur le
jazz rock, s’ouvrir une porte sur
BOHREN & DER CLUB OF GORE voire
Angelo Badalamenti car certaines ambiances me font fortement penser aux films de
David Lynch, « La bête » sera aussi l’occasion de replonger dans des univers de bédés, j’ai comme envie de me refaire « Le retour à la terre » de
Larcenet par exemple et c’est en cela que la musique de
DRONTE est audacieuse. Elle fait vivre l’imaginaire de l’auditeur, pour moi ce sont ces références qui me viennent mais il en sera probablement autrement pour vous…
Il reste que, sans vouloir faire offense au groupe, ce sont bien les versions instrumentales des titres qui me séduisent le plus. Non pas parce que la voix m’irrite, c’est simplement dû au fait que j’ai une espèce d’aversion pour la poésie orale, le chant ne trouvant donc grâce à mes oreilles que lorsqu’il se fait gueulard, le paradoxe de
DRONTE fonctionnant alors à plein régime, l’agression vocale contrastant totalement avec les ambiances feutrées qu’instaurent notamment la contrebasse et le saxophone.
Groupe minimaliste s’il en est, le septuor a pour lui l’étrangeté, l’originalité, s’inscrivant dans une sphère peut-être finalement plus théâtrale que musicale, il demeure que ces quelques compositions me laissent une saveur de trop peu. Déjà par la faible durée du disque, c’est un fait, mais surtout parce qu’en définitive j’aimerais que les compositions s’étirent au-delà du raisonnable, en improvisation sur un tapis de feutrine, que les ambivalences soient encore plus radicales, plus proches de l’expérience du
live. Cela dit, ce n’est encore qu’un « deux titres », j’attends la prochaine fournée car c’est une musique que j’aime écouter en détente, avec un livre et un verre à la main. Je pense que pour la prochaine sortie, j’irai m’acheter une bouteille de whisky et que je sortirai un
Faulkner de ma bibliothèque.
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