chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
85 visiteurs :: Invité  » se connecter

Cavern Womb - Stages Of Infinity

Chronique

Cavern Womb Stages Of Infinity (EP)
Ouh qu’elle est belle cette illustration avec son rose pétant, ses tentacules de chair, ses visages plein d’effroi et ses yeux globuleux qui scrutent le plus profond de votre âme. Une oeuvre tout en couleurs que l’on doit à l’Américain Lucas Korte également connu sous le pseudonyme de Shoggoth Kinetics (Azath, Blood Incantation, Inoculation, Malignant Altar, Molder, Plague Patrol ou bien encore Tomb Mold) et qui, j’en mets ma main à couper, en aura mis plus d’un cette année sur le chemin des Américains de Cavern Womb.

Formé en 2019 et originaire de Philadelphie, le groupe ne compte pas parmi les plus actifs de cette nouvelle vague de formations américaines puisqu’avant ce premier EP, Cavern Womb n’a sorti qu’un seul split en compagnie des excellents Noxis (split que je n’ai d’ailleurs pas (encore) chroniqué). En revenant cette année à la charge avec un premier EP disponible chez Rotted Life Records (Coffin Rot, Gosudar, Exaugurate, Vrenth...), le groupe fait évidemment un pas en avant mais il faudra probablement attendre un album digne de ce nom pour voir les gens s’intéresser de plus près à cette entité pourtant sacrément prometteuse.

Composé de quatre nouveaux morceaux, Stages Of Infinity s’impose d’emblée comme une pièce non pas particulièrement difficile d’accès mais tout de même un tantinet exigeante ou en tout cas destinée à un public averti. Affiché en effet à près de vingt-cinq minutes, ce premier EP se caractérise par des compositions au long court qui à l’exception de ce "Exultation Of Depraved Majesty" qui ouvre les hostilités sont toutes situées au-delà des six minutes. Si ce genre de durée relativement allongée ne peut pas être un facteur déterminant à l’appréciation d’un tel disque, cela souligne cependant un désir d’expression un petit peu plus poussé que la moyenne. De fait, malgré quelques influences évidentes à commencer par celles de Demilich, Timeghoul, Blood Incantation et Tomb Mold présentes tout au long de cette petite demi-heure, Cavern Womb tire rapidement son épingle du jeu grâce à une approche progressive et atmosphérique particulièrement intéressante. En effet, nombreuses sont les séquences quasi-instrumentales (avec parfois un tout petit peu de growl ici et là) à ponctuer ce premier EP. Des derniers instants d'"Exultation Of Depraved Majesty" à "Amber Scourge" et toute cette seconde partie entamée dès 1:23 en passant par "Cryopreserved" et ce pont central aux sonorités "Rock Prog" évidentes sans oublier évidemment "A Vessel For The Esoteric" à compter d’1:04, on peut dire en effet que Cavern Womb tricote, gratouille, s’envole et frétille avec aisance et panache. Les plus bourrins d’entre vous auront probablement un peu de mal à s’enthousiasmer face à de tels passages qui naturellement font quelque peu baisser l’intensité au profit de sonorités plus alambiquées, mélodiques (les amateurs de solos en auront pour leur argent) voir carrément plombées (les dernières secondes de "Exultation Of Depraved Majesty", "Cryopreserved" à 2:39) mais pour tous ceux qui apprécient les tournures plus complexes et absolument pas linéaires, il y a fort à parier pour que vous goutiez avec entrain à la formule proposée par les Américains.

Pour autant, malgré ces penchants évidents pour des sonorités effectivement plus progressives, Stages Of Infinity ne manque clairement par d’intensité. Loin de se la couler douce au son de guitares lointaines et évasives, Cavern Womb nous gratifie tout au long de ces vingt-quatre minutes de nombreux passages également plus dynamiques qui vont venir contraster de manière plus ou moins significative avec tous ces moments évoqués plus haut. Une intensité induite notamment par de nombreux changements de rythmes et des compositions en constante progression qui par nature ne se livreront pleinement qu’après plusieurs écoutes attentives. Car si les Américains sont effectivement très à l’aise lorsqu’il s’agit de faire du tricot à régime modéré, ils le sont tout autant lorsque le rythme s’emballe. C’est le cas notamment sur "Exultation Of Depraved Majesty" à 2:40, "Amber Scourge" à 0:44, "Cryopreserved" à 5:55 dont la nature particulièrement chaloupée du riffing rappelle fortement les Finlandais de Demilich ou bien encore sur "A Vessel For The Esoteric" à 1:33 puis de nouveau à 3:31. Bref, Cavern Womb a du mal à tenir en place et ces quatre compositions ne devraient avoir aucun mal à convaincre les amateurs de tous les groupes déjà cités dans cette chronique. D’ailleurs, à la manière d’un Blood Incantation, on appréciera également le soin apporté aux atmosphères tout au long de ce EP. Un disque marqué par des ambiances saisissantes évoquant une fois encore l’immensité glaciale de l’espace et les horreurs qui s’y passent (en tout cas dans nos imaginaires biberonnés à coups de films comme Alien, Event Horizon et autres du même genre).

Entre cette illustration particulièrement chouette et ce Death Metal cosmique à la fois tarabiscoté, pesant, progressif, mélodique et dynamique, Cavern Womb nous offre avec Stages Of Infinity un EP particulièrement réjouissant dont le seul véritable défaut est d’être finalement un poil trop court. Certes, après Demilich puis Blood Incantation et Tomb Mold ce genre de formule perd forcément un peu de sa superbe aujourd’hui mais le niveau technique de chaque musicien allié à un sens aigu de la composition font malgré tout de ces quatre nouveaux morceaux une franche réussite à laquelle il semble difficile de ne pas adhérer si effectivement vous êtes sensibles aux quelques influences évoquées tout au long de cet écrit. Comme souvent, on attendra de voir de quoi est capable le groupe le temps d’un album mais en l’état il n’y a aucune raison valable pour se montrer frileux à l’égard de Cavern Womb. Vivement la suite donc !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Cavern Womb
Death Metal
2024 - Rotted Life Records
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Cavern Womb
Cavern Womb
Death Metal - 2019 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Exultation Of Depraved Majesty  (04:37)
02.   Amber Scourge  (06:05)
03.   Cryopreserved  (06:56)
04.   A Vessel For The Esoteric  (07:04)

Durée : 24:42

line up
parution
24 Mai 2024

Essayez aussi
Nile
Nile
Vile Nilotic Rites

2019 - Nuclear Blast Records
  
Gruesome
Gruesome
Dimensions Of Horror (EP)

2016 - Relapse Records
  
Sedimentum / Phobophilic
Sedimentum / Phobophilic
Horrific Manifestations (Split 7")

2020 - Rotted Life Records
  
Contaminated
Contaminated
Celebratory Beheading

2024 - Blood Harvest Records
  
Massacra
Massacra
Final Holocaust

1990 - Shark Records
  

Drudkh
Autumn Aurora
Lire la chronique
Mourir
Insolence (EP)
Lire la chronique
Sadistic Intent
Morbid Faith (Single)
Lire la chronique
Carnal Savagery
Graveworms, Cadavers, Coffi...
Lire la chronique
Ingurgitating Oblivion
Ontology of Nought
Lire la chronique
Bloodbark
Sacred Sound of Solitude
Lire la chronique
Destruktor
Indomitable
Lire la chronique
Gigan
Anomalous Abstractigate Inf...
Lire la chronique
Sect
Plagues Upon Plagues
Lire la chronique
Fatal
Apocalypsis
Lire la chronique
Shrieking Demons
Diabolical Regurgitations (EP)
Lire la chronique
Brutally Deceased
Chasms
Lire la chronique
Necrotic Infibulation
Fermented Intestinal Egesta
Lire la chronique
Ckraft
Uncommon Grounds
Lire la chronique
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
Glace
Vie Mystique
Lire la chronique
Nächtlich
Exaltation Of Evil
Lire la chronique
Festergore
Constellation Of Endless Bl...
Lire la chronique
Paris is Black !!! Act.01
Moonreich + Mortis Mutilati
Lire le live report
Unleash
Unleash (EP)
Lire la chronique
Perpetual Gravity
Ominous Prophecy (EP)
Lire la chronique
16
Into Dust
Lire la chronique
Oranssi Pazuzu
Muuntautuja
Lire la chronique
Blasphemous
To Lay Siege And Conquer
Lire la chronique
Wolvencrown
Celestial Lands
Lire la chronique
Gurkkhas
A Life of Suffering (Compil.)
Lire la chronique
Aara
Eiger
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Echos de La Terre du Milieu et de Westeros
Neko Light Orchestra
Lire le live report
Deadguy
Fixation On A Coworker
Lire la chronique