chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
90 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

The Gates Of Slumber - The Gates of Slumber

Chronique

The Gates Of Slumber The Gates of Slumber
Il ne t’aura pas échappé que cette année, on aura été gâté en doom divers et varié, surtout du meilleur tonneau. Alors je ne vais pas te dire qu’on tombe aujourd’hui sur une nourriture avariée parce que, de nouveau, c’est un mets de choix que je propose à ta bouche délicate.

Je ne te ferai pas l’injure – tu le sais bien – de te dire qui est The Gates of Slumber. Actifs depuis près de 30 ans, les ricains officient dans un doom trad’ qui se classe aux côtés des grands Reverend Bizarre, Saint Vitus, Pentagram ou d’autres pointures du genre, soit un heavy doom de très haute volée. Même si ma préférence va d’assez loin au somptueux The Wretch, le reste de la discographie du groupe, grosse et grasse comme un big mac 5XL, n’a pas à rougir de la comparaison. Que dire alors de l’éponyme qui se présente à nous, 13 ans après The Wretch ? Rappelons en effet que le groupe a été durement secoué par le décès de son bassiste, ayant d’ailleurs annoncé son split dans la foulée. Leur retour après tant d’années, armés d’un visuel pour le moins épuré et décevant par rapport aux précédentes fournées, pouvait laisser à penser qu’une page s’était tournée et pas nécessairement pour le meilleur. Pourtant, ce retour sur le devant de la scène est plus qu’intéressant. Pas sans faille, mais tout de même affublé d’une volonté d’en découdre et de reprendre une place que le combo ricain n’aurait pas dû quitter.

The Gates of Slumber a donc attendu son 6ème album longue durée et 30 ans de carrière pour sortir son album éponyme. 36 minutes, 6 titres, pas d’excès de graisse, du concentré. Dès l’ouverture, les riffs gras s’étalent sur toute la longueur de la structure, pour accoucher d’un départ ultra rampant. Embrace the Lie pue la charogne, l’odeur de la chaleur étouffante qui se reflète sur le goudron, celle du sable brûlant et de la nicotine froide. At Dawn, qui ouvre la seconde partie de l’album, en fera de même, comme un rappel. Le rock n’roll est partout, le groove aussi, la rondeur encore. We are Perdition et Full Moon Forever dégoulinent de riffs gras qui explosent en gerbes comme les flammèches d’un barbecue la nuit tombée. Les structures se trainent, reptent, avancent au gré de solis magnifiques comme autant de rais lumineux. La basse est ultra lourde, ouatée au possible, confortable et rassurante (le départ et la base constante de We are Perdition ; son apport autonome, détaché de la rythmique, à la structure de The Fog). La durée ramassée des morceaux ajoute une intensité qui ne serait pas celle-ci s’ils étaient plus longs, plus étirés.

Les arrangements sur la batterie sont également appréciables, qui s’entend parfaitement avec la basse pour composer une rythmique qui flirte tantôt avec le heavy, tantôt avec le sludge, tantôt encore avec des phrasés purement blues du meilleur effet (We are Perdition, le solo bluesy sur Full Moon Forever). La puissance qui s’en dégage est réelle, la musique étant littéralement dopée par un son ample et chaud, très rock n’roll encore une fois (le départ ultra rythmé de Full Moon Forever). On pourra toujours dire que cette production très propre, moins roots que sur les albums précédents, enlève au combo une part de son aura. On pourra aussi considérer qu’elle ne change rien à un talent de compositeur évident, ce qui restera ma religion sur cet album.

Ainsi, The Fog et The Plague qui clôturent l’album sont bien dotés d’un son clean mais pour autant, cela n’enlève rien à leur caractère rampant, au groove qui s’en dégage et à l’ambiance qu’ils propagent. La basse grondante répand sa chaleur partout, en arrière-plan, en sous-tendant la structure, la rythmique ou, comme je l’ai souligné avant, de manière autonome, en jouant sa propre partition (surtout sur The Fog, pièce maitresse de l’album).

Cet album est une vraie réussite. Les compos sont variées, pleine de reliefs, de la rythmique rock n’roll aux morceaux plus rampants et plus lourds mais tous ont en commun d’être assis sur des structures solides et une science de la composition évidente. Un beau retour.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

gulo gulo citer
gulo gulo
02/12/2024 15:00
Elle est copyright Jo Théry, en vrai.
Raziel citer
Raziel
01/12/2024 08:41
note: 8.5/10
La seule chose qu'on peut un peu regretter sur cet EP (j'ai trouvé ça marrant...), c'est le son un poil trop académique.
gulo gulo citer
gulo gulo
30/11/2024 17:55
Excellent, cet EP !
lkea citer
lkea
30/11/2024 10:59
note: 8.5/10
Un disque bien trop court mais qui fait plaisir au fan que je suis. On y retrouve le blues de The Wretch mais aussi la menace de The Awakening, l'héroïsme las de Suffer No Guilt... Et même un peu d'épique période Conqueror / Hymns of Blood and Thunder ! Gros plaisir, encore un retour qu'on n'attendait plus et qui épate.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
The Gates Of Slumber
Doom trad' / Heavy
2024 - Svart Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  8.5/10
Webzines : (1)  7.14/10

plus d'infos sur
The Gates Of Slumber
The Gates Of Slumber
Doom trad' / Heavy - 1998 - Etats-Unis
  

nouveaute
A paraître le 29 Novembre 2024

tracklist
01.   Embrace the Lie
02.   We Are Perdition
03.   Full Moon Fever
04.   At Dawn
05.   The Fog
06.   The Plague

Durée : 35:52

voir aussi
The Gates Of Slumber
The Gates Of Slumber
Suffer No Guilt

2006 - I Hate Records
  
The Gates Of Slumber
The Gates Of Slumber
...the Awakening

2004 - Final Chapter Records
  
The Gates Of Slumber
The Gates Of Slumber
The Wretch

2011 - Rise Above Records
  

Essayez aussi
Grand Magus
Grand Magus
Wolf God

2019 - Nuclear Blast Records
  
Pagan Altar
Pagan Altar
Lords of Hypocrisy

2004 - Oracle Records
  

Funeral
Gospel Of Bones
Lire la chronique
Witchthroat Serpent
Trove of Oddities at the De...
Lire la chronique
Galvanizer / Morbific
Galvanizer / Morbific (Spli...
Lire la chronique
Horsebastard
Horsebastard
Lire la chronique
Septage
Septic Worship (Intolerant ...
Lire la chronique
The Old Dead Tree
The Blossom (Démo)
Lire la chronique
Feral
To Usurp The Thrones
Lire la chronique
Deinonychus
Fatalist
Lire la chronique
Void Witch
Horripilating Presence
Lire la chronique
Extortion Cellar
Lobotomizing Knell (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Mourning Dawn
The Foam of Despair
Lire la chronique
Sijjeel
Affiliation Of Horrid Conta...
Lire la chronique
The Gates Of Slumber
The Gates of Slumber
Lire la chronique
Planes Mistaken For Stars
Do You Still Love Me?
Lire la chronique
Rebel Souls
Leviathan (EP)
Lire la chronique
Vananidr
In Silence Descent
Lire la chronique
Attic
Return Of The Witchfinder
Lire la chronique
Sentient Horror
In Service Of The Dead
Lire la chronique
SaintSombre
Earth/Dust
Lire la chronique
七生報國
デモ 二 (Démo)
Lire la chronique
Hawaiian Massacre, le grind sous les palmiers !
Gorupted + Rectorragie + S...
Lire le live report
Interview d'AD VITAM INFERNAL pour l'album "Le Ballet Des Anges"
Lire l'interview
Nails
Every Bridge Burning
Lire la chronique
Ad Vitam Infernal
Le Ballet Des Anges
Lire la chronique
Pyrecult
Voluntary Serfdom
Lire la chronique
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Dark Tranquillity + Moonspell + Wolfheart
Lire le live report
Defeated Sanity
Chronicles Of Lunacy
Lire la chronique
Gore Force 5
At Full Force
Lire la chronique