Nos quatre Amiénois n’ont pas hésité à investir le
Walnut Groove Studio pour enregistrer les parties de batterie de leur premier album : «
Back for Wine ». Peut-être aurait-il été plus judicieux de tout enregistrer là-bas car une fois le tout assemblé, la batouse est l’instrument qui sonne le plus en retrait, sa sonorisation très mate la rendant bien trop discrète au regard de ce qu’elle apporte réellement à ces onze compositions. Mais avant de rentrer à un tel niveau de détail, peut-être faudrait-il présenter, même brièvement,
BEERON, récente formation de
death metal semblant apprécier les films de monstres ainsi que la boisson. Deux plaisirs absolument pas incompatibles, j’attends impatiemment le jour où, ivre, je me ferai courser par un vilain zombie désireux de gober mon cerveau. Nous le savons tous, ce temps approche (xylazine, COVID, variole du singe…) mais, pour le moment, je me contenterai de m’intéresser à ces nouveaux venus de la scène hexagonale.
Je vais être franc, quand bien même j’entends derrière ces trente-neuf minutes toute la passion dont peuvent être capables des personnes se lançant dans une nouvelle aventure, je ne me suis guère enthousiasmé pour ce méphitisme musical qui me semble encore un peu ver (luisant ou de terre). En effet, au-delà du déséquilibre de la production (cette batterie lointaine donc), la formation a pour particularité de placer sur chaque titre des arrangements synthétiques hérités du cinéma d’horreur. Sur le papier, c’est une idée plaisante, tout le monde aime
NECROPHAGIA,
GORELORD,
WURDULAK, etc. mais ils sont amenés encore un peu trop maladroitement, les placements manquent un brin de subtilité. Cela fonctionne en revanche beaucoup mieux lorsqu’ils sont situés en préambule, sur « The Witch is a Bitch » par exemple.
Sinon, même sur un plan purement musical, le
death metal principalement ralenti que compose le quatuor n’éveillera pas chez moi le grand frisson. J’y vois quelques qualités indéniables telles que les voix de
Steph et
Sylvain, assez intéressantes dans leur complémentarité rauque, des parties de basses vivant une existence indépendante des lignes de guitares et, globalement, une ambiance de films de minuit (non, pas ceux du premier samedi du mois, davantage « Les Jeudis de l’angoisse » si tu étais né) qui ne demande qu’à être développée, d’autant que quelques idées rythmiques s’avèrent efficaces, preuve que
BEERON a un potentiel certain.
Que cet article peu laudatif ne soit pas un frein pour partir à la découverte de «
Back for Wine » car c’est un disque qui pourrait aisément trouver sa place dans une
playlist d’Halloween, plutôt en fin de soirée quand les convives sont schlass et que le punch coco vient à manquer.
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