chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
233 visiteurs :: Invité  » se connecter

Godflesh - A World Lit Only By Dub

Chronique

Godflesh A World Lit Only By Dub
Une histoire de regard : si je devais trouver une formule pour synthétiser le retour de Godflesh, ce serait sans doute celle-ci. Il y a pour moi de ça, dès ce retour aux affaires qu’a été A World Lit Only By Fire et ses airs de Streetcleaner joué en assumant son âge, l’horreur évacuée avec les moyens actuels, Post Self et son après Selfless, Purge et son envol de toute la discographie précédente du duo… Comme si Justin Broadrick et Ben Green regardaient leur discographie en la traitant comme une matière première avec laquelle travailler.

Une impression qui se retrouve également dans les à-côtés, à commencer par les différents remixes et traitements accordés aux nouveaux essais du projet et compilés dans la box Long Live The New Flesh, indispensable pour qui aime plus que de raison Godflesh (c’est mon cas). Evidemment, cela se retrouve sur A World Lit Only By Dub, sorti sans grands effets d’annonce en cette fin d’année. Reprenant cinq titres de A World Lit Only By Fire, il est le résultat de plus de dix ans de travail commencé puis laissé de côté par Justin.

Et, honnêtement, j’avais tout à craindre de ces versions dub. Peu fan de A World Lit Only By Fire – malgré les tentatives répétées –, j’aurais pu éviter cette sortie si la rencontre avec de précédentes versions dub (« New Dark Ages » et « Imperator » présentes sur la compilation Long Live The New Flesh) ne m’avaient pas mis la puce à l’oreille : loin de coller simplement à l’atmosphère de destruction boostée par une production maouss, Justin prend ici une tout autre direction, nettement plus spirituelle. Au-delà de quelques motifs, ce sont presque des nouvelles compositions qui donnent à s’entendre, où seules des écoutes de l’original et la version dub permettent de constater les ponts.

Ainsi, Justin – puisqu’il est bien le maître d’œuvre ici – manipule, transforme, rend « autre » la glaise de A World Lit Only By Fire, accentue ici les ponts avec Killing Joke (« Life Given Life Taken » et son traitement vocal faisant furieusement penser à Jaz Coleman), libère les ambiances post-apocalyptiques dans les hauteurs de Post Self (« Towers », final renvoyant aussi bien à Jesu qu’à Messiah), donne toujours à montrer l’impitoyable au détour de rythmiques moites et entêtantes (le final de « Dead Ending ») mais prend de la distance, cherche le mystique dans le terrible.

Comme contempler un Wasteland de nuit, les raids au loin, la violence partout, avec la peur qui pourtant quitte le ventre pour se laisser porter par l’instant. Il y a un sentiment de sublimation dans ces versions, A World Lit Only By Dub faisant étrangement du bien, que ce soit par ses boucles hypnotiques trouvant toujours une accroche rythmique, ses envolées entêtantes frôlant le post-metal (« Our Fathers In Heaven ») ou son délitement final montrant que l’ensemble a été pensé de bout en bout.

Il y a bien quelques longueurs, notamment au sein d’un démarrage moins prenant que ce qui le suit. Mais qu’on ne s’y trompe pas : A World Lit Only By Dub est sans doute le meilleur exercice de style que nous a offert Godflesh depuis Messiah.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Godflesh
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Godflesh
Godflesh
Industrial - 1988 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   Cursed By You All  (09:07)
02.   Dead Ending  (10:10)
03.   Life Given Life Taken  (09:23)
04.   Our Fathers In Heaven  (09:11)
05.   Towers  (08:44)

Durée : 46:35

line up
parution
6 Décembre 2024

voir aussi
Godflesh
Godflesh
Pure

1992 - Earache Records
  
Godflesh
Godflesh
Purge

2023 - Avalanche Recordings
  
Godflesh
Godflesh
Post Self

2017 - Avalanche Recordings
  
Godflesh
Godflesh
Streetcleaner

1989 - Earache Records
  

Essayez aussi
Fange
Fange
Poigne (EP)

2020 - Throatruiner Records
  
The Body
The Body
O God who avenges, shine forth. Rise up, Judge of the Earth; pay back to the ...

2018 - Autoproduction
  
Yerûšelem
Yerûšelem
The Sublime

2019 - Debemur Morti Productions
  
The Body
The Body
Master, We Perish (EP)

2013 - At A Loss Recordings
  

Urfaust
Untergang
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Mitochondrion
Vitriseptome
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Rohan
Suffering with a Smile
Lire la chronique
Stabwound
As Humanity Dies
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Living Gate
Suffer As One
Lire la chronique
Havukruunu
Tavastland
Lire la chronique
Trollcave
Adoration Of The Abyssal Tr...
Lire la chronique
Sickrecy
Salvation Through Tyranny
Lire la chronique
Undeath
More Insane
Lire la chronique
Repuked
Club Squirting Blood
Lire la chronique
Saor
Amidst the Ruins
Lire la chronique
Blasphemy
Fallen Angel Of Doom....
Lire la chronique
Bilan 2024
Lire le bilan
Mephitic Corpse
Sickness Attracts Sickness
Lire la chronique
Total Hate
Forthcoming Age Of The Reaper
Lire la chronique
ÆTHĚRĬA CONSCĬENTĬA (2ème partie)
Lire l'interview
The Body / Dis Fig
Orchards of a Futile Heaven...
Lire la chronique
The Halo Effect
March Of The Unheard
Lire la chronique
Darkthrone
Hate Them
Lire la chronique
The Freedom of Speech
Generation 3
Lire la chronique
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Balefire
Balefire (EP)
Lire la chronique
Rotborn
Shrapnels Of A Panic Spiral
Lire la chronique
Shrieking Demons
The Festering Dwellers
Lire la chronique
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Aeon of Awareness
The Embracing Light of Raro...
Lire la chronique