En classe de 6ème, la prof de français nous avait demandé de rédiger un texte sur un objet que nous pouvions choisir librement. J’avais opté pour le Colt, le légendaire révolver américain dont j’avais brièvement retracé l’histoire. Après toutes ces années, j’y ai récemment repensé en visionnant le clip hilarant
« Wild West Massacre » (à voir absolument) du groupe
MORDOX, qui définit son style comme du Cowboy Slam. Mon pote Julien avait quant à lui préféré écrire une rédaction sur une cuvette de chiotte, ce que la prof avait qualifié de scatologique (c’est là que j’ai appris le mot), et je peux vous dire que venant d’elle, ce n’était pas un compliment.
Tout comme
MORDOX,
PUTRID DEFECATION évolue dans l’affectueuse famille du Slam Death et vous l’aurez sans doute deviné (la pochette de l’Argentin Lucker Riquelme et le nom du combo sont quand même parlants), sa thématique se situe dans la ligne droite de l’écrit du camarade Julien puisqu’il s’agit de Toilet Slam. Enfin, « True Toilet Slam from Finland » comme ils aiment se définir. En effet, nos 5 gaillards nous viennent du pays de
TORSOFUCK et nous font part de subtils textes tous très odorants (mais aussi sonores, nous allons en parler) depuis 2019. Cela jusqu’en 2022 avec le single « Whirlwind of Excrement » (si vous n’avez pas eu de crémant pour les fêtes, vous prendrez bien un tourbillon d’ex-créments pour vous rattraper), annonciateur de leur premier album (18 minutes trente-six mais c’est toujours plus que leur EP d’à peine 8 minutes) dont il est question aujourd’hui puisqu’il va sortir dans le courant du mois.
Toujours logée au sein du label helsinguois de Death Metal & Co
Stadin Rec, cette nouvelle galette commence directement au plus profond de la thématique par une « introduction à la constipation », suivie de 6 titres qui ont le mérite de présenter une certaine variété, ce qui n’était pas gagné d’avance. Alors, bien sûr, on retrouve un évident et récurrent élément fort appréciable de lourdeur qui parsème l’ensemble du disque, c’est la raison qui nous fait appuyer sur
Play, on est d’accord. Mais les alternances
break/accélérations et les nombreuses fioritures du type : roulements de batterie, mini solo de basse, usage de différents types de voix (pas de
pig squeal, je rassure les allergiques),
leads de guitare qui ressortent (« Tales from the Toilet » et « Erfurt Latrine Disaster ») ou encore ces petits coups de cymbales (pour conclure « Unremitting Hematochezia ») sont de nature à attirer l’oreille et à maintenir l’attention. C’est finalement ce que j’ai apprécié à l’écoute de cette production car j’avoue que je m’attendais à du plus standard. J’ai même été surpris par « Impending Anal Leakage » et ses 56 secondes qui – après son vrombissement de basse et début en trombe – s’aventure soudainement en terrain Punk/Hardcore des plus efficaces.
Enfin, pour répondre aux puristes qui se demandent si certaines pistes débutent par des extraits de dialogues à l’image d’un
MORTICIAN, si les percussions pensent à mitrailler de temps à autres et si on peut entendre un mec qui pisse et pète, avec des bruits de mouches qui tournent autour d’un étron, la réponse est oui. C’est bien dégueulasse, alors foncez !
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04/01/2025 09:26