Non… Lisez mieux… Chaussez vos lunettes bon sang ! Il n’y a pas « ed » à la fin d’
UNLEASH ! Allez, je vous prends évidemment pour plus niais que vous n’êtes, personne ici n’aura été dupe, la graphie du logo ne laissant de toute façon aucune place au doute. Là, nous avons affaire à une toute nouvelle formation de Montpellier, créée en 2023 et qui arrive sur la scène avec un premier EP éponyme composé de quatre titres. La Suède, c’est plus haut.
Si l’appellation la plus facile serait
metalcore, elle revêt cependant tellement de stimuli négatifs que je préciserai que les musiciens ont d’importants penchants pour le
hardcore, le
stoner ainsi que le
sludge, ce qui a l’avantage majeur de nous épargner les pleurnicheries habituelles en voix claire ou encore les
breaks de gros méchants sur deux cases. En effet, c’est surtout un feeling profondément
rock qui se dégage de ces riffs bitumés, chauffés par le soleil du sud. J’y entends ainsi les influences de
DOWN dans les ambiances ou encore dans la technique de chant (« Behind the Walls »), des nuances de
TOOL /
A PERFECT CIRCLE sur « Misery of Things », alors que les aspects principalement
hardcore me semblent être portés par la voix criarde de
Fabrice. Je suis en revanche moins convaincu dès lors que ce dernier s’aventure sur des terrains plus mélodiques, à l’image d’« Into the Cells », une chanson de près de sept minutes qui m’évoque bizarrement un croisement sage entre
SHOVEL et le
NEUROSIS de
« Times of Grace ».
Bon, là j’ai l’air gentil parce que ma journée de boulot est terminée et que j’ai enfin pu ouvrir une canette, alors j’enchaîne les comparatifs élogieux pour me faire mousser mais il est clair que nous sommes encore très loin des formations citées, sans surprise hein, ce n’est même pas une critique en fait. Ce qui m’énerve en revanche bien plus c’est d’avoir systématiquement l’impression de connaître ce riff, de connaître cette mélodie sur le bout des doigts mais sans parvenir à mettre un nom exact dessus (remarque surtout valable pour le chant du premier titre et le riff principal du deuxième), et ça, bah ça me rend dingue. Sinon, je m’interroge aussi sur la pertinence des quelques claviers qui parsèment l’EP, j’avoue ne pas trop comprendre leur intérêt dans ce registre
stoner rock ensoleillé, de même que je pourrais reprocher à « Forge of Consent » de débuter sur une rythmique un poil trop poussive pour être accrocheuse. Sinon, pour le reste, je commencerai déjà par remercier
UNLEASH d’avoir opté pour une approche musicale qui laisse à croire que les mecs sont plus branchés sur les bécanes que sur le combo « Sephora / Franck Provost » quand ils s’emmerdent le samedi, cela rendant immédiatement la découverte plus sympathique pour nous autres, chauves à la peau grisâtre et aux yeux cernés. Allez, à plus dans le bus ! (Oui, je suis ringard).
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