Festergore - Constellation Of Endless Blight
Chronique
Festergore Constellation Of Endless Blight
Débarquant de la Grosse Pomme FESTERGORE fait partie de toute cette nouvelle génération du Death d’outre-Atlantique qui a pour but de perpétuer une certaine vision de ce style tout y en ajoutant une certaine touche typiquement locale, afin de se démarquer de la redoutable concurrence qui ne cesse de s’amplifier depuis quelques années. Si le quintet n’était pas encore arrivé jusqu’à nos oreilles c’est à la fois autant dû à sa jeune existence qu’à une poignée de compositions publiées uniquement en autoproduction, et à la visibilité somme toute très relative... mais ça c’était avant l’arrivée de ce premier opus qui marque un net bond en avant par rapport aux précédentes publications. Si les membres du groupe n’ont qu’une expérience toute relative du boulot en commun en revanche on ne pourra pas leur reprocher cela tant on sent qu’ils ont écouté et poncé à mort les classiques du genre de leur pays, vu que leur musique commune pue à fond les années 90 en nous renvoyant aux grandes heures d’AUTOPSY, MORBID ANGEL ou encore SUFFOCATION et DEICIDE pour le côté grassouillet et dégoulinant. Ajoutant à cela un gros côté Doom qui sent autant ASPHYX que CORPSESSED on obtient ainsi un disque certes très classique en apparence mais foutrement efficace, malgré quelques passages moins marquants et des éléments interchangeables.
Néanmoins tout cela n’est que du détail tant cette petite demi-heure va filer tranquillement sans qu’on n’ait le temps d’être lassé ou de perdre en attention, il faut dire que les mecs sortent directement du très bon avec l’ouverture intitulée « Ironborn » qui nous montre d’emblée tout leur panel rythmique. Jouant autant sur le côté massif typiquement finlandais que sur la vitesse et la brutalité de Floride l’ensemble se montre inquiétant et cohérent, tant on s’aperçoit que c’est fluide et massif avec toujours ce côté un peu horrifique qui lui sied parfaitement. Sans surprises mais efficace cette plage va donner le ton de ce que va être la suite de cette galette, tel que le remuant et impeccable « Glass Casket » va le prouver avec efficacité. Jouant là encore le grand-écart on est happé directement par cette déferlante humide et suintante qui laisse des traces un peu partout, que ce soit à fond la caisse comme en mode bridage intensif... tout ça étant en prime relevé par du solo désarçonné en accord avec le reste. Si après ce bon démarrage l’enregistrement va un peu baisser en intensité comme en attractivité via la doublette « S.M.A. » / « The View From Halfway Down », pas mauvaise en soi mais qui s’éternise un peu trop et à laquelle il manque un truc où s’accrocher (sans doute à cause d’une certaine redondance dans l’écriture et de cassures trop présentes)... mais heureusement la deuxième partie de ce « Constellation Of Endless Blight » va retrouver un train d’enfer et captiver jusqu’à la fin.
En effet avec « Surrender To Madness » les choses vont repartir sur de bons rails en misant sur la variété rythmique régulière où le groove incandescent fait mal aux cervicales, et nul ne s’en plaindra tant ça joue les montagnes russes avec brio et accroche. D’ailleurs cela va encore s’intensifier avec « Cryogenic Decay » court et direct dans son exécution, vu que la rapidité va revenir majoritairement sur le devant de la scène portée par une écriture plus rudimentaire et frontale où l’ensemble se montre hyper énervé donnant instantanément envie d’en découdre, surtout avec ces riffs agressifs et cette basse massive qui pénètre jusqu’au plus profond de chaque pore de la peau. D’ailleurs ce sentiment sera encore présent sur la conclusion intitulée « What Once Was Proud » qui va proposer une dernière rasade d’alternance imposante et de passages propices au headbanging, où le dynamisme est là en continu que ce soit en mode bridage comme explosif. Du coup malgré ses imperfections et ces petites erreurs de jeunesse on est quand même en présence d’une formation très prometteuse qui signe un premier jet fort agréable et efficace, bien que tout ça risque de passer un peu inaperçu au milieu de tout ce qui sort dans ce domaine. Néanmoins on ne peut qu’être optimiste pour le futur des New-Yorkais vu qu’ils ont de bonnes idées du côté de l’inspiration, à eux désormais de gagner en cohésion sur la durée et de sans doute aller un peu plus à l’essentiel à l’avenir afin d’éviter les quelques maladresses présentes. En attendant tout cela fera parfaitement son office vu qu’on se videra la tête simplement et rapidement, et l’on se laissera embarquer aisément dans ce voyage tortueux et tempétueux où la finesse et la propreté ne sont pas à l’ordre du jour... idéal donc pour ceux qui aiment l’humidité automnale et l’odeur des caveaux anciens avec les bonnes grosses vibrations qui vont avec !
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