Une braguette qui descend, un œil qui frétille, un garçon gentil qui se transforme en vil démon lubrique… Non, ce n’est certainement pas le sens que
ROHAN a voulu donner à la pochette de «
Suffering with Smile », premier LP de ce nouveau
one-man band danois. Il y avait de l’idée, un côté Double-Face, mais le rendu final me semble pour le moins discutable. Cela dit, s’il fallait systématiquement s’arrêter à une illustration peu séduisante, ça ferait un sacré ménage sur les étagères.
Ici,
Thomas Berg s’occupe de tout, pour le moyen et heureusement pas pour le pire, les onze titres se tenant solidement campés sur leur unique jambe faite de
death metal. L’homme a certainement profité de ses nombreuses expériences passées (
ECITON,
JEEL) pour offrir à son album une production de qualité, dotée de toute la puissance nécessaire à la mise en évidence des ambitions du groupe, qui joue définitivement dans la catégorie des gros biceps apparents : rythmiques basiques saupoudrées de quelques trémolos dans l’esprit de
CANNIBAL CORPSE, sans pour autant en emprunter la technique qui, elle, est plutôt partie aux champignons. Ce n’est pas vraiment un reproche car tout est proprement exécuté, avec quelques pointes de vitesse salutaires (« Global War ») pour secouer le cocotier. Mais le problème c’est qu’une fois que j’ai dit cela, j’ai à peu près fait le tour de ce qui pourrait être écrit sur l’album. En effet, si le projet n’est guère attaquable sur la copie rendue qui, même parcourue en diagonale, démontre assez rapidement le sérieux et le professionnalisme avec lesquels elle a été écrite, cela restera cependant encore insuffisant pour être autre chose qu’une ligne de plus dans l’histoire du
metal danois. Il faut dire que ce pays n’a jamais été avare en excellentes formations et qu’il est par conséquent plus délicat de s’enthousiasmer pour un
ROHAN qui, en d’autres contrées moins gâtées, pourrait faire partie du gratin.
Là, même avec une solide dose de bonne volonté, je ne parviens pas vraiment à rester attentif durant les presque quarante minutes proposées, parce qu’en dépit, encore une fois, de la qualité de jeu, je ne démords pas de l’idée qu’un simple EP aurait amplement suffi pour lier connaissance. Nous en aurions apprécié la concision, l’efficacité vocale qui n’hésite pas, avec un certain courage, à sortir des
growls traditionnels pour tenter des choses peut-être davantage
hardcore, voire la capacité à se rapprocher à l’occasion d’un
mélo death burné…
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