Le
feeling est toujours positif lorsqu’une formation débarque du Canada. Je ne vais pas trop analyser le pourquoi du comment, il reste qu’au moment de faire les présentations,
HAZZERD, en dépit de son exécrable pochette, jouit déjà d’un avis favorable avant même l’écoute de ce «
The 3rd Dimension », troisième LP paru après des débuts en 2017 («
Misleading Evil ») puis une confirmation en 2020 («
Delirum »). D’ailleurs, en observant les illustrations de ces précédentes sorties, le constat du mauvais goût constant s’impose, avec la présence systématique de ce vilain personnage grimaçant. Quant au style, l’amour des choses anciennes sera nécessaire, le groupe évoluant dans un registre
heavy speed thrash metal où
IRON MAIDEN (« Unto Ashes ») et
MEGADETH ne sont pas de vains mots, tout en pouvant satisfaire les amateurs de la scène espagnole actuelle :
CRISIX,
ANGELUS APATRIDA.
Pour le reste, force est d’admettre que les éléments foncièrement différenciants sont rares au cours de ces quarante minutes, les dix titres s’inscrivant dans une ligne directrice assez convenue, même si la prépondérance d’éléments
heavy tendrait à dessiner une ligne de démarcation avec la concurrence. Elle reste cependant encore trop maigre pour en faire un argument de poids au moment d’orienter les achats, tout en reconnaissant la qualité indéniable des instrumentistes, le soliste
Toryin Schadlich notamment qui nous gratifie inlassablement de ses envolées limpides, chacune de ses interventions étant autant de « plus » apportés aux compositions.
D’ailleurs, d’écoute en écoute, l’album semble se bonifier et, étrangement, c’est par ses penchants les plus mélodiques qu’il le fait car, là où les plans
thrash s’avèrent somme toute assez communs, pour ne pas dire d’une banalité confondante, la fibre
heavy s’insinue sournoisement dans les oreilles, séduit l’auditeur sans qu’il n’y prenne garde, ce dernier se surprenant alors à de petites mimiques symptomatiques du plaisir pris : pied qui bat, nuque qui oscille, main qui se tend vers une canette. Je ne parlerai certes pas de vent de fraicheur concernant
HAZZERD, il plonge ses racines dans des styles bien trop anciens sans même chercher à y mettre un coup de polish, mais, avec la conviction qui caractérise les quatre musiciens, la fameuse mayonnaise finit par prendre.
Sans surprise et en dépit des qualités indéniables de cette sortie, je reste cependant passablement hermétique sur la durée, trouvant que les titres finissent par trop se ressembler. C’est donc davantage la performance globale que je saluerai à travers ses lignes : les solos excellents, l’exécution parfaite, le chant venu tout droit d’une autre époque même s’il faudrait pour être rigoureux s’attarder sur les deux disques précédents afin de vérifier la progression ou la régression des Canadiens. Mon professionnalisme n’ira pas aussi loin, je me contenterai donc de cette impression unique, «
The 3rd Dimension » ne me donnant pas non plus envie de creuser plus que nécessaire le sujet. Il demeure que l’instrumental « A Fell Omen » de neuf minutes est l’un des gros temps forts de l’album, tranchant avec les habitudes des autres chansons mais, surtout, démontrant que le quatuor a de la ressource pour écrire des choses plus complexes, plus riches, sans pour autant renier son identité profonde.
Une découverte
cool pour ne rien glander à part boire et conduire, ou boire et allumer un barbecue, ou boire et ne rien glander… Le cercle vicieux.
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