Panzerchrist - Maleficium - Part 1
Chronique
Panzerchrist Maleficium - Part 1
On a beaucoup parlé et évoqué ces dernières années la désastreuse dégringolade de la formation d’Aarhus qui semble être désormais totalement à côté de ses pompes, en effet celle-ci nous balance depuis plus d’une décennie des disques à l’intérêt inexistant et tellement gonflés de synthétisme qu’ils en sont absolument indigestes. Nous ayant déjà proposé en janvier dernier un Ep famélique et infâme
(« All Witches Shall Burn ») qui faisait suite à un opus indigne de ses auteurs
(« Last Of A Kind »), on ne pouvait que craindre ce neuvième album qui pourtant d’après ses créateurs voyait un certain retour aux sources de la brutalité originelle de leur grande époque. Alors vraie surprise digne de
« Soul Collector » et « Roomservice » ou pétard mouillé rempli de bobards... ? Pour l’instant la question est en suspens... mais ce qui est sûr c’est que même si l’on voit poindre effectivement certaines inspirations dignes de ces deux bombes nucléaires il faut bien reconnaître que malgré tout cela reste bien en-dessous, et qu’il y a tout à parier que le quintet (où un nouveau batteur est venu récemment se greffer) ne retrouvera jamais ses sommets d’intensité et de puissance.
Et hélas le pire des scénarios va rapidement se dessiner avec « Blood Leeches » absolument monotone et répétitif tant ça va recycler en permanence les mêmes (mauvaises) idées, avec en prime une durée excessive qui donne la sensation que cette composition ne veut jamais se terminer. Si tout y est froid et martial c’est malheureusement dans la lignée des précédentes sorties du combo... même si « Weak Is The Flesh » va légèrement remonter le niveau, grâce à quelques accents épiques bien troussés et des plans en mid-tempo agréables (on se laisse facilement perdre dans les immenses forêts enneigées) mais qui ne vont pas durer pour laisser place à des accents rampants poussifs et ennuyeux. Et si techniquement c’était déjà assez minimaliste « Mist On The Moat » va aller encore plus à l’essentiel... avec ainsi les mêmes bons et mauvais points qu’entendus précédemment, et ce malgré une ambiance sombre et froide intéressante de prime abord mais dont l’exécution va rapidement s’enliser sans jamais décoller. C’est d’ailleurs cela qu’on pourra le plus reprocher à l’ensemble de cette galette, et ce malgré quelques coups d’éclair à l’instar de « Confessions » à la variété plus constante et qui se montre relativement agréable... bien qu’il n’y ait rien de transcendant. Heureusement si l’entité avait dans un passé récent un peu oublié le tabassage et les blasts elle va ici nous prouver qu’ils ont encore droit de cité, la preuve sur « Sister Death » qui mise sur un grand-écart imposant mais finalement toujours aussi insipide, tant le rendu se montre hermétique de par un côté synthétique exacerbé conjugué à une température négative qui descend vers le zéro absolu... sans en avoir la saveur.
Car si le long « Curse Of Desire » va pourtant nous faire croire à un regain d’intérêt avec sa guitare plaintive et son ambiance digne de la science-fiction (au demeurant très agréable) tout cela va rapidement retomber tel un soufflé, vu qu’après ses belles promesses le rendu trop surfait va lasser... donnant de fait envie de passer à autre chose et où on va se surprendre à croire au retour de l’attractivité. Apparaissant sous le nom de « Savage Daughter » celle-ci va prendre la forme d’un titre court et frontal renvoyant aux grandes heures des Nordiques, vu qu’ici ça frappe vite et fort sur fond de plans médium parfaits pour secouer la nuque et dont le résultat fait office de parenthèse et d’éclaircie au milieu de cet océan de platitude. Et même si ça n’atteint pas des sommets ça fait quand même plaisir à entendre, montrant que si le groupe revenait à de la simplicité comme de la brutalité il regagnerait un peu en intérêt aux yeux du public... même si ce retour aux sources ne sera qu’éphémère. Car la conclusion intitulée « Ritual » va immédiatement redescendre en intérêt... même si ça propose un bon panel rythmique sympathique à défaut d’être grandiose, et qui en termine donc d’un disque majoritairement chiant qui prendra la poussière très rapidement.
Si effectivement le niveau est légèrement plus élevé par rapport aux deux dernières sorties de la bande (ça n’était de toute façon vraiment pas difficile...) ça reste malgré tout beaucoup trop inégal et plat pour intéresser au-delà d’un cercle de fans, qui se font de plus en plus restreints et doivent en prime souffrir de surdité chronique. Sans âme ni chaleur ce long-format comporte trop de plans joués indéfiniment en boucle et à l’inspiration proche du néant pour parvenir à captiver quelqu’un... tant les émotions se sont évaporées depuis longtemps, vu qu’on ne ressent rien ici hormis l’envie de faire la sieste. Bref on n’est pas plus avancé ni sorti de l’auberge concernant la forme actuelle de Michael Enevoldsen et ses camarades de jeu, mais ce qui est quasiment sûr en revanche c’est que vu la dénomination de cette œuvre il y a tout à parier qu’on aura droit à une suite... et de ce côté-là on n’est franchement pas pressé de l’entendre, tant ça devient insupportable de devoir se farcir la musique actuelle du projet de l’inamovible bassiste, dont l’aura s’est définitivement envolée vers des cieux plus cléments... et on comprend aisément pourquoi.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | Sosthène a écrit : La meilleure période reste clairement celle avec Bo Summer au chant !
Absolument, et sans contestation possible ! |
citer | La meilleure période reste clairement celle avec Bo Summer au chant ! |
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2 COMMENTAIRE(S)
25/02/2025 11:50
Absolument, et sans contestation possible !
25/02/2025 11:29