Sivyi Yar - Над страшной пропастью рдяный восход
Chronique
Sivyi Yar Над страшной пропастью рдяный восход
Avant, SIVYJ YAR était tellement nul que je n’en parlais jamais. Mais c’était avant, entre 2009 et 2013, sur les trois premiers albums du Russe. Et peut-être même sur les albums suivants, mais j’avais été échaudé et ne m’y étais pas intéressé. Et puis là, 12 ans après lui avoir donné sa dernière chance, je me suis dit qu’il fallait oublier le passé et qu’il était temps de vérifier si des progrès étaient à constater. Entre 2013 et 2025, 4 albums sont sortis. Tous sur le même label : Avantgarde Music. C’est tout de même de bon augure, car ça signifie que l’écurie est satisfaite de son poulain. Eh bien elle continue de le chouchouter et c’est chez elle que paraît ce Над страшной пропастью рдяный восход.
Qu’est-ce que ce titre signifie ? « Un lever de soleil rougeoyant sur un abîme terrible ». C’est poétique, hein ! Ça fait envie, hein ! C’est bien trouvé, hein ! Oui, sauf que cette thématique ne semble absolument pas se retrouver sur la pochette, bien loin de nous montrer un « soleil rougeoyant ». Alors ça commence mal, parce que moi, j’aime quand un concept se retrouve à tous les niveaux, donc j’aurais aimé un visuel dans le ton du nom de l’album. J’aurais voulu que tout soir un lever de soleil rougeoyant sur un abîme terrible. C’est un détail ? Certes… c’est la musique qui compte, mais l’enrobage permet déjà de poser un pied dans les ambiances qui nous attendent.
Quand j’ai abandonné le groupe, dépité de ce qu’il proposait, écœuré par des vocaux dignes d’un alcoolique aphone, lassé de ses structures sans inspiration, j’avais perdu tout espoir. Quelle surprise donc de découvrir qu’il a cravaché depuis, et que ce nouvel album est exceptionnel en comparaison ! Oui, exceptionnel, car la plupart des défauts ont disparu et que les compositions font beaucoup de bien aux oreilles, s’inspirant de DRUDKH et de KHORS. Le niveau des musiciens est bien meilleur qu’avant, et ils savent désormais doser les éléments qu’ils souhaitent utiliser. Vladimir maîtrise mieux son chant et sa voix fait vibrer, on sent qu’il vit réellement ce qu’il raconte. Il a aussi progressé à la guitare, mais aussi à la basse, instrument qui joue un rôle secondaire mais primordial. Cette basse s’entend très bien et accompagne efficacement l’ensemble des pistes. La batterie aussi est très pertinente, maîtrisée depuis 2014 par Aeargh.
Mais surtout, ce sont les ambiances qui ont évolué et qui font mouche sur les 5 morceaux. Là, nous avons un black pagan et atmosphérique de qualité, avec un équilibre réussi entre toutes ses influences, capable de créer des images fortes de nature. C’est très beau en fait, et les 47 minutes font du bien à l’âme et à l’esprit. Alors c’est vrai que ce genre de titres ont déjà été entendus, mais c’est fait avec talent et efficacité, contrairement à d’autres « copieurs ». Je suis donc conquis, et j’enlève tout de suite SIVYJ YAR de ma black list pour le remettre dans ma black metal list. Et j’irai peut-être même écouter les albums que j’ai ratés…
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