Belnejoum - Dark Tales of Zarathustra
Chronique
Belnejoum Dark Tales of Zarathustra
BELNEJOUM est une véritable sensation. Bravo au label Antiq de l’avoir dégoté et à l’attirer dans ses filets. Ce n’était pas gagné parce que notre écurie française se concentre habituellement sur des formations de sa nationalité : PAYDRETZ, LE PROCHAIN HIVER, SILHOUETTE ainsi qu’aux formations liées à son boss : Hyver. Il y a eu des exceptions, comme l’Italien DAWN OF A DARK AGE ou le Russe de SLAVIA, mais très peu. Surprenant donc de trouver chez lui ce groupe international qui, en plus, abrite des visages connus de la scène metal au sens large. Rich Gray, membre de ANNIHILATOR et AEON ZEN, est à la basse. Le Grec George Kollias de NILE est à la batterie. Les Italiens Fabio Bartoletti et Francesco Ferrini de FLESHGOD APOCALYPSE sont à la guitare pour le premier, aux orchestrations pour le second. Et à leurs côtés, un Saoudien guitariste du nom de Ehab Sami et une Américaine pour quelques parties vocales : Tamara Jokić. Mais finalement tout ce beau monde a été réuni par un résident américain : Mohamed Baligh aka Qaswad, qui s’occupe des vocaux principaux et du piano. Ça fait du monde ? Eh bien ce n’est pas fini, car à ces membres officiels, il faut ajouter pour ce premier album quelques invités chargés des instruments plus « classiques ». Violoncelle pour Jeremy Garbarg, violon pour Mohamed Medhat et ney pour Hany El-Badry. Le ney, cette flûte d’origine persane qui a des versions légèrement différentes dans les mondes arabe et turc. Et si certains ne sont toujours pas impressionnés, ni par les membres ni par les instruments employés, ils le seront peut-être en apprenant que l’album a été mixé par une légende : Fredrik Nordström (IN FLAMES, DARK TRANQUILLITY, DIMMU BORGIR...).
Antiq... Oui, c’est donc le modeste label Antiq qui sort le premier album de ce BELNEJOUM. « Parce que ça doit pas être si terrible que ça ! ». Eh bien même pas ! Au contraire, la formation est excellente et pratiquement irréprochable. Il est arrivé à plusieurs reprises que des musiciens venus d’une autre branche du metal s’essaient au black metal, et qu’ils se plantent ou demeurent anecdotiques, DRAGONLORD en tête. Pas BELNEJOUM. Sa musique est incroyable parce qu’elle parvient à être à la fois intelligente, personnelle et plaisante. Les trois conditions sont normalement difficiles à réunir mais on les retrouve bel et bien sur ces 10 compositions. Le black metal est parfois saupoudré de death metal, mais ce sont surtout les influences orientales qui se démarquent, que ce soit grâce aux instruments traditionnels ou aux vocaux typiques. Par contre, ces éléments ne sont pas omniprésents et ils partagent la vedette avec les violons et violoncelles.
L’ensemble est savamment mélangé, délicieusement dosé. Chaque morceau parvient en plus à se démarquer des autres et l’on prend plaisir à réécouter les 50 minutes de jeu. Certaines parties vont nous rappeler la bonne époque de DIMMU BORGIR, d’autres vont nous faire voyager en Orient, et d’autres encore vont nous donner l’impression de plonger dans un film inédit de Tim Burton. Et tout cela s’entremèle naturellement, joliment. Il faut vraiment l’écouter pour le croire. Alors vite, allez-y.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | L'extrait en écoute m'a fait penser à l'Etrange noël de M. Jack ! |
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14/04/2025 01:57