Vous souvenez-vous de la chronique de
« Proverbs of Profane Intent » ? Allez, un petit effort ! Ce n’était qu’en 2024 ! L’EP était sorti en indépendant avant d’être relayé par
Comatose Music, qui signe dans la foulée ce «
Barbwire Halo ».
Barb Wire… J’ai des images de starlette blonde des années 90 moulée dans des tenues latex qui me montent à l’esprit (« L’esprit », une nouvelle marque de caleçon) mais il n’y aura rien de lubrique à se mettre sous la dent au cours de ces quatre nouvelles compositions.
Ceux qui, comme moi, avaient succombé aux charmes vénéneux de la précédente sortie devraient retrouver ici tout ce qui en faisait la saveur un peu faisandée. Ne tenons pas compte de cette pochette somme toute aussi convenue que dégueulasse de laquelle j’aurais d’ailleurs purement dégagé le personnage central et concentrons-nous sur la musique. Nous le savons,
Comatose n’a pas pour habitude de signer des joueurs de bridge et cela va se confirmer une nouvelle fois ici :
brutal death metal jusqu’au bout des ongles, cette double paire de nouveaux morceaux sonne déjà comme des classiques du genre, même si j’ai tendance à trouver que le propos s’est « lissé » par rapport aux débuts indépendants. Les compositions sonnent en effet un peu moins glauques, légèrement moins perverses, là où elles ont en revanche gagné en professionnalisme, la formation se glissant dans le catalogue fourni de son label aussi naturellement qu’un prout au jus dans le slip douteux d’un incontinent fécal. Clairement, j’adore chaque jour davantage
NECROGILISTIC ANOMALY, ne pouvant que déplorer la trop faible durée de l’EP, dix misérables minutes c’est trop peu à mes oreilles. J’attends, je souhaite, j’espère, j’invoque un véritable premier album car j’ai encore la crainte infime que les Américains ne soient terrifiants que sur de courtes distances, et ce même s’ils ne montrent à ce jour aucun signe d’essoufflement.
Cela dit, au regard de ce qu’expose le quatuor depuis ses débuts, je peine à croire que le tout finisse en eau de boudin sous prétexte qu’il y aurait vingt minutes de plus au
timer. Ces mecs ont un truc, un touché (rectal), une façon d’appréhender le
death qui renvoie à la fois au meilleur des années 90 mais sans toutefois sonner de façon trop référentielle. En écoutant, on se dit « certes, je connais » mais moi je me dis surtout « certes, quelle branlée ». Juste une chose, j’aimerais que les morceaux soient un peu plus longs, qu’ils atteignent voire dépassent les quatre minutes car je sens que les musiciens ont les capacités et les idées pour plomber encore davantage les ambiances, nous faire régurgiter notre quatre-heures, quatre-quarts à la merde, Choco pops au foutre ou autre démoniaque tartine au smegma. Le style est sanglant, putride, toujours emmené par le chant anxiogène de
Cesar Garcia, une bête de vocaliste dont le timbre naturel récure les tympans les plus bouchés.
Les autres musiciens exécutent les affaires courantes sans sourciller : un
riffing varié, pas foncièrement technique mais inspiré par l’horreur et la démence, une batterie qui
blaste sèchement pour une production plutôt sobre et qui ne sent pas la superposition de pistes à plein nez, du vrai, du pur
brutal death.
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