Il faut avoir de bons yeux pour comprendre cette pochette. Il faut avoir de bonnes oreilles pour comprendre cette musique. Une vanne ? Non, non, ce n’est pas du tout péjoratif ici, car c’est au contraire la grosse qualité du groupe japonais, et c’est aussi son identité.
YVONXHE a toujours fait du black metal pur et dur, raw et grossier comme on l’aime dans l’underground. Je dis « toujours » comme si c’était un vieux groupe, alors qu’il existe finalement seulement depuis 2011. 14 ans d’existence, mais il revient en 2025 après une longue absence, après avoir pourtant commencé sur les chapeaux de roue. Un EP et un album en 2012, un autre EP en 2014 et… le semi-sommeil. Il a en fait surtout été actif pour faire des concerts. Deux enregistrements en témoignent, deux captures de leurs méfaits sur scène, dont l’un disponible sur son Bandcamp.
Il n’y a pas eu de nouvelles compositions pendant près de 8 ans, jusqu’à la sortie d’un split en 2022, partagé avec
FRA HEDENSK TID,
INFERNAL NECROMANCY et
MASS KONTROL GENOCIDE et intitulé
Reliquiae Quaternion. On y trouvait trois pistes, qui nous rassuraient sur la bonne santé du trio et nous faisaient espérer un retour prochain. Cela a été long puisque c’est finalement trois ans qu’il nous a fallu attendre.
Inferiority Faith of Fabrication est arrivé et il bat d’emblée un record, celui de la durée d’un album d’
YVONXHE : 26 minutes ! Non, ce n’est pas le plus court, au contraire, c’est le plus long ! Et il y a pourtant 12 compositions ! Ah, vous n’êtes pas un habitué du groupe, et vous ne connaissiez donc pas sa deuxième originalité : ses titres avoisinent toujours les 2 minutes, dépassent rarement les 3. C’est le cas de deux morceaux ici, dont l’introduction, un titre instrumental calme qui crée juste un environnement sombre, propice aux déflagrations qui vont arriver. C’est assez ironique d’avoir une introduction plus longue que les véritables compositions, mais répétons-le, c’est une identité.
Le black metal d’
YVONXHE n’a pas changé d’un pouce. Comme les morceaux sont courts, ils sont particulièrement directs. Ils vont au cœur des choses en quelques secondes et tabassent tout sans apporter d’éléments inutiles. Cela a l’avantage d’être nerveux de bout en bout et de ne laisser aucun temps mort. Par contre, c’est évident que l’on reste parfois sur sa faim, parce qu’il y a des riffs qu’on aurait aimer voir tournoyer plus longtemps, des mélodies qui auraient été plus traumatisantes si elles avaient été un peu plus développées...
YVONXHE continue d’être un émissaire de la destruction, un cavalier de l’apocalypse sans pitié, un pilier de l’underground vicieux japonais, et c’est ce que l’on attendait de lui.
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