BEHEMOTH est une belle tête de Turc. Il est souvent la risée d’une certaine frange d’auditeurs, tout comme peuvent l’être
DIMMU BORGIR,
IMMORTAL ou
NARGAROTH. Et si pour certains c’est la musique qui est la cible de moqueries, la plupart est acerbe principalement à cause de Nergal et de ses sorties sur les réseaux sociaux un poil trop malaisantes. Moi, j’ai envie de mettre ça de côté pour cette chronique. J’ai envie de parler de ce qu’il contient en faisant abstraction complète du reste. Ceux qui n’arrivent pas à oublier Nergal dans son quotidien quand ils écoutent
BEHEMOTH diront quoi qu’il en soit que c’est mauvais et ils n’ont donc pas besoin d’une chronique pour partager un avis ou attiser leur curiosité. Ils ont décidé que c’était nul.
Musicalement donc, où en est-on ? Eh bien j’ai vu des commentaires élogieux d’anciens fans qui pour la plupart estimaient « qu’il s’agit là des meilleures compositions du groupe depuis
The Satanist (2014). Je comprends ce point de vue, même si de mon côté je serai un peu plus mesuré. C’est surtout que j’ai envie de réhabiliter
I Loved You at Your Darkest (2018) qui contenait quelques pistes mémorables : « God = Dog », « Bartzabel », « Ecclesia Diabolica Catholica »... Même s’il était en-dessous de The Satanist, il n’était pas non plus tombé dans les abysses. Par contre, le suivant m’a laissé beaucoup moins de souvenirs, et j’avoue ne pas avoir beaucoup eu envie de réécouter cet
Opvs Contra Natvram. Pour moi, la nouvelle livraison se situe entre les deux : meilleur que le précédent, mais moins bon que celui d’avant.
Si c’est avant tout à Nergal que l’on pense à l’évocation de
BEHEMOTH, les autres membres méritent tout de même d’être cités, d’autant qu’ils sont là depuis très longtemps eux aussi. Inferno est à la batterie depuis 1997 tandis qu’Orin, à la basse depuis 2003, se charge également de quelques parties de vocaux et des claviers. Et pour cet album, le 13ème de la carrière, quelques invités sont de la partie. Le plus important est le guitariste Seth, fidèle compagnon qui apparaît sur chaque opus depuis
Demigod (2004) mais sans être considéré comme un membre à part entière. Je me disais que le split de son groupe principal
(NOMAD) allait lui donner envie de changer de statut, mais ce n’est toujours pas le cas... Les autres apparitions sont des voix. Sur trois compositions, il y a celle de la Grecque Androniki Skoula, connue pour ses apparitions dans
CHAOSTAR et pour être souvent appelée en renfort sur des choeurs (
ROTTING CHRIST,
ARAN ANGMAR...). Sur un autre titre, une femme inconnue au bataillon fait une apparition : Pati Gola. Enfin, le Suédois Haldor Grunberg fait des déclamations sur « The Shit ov God ». Ce n’est pas une grosse surprise quand on se souvient qu’il est le comparse de Nergal au sein de
ME AND THAT MAN, leur projet de rock folk...
The Shit ov God est particulièrement court. Il ne contient que 8 morceaux qui font chacun entre 3 et 6 minutes pour un total qui ne dépasse pas les 40 minutes. Mais c’est un très bon point car cela en fait un album particulièrement facile à digérer, que l’on saisit vite et qui donne envie d’être réécouté plusieurs fois d’affilée. Les compositions sont typiques des Polonais, dans un style que tout le monde connaît bien, trop peut-être. L’efficacité est pourtant au rendez-vous grâce à des mélodies et des lignes de chant qui rentrent tout de suite en tête. Il faut dire que
BEHEMOTH fait tout pour être facile à suivre et toutes ses compositions contiennent des refrains bien calculés, avec des paroles que même les grosses billes en anglais vont pouvoir mémoriser !
Sur « Lvciferaeon » ?
« If I am God / Everyone is / If I am God / If I am not / None exists! »
Sur « Sowing Salt » ?
« March forth! / Flee not! / March forth! »
Sur « O Venvs, Come! » ? Attention, c’est un peu plus compliqué :
« Take mine eyes and let me see / Take my hand and ad plus ultra-lead / Take my voice and hear me speak / Take my love and let it bleed »
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16/05/2025 14:55