Si je vous dis que cela faisait 7 ans que nous n’avions pas eu d’album de
SARGEIST, vous ne me croirez pas. Et pourtant si :
Unbound date déjà de 2018. C’est parce que sa tête pensante appartient à d’autres formations que l’on n’a pas l’impression que le groupe finlandais était absent si longtemps. Effectivement, Shatraug navigue ici et là, et depuis 2018 il est apparu avec
FINNENTUM (2019),
STRIGES (2020)
DOEDSVANGR (2021 / 2022),
GRAVEN SIN (2023),
HORNA (2020 / 2024)… Il est toujours blotti quelque part, prêt à nous sauter aux oreilles.
Par contre, je sais pertinemment que de toutes ses formations, c’est
SARGEIST et
HORNA qui sont les plus reconnues, donc même si l’attente n’a pas semblée si longue, c’est un réel plaisir de découvrir ce 6ème album de ce premier. Mais avant d’en parler il faut présenter la team qui le compose car Shatraug est loin d’y être seul. Il y avait eu de grands changements en 2016 après de multiples départs : le chanteur Hoath Torog (
BEHEXEN), le batteur Horns (
BEHEXEN) et le bassiste Vainaja (
VITSAUS) avaient laissé leurs places respectivement à Profondus (
DESOLATE SHRINE), Gruft (
DESOLATE SHRINE) et Abysmal (
SATURNIAN MIST), qui ont eux aussi à leur tour été remerciés en 2023. Cette fois-ci, seules deux nouvelles têtes ont été recrutées. Aux vocaux et à la basse, Spellgoth, déjà chanteur chez
HORNA et vieux de la vieille qui est dans
TROLLHEIMS GROTT depuis la fin des années 90. À la batterie, Nur-i-siyah, Un Espagnol membre de
13th MOON. Par contre, il ne faut pas oublier l’autre compère, celui qui est à son poste de guitariste depuis 2014 : VJS (
NIGHTBRINGER).
SARGEIST est de retour avec un album de 40 minutes, fort de 9 compositions sans temps mort, agressives et bondissantes, représentatives de ce qu’on appelle habituellement le black mélodique à la finlandaise. Elles sont très intenses et viennent accrocher l’oreille en un rien de temps. Elles sont même assez rageantes, parce qu’elles suivent un schéma qui paraît simple et répétitif mais qui se révèle implacable et irrésistible. Et c’est inexplicable. Les mélodies ne sont pas révolutionnaires, les riffs sont répétés parfois très longuement, les vocaux ne proposent pratiquement aucune variation… Mais ça fonctionne parce que chaque morceau est assez court, ne dépassant les 5 minutes qu’une seule fois. Et tous sont pétillants, frétillants et donnent envie de bouger la tête jusqu’à s’en casser la nuque. Les plus démoniaques dans ce sens sont sans doute « An Eternal Dream Beyond the Accursed Portent » et « Ordained and Adorned » qui sont imparables, au top !
Par contre, je peux comprendre certaines critiques concernant « une monotonie », même si de mon côté, je dirais plutôt que certaines pistes sont juste un peu trop similaires. Mais allez, ce n’est pas véritablement un problème parce que c’est le plaisir qui prend le pas et reste en mémoire.
2 COMMENTAIRE(S)
11/06/2025 11:59
Pareil, ça reste sans surprises mais toujours impeccablement exécuté. Sans avoir l'aura d'un HORNA ou GORGOROTH le combo reste néanmoins parmi ce qui se fait de mieux en matière de Black authentique et sans concessions, du tout bon qui se classe en haut d'une discographie toujours de qualité
11/06/2025 11:01