Pour me faire une petite idée avant de partir à la découverte de «
Slaves of the Inhuman Future World », j’ai parcouru les deux chroniques que
von_yaourt avait eu la bonne idée de rédiger. Hélas, entre un neuf pour
« Architecture of Incomprehension » et une note de quatre pour
« False Welfare », je n’étais guère avancé. Trop de déséquilibre. Pourtant, cela fait maintenant deux albums («
Latent » en 2018 puis celui-ci) que les Espagnols sont signés sur le label
Great Dane Records, une maison réputée sérieuse et qui se trimballe moins l’image de second couteau qu’
Xtreem Music, le précédent centre d’accueil.
Il faudra cependant déjà passer outre une pochette guère fameuse dont le thème éculé, redevable au travail conjoint des deux musiciens
Zoilo /
Diego, en dépit de son esthétique somme toute assez réussie, ne me séduit que moyennement. Cela dit, cette illustration est en cohérence avec le titre de l’album j’imagine… Et, surtout, il y a neuf compositions à découvrir, annoncées comme un
death metal à la fois technique et mélodique, pour les fans de
DEATH,
CARCASS et
SCEPTIC. Alors,
DEATH, je l’ai. Celui de
« The Sound of Perseverance » surtout, sans le génie également… Le reste en revanche, je ne vois pas, si ce n’est peut-être des intonations vocales qui pourraient effectivement rappeler celles de
Jeff Walker mais cela reste insuffisant pour affirmer que les fans des Anglais, y compris ceux de la dernière heure, trouveront leur compte dans cette sortie.
Une sortie bien ficelée au demeurant pour
UNREAL OVERFLOWS, chez qui je ne retrouve pas les reproches faits dans la chronique de «
False Welfare », disque d’ailleurs excellement noté chez
Metal Archives. En l’occurrence, les compositions sont globalement bien construites, avec des progressions logiques, des alternances de pur
death mélodique et de plans plus techniques, une basse très en avant comme le faisaient si parfaitement les Floridiens mais ça reste tout de même poussif (« Against Our Will »), tant en termes d’inspiration que, plus rarement, de limites instrumentales car, oui, à l’occasion, on entend que les mecs sont au bout de leurs possibilités, que la volonté de coller des plans complexes sonne de manière un peu forcée, l’écoute n’en sortant pas grandie. De plus, il y a vraiment trop de redondances dans les riffs, les
breaks, un héritage
Schuldiner trop présent hélas dilué dans une production manquant d’épaisseur, propre, impersonnelle à l’image de la jaquette.
Dans un registre similaire, bien qu’ici inférieur, il est possible que les amateurs des Français de
CARCARIASS soient séduits par cet album qui, à mon niveau, va terminer sa carrière dans mes enceintes aussi vite qu’elle a commencé. Cela s’écoute pourtant sans aucun déplaisir, même si le chant me lasse assez rapidement, parce que ce
death en mid-tempo qui tire son inspiration des années 90, il reste agréable mais il y a un écart important entre le style et le son, voire l’imagerie, qui relèvent davantage d’une modernité
metalcore peu affriolante. Dommage car j’entends que les Espagnols possèdent un très sérieux potentiel toutefois, pour rester à contre-sens des articles publiés sur
Metal Archives, je reste imperméable, ne parvenant à aucun moment à pénétrer cet univers futuriste.
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16/06/2025 11:42