Morpain - Mastery Of Chaos
Chronique
Morpain Mastery Of Chaos (EP)
Même si MORPAIN se présente à nous comme un groupe ayant plus de vingt ans d’existence, je dois bien admettre mon ignorance totale de leur discographie au moment d’entamer l’écouter de « Mastery of Chaos », leur dernier EP en date. Je remercie donc les webzines confrères qui ont fait le boulot, il y aurait donc à ce jour (outre cette sortie) : une démo, deux EP et deux LP, la dernière parution remontant à 2017. Ok, les présentations sont faites, attaquons-nous à ces cinq compositions.
Ou plutôt, laissons-nous attaquer car le style des Français, c’est du hardcore brutal, sans pitié, pensé pour coller des mandales. En même temps, la pochette ne laisse planer aucun suspens : le chien, le grillage, le noir et blanc, la police de caractères parfaite pour se tatouer le nom du groupe en arc de cercle sur le bide, nul besoin d’écouter pour savoir que ça va secouer. L’illusion du calme ne durera donc que le temps des quelques secondes introductives du titre éponyme car ensuite le groupe déroule en mode compacteur, exploitant à fond l’ensemble des plans typiques du hardcore metal : gros accords lâchés alternés avec des passages rythmiques se rapprochant d’un thrash bourrin, mosh parts comme s’il en pleuvait, breaks de bâtards avec fracture ouverte du tempo, ralentissements divers et, bien entendu, toute une déclinaison de chants allant du hurlé au quasi growlé en passant par les incontournable chœurs pour lesquels le qualificatif de « viril » sera un doux euphémisme. La bagarre, tout le temps, même si le final au piano de « Car Chase » tente de nous faire croire qu’il y a un peu de sensibilité derrière ce mur de briques. Personnellement, je n’y crois que très moyennement.
Ainsi, s’il ne fallait évaluer ce disque qu’à l’aune de son impact, MORPAIN marquerait des points, à coups de poings. Difficile de ne pas ressentir une impression de strangulation à l’écoute de « Surrounded » par exemple, véritable marteau-pilon au sein d’une sortie qui ne manque pourtant pas de mauvaises intentions. Mais au-delà de cette déferlante de testostérones, le régime uniquement protéiné auquel nous soumet « Mastery of Chaos » finit par lasser un peu les papilles et j’avoue arriver à saturation avant la fin du cinquième morceau, sachant que ce « Whatever It Takes », avec ses 05:28 et son solo dispensable, aurait gagné à être un brin raboté.
Par conséquent, comme souvent avec ce genre musical, ce sera vraisemblablement sur scène qu’il faudra apprécier pleinement les Nordistes. Là, je ne doute pas que l’avoine soit conséquente et qu’il doive falloir être solide pour tenir debout dans les premiers rangs. En revanche, pour une écoute « de salon », c’est un peu trop mâle alpha pour moi, les compositions étant somme toute assez peu variées, tant en termes de tempos que de structures.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | Oui et ils sont colère ! |
citer | Ils existent encore eux ?!?? |
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2 COMMENTAIRE(S)
19/06/2025 09:00
18/06/2025 20:36