Quelques semaines après Imperishable, encore une rare belle découverte swedeath et chère à mes esgourdes. Dix années déjà ont passé depuis
Mass Funeral Evocation (merci War Anthem Records), Lik signera de suite chez le mastodonte Metal Blade. Les membres au CV conséquent aidant, le guitariste Niklas Sandin (membre de Katatonia depuis 2010) et le frappeur expérimenté Chris Barkensjö (ex-Kaamos, ex-Repugnant, ex-Witchery…) mais surtout leur death metal sous perfusion Dismember (forcément cela me touche) imparable. Le frontman Tomas Åkvik prend lui aussi du galon puisqu’il devient le guitariste officiel de Bloodbath (après 5 années de sessions live). Son double emploi pouvait laisser présager d’un Lik à l’arrêt, ce qui fut le cas, leur dernier opus
Misanthropic Breed datant de 2020… Une fenêtre de tir se dégage enfin, place au quatrième album sobrement intitulé
Necro (sans Mark Riddick cette fois malheureusement).
Pas de surprise dans ce genre (quoique, souvenez-vous de Tribulation), Lik continue sur son hommage à Dismember entre passages velus “scie sauteuse”, mélodies heavy titilleuses et pauses ambiancées “horror movie série B”. Production coutumière parfaite de Lawrence Mackrory (qui suit le groupe depuis leurs débuts), un son à l’ancienne (pour rappel le premier album avait été enregistré “live” !) allié à la puissance moderne et au dosage HM-2 affiné. Surfaçage des tympans par les blasts de “War Praise”, le tempo survolté de “Worms Inside” ou les 2 minutes de “Shred Into Pieces” et “The Stockholm Massacre”.
Necro respecte bien l’étiquette “death metal”. Le groupe possède toujours ce talent pour balancer un break pour capter votre nuque, de manière sauvage ou plus subtile. Ainsi réapparaîtront ces moments plus “posés” (que l’on entendait déjà depuis
Carnage) pour rester sur cette thématique horrifique. Et comme toujours je serai moins client de cet aspect (contrairement à beaucoup d’autres j’en conviens), particulièrement sur les morceaux à dominante mid-tempo (l’effet Bloodbath appuyant la chose) comme “Morgue Rat” (jusqu’à son break de dingo) et “Rotten Inferno”. Le camarade Nik Holmes posera d’ailleurs ses vocaux sur “In Ruins”. Les secondes défilent, l’écoute est tout à fait fluide et plaisante, le groupe connaît parfaitement son sujet et monte en termes de composition et de technicité (David Blomqvist peut applaudir les leads). Mais comme pour le précédent album
Misanthropic Breed, je ne retrouve pas l’efficience des débuts… Ce hit, ce break venu de l’espace, ce groove démoniaque ou ce riff crucificateur.
Lik déroule son habituel death metal suédois de qualité supérieure, pour sûr (éclipsant une bonne partie de la concurrence). Mais autant d’attente pour une galette dans ce style ? Certes dans le haut du panier mais pour ma part en deçà des capacités de la bande. Moins inspiré (à l’instar de sa pochette) et efficace qu’à l’accoutumée à mon sens, il ne passera pas l’épreuve du temps dans ma platine. Le syndrome Bloodbath ? J’espère que non, et surtout que la prochaine galette sorte avant 2030…
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