chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

At The Gates - With Fear I Kiss The Burning Darkness

Chronique

At The Gates With Fear I Kiss The Burning Darkness
Ce qui est surprenant avec At The Gates, c’est que non content d’avoir révolutionné toute une frange de la scène métal avec « Slaughter of the Soul », le groupe avait dès ses débuts opté pour un style très particulier, qui souffrait difficilement de comparaisons précises. On pourrait parler de Techno Death, de par la complexité des structures et des riffs, ou plus simplement de Death mélodique, mais l’ensemble reste malgré tout difficile à cerner précisément.

Faisant suite à « The Red in the Sky is Ours », « With Fear i Kiss the Burning Darkness » continue et clot la première époque d’At The Gates. Ce qui me frappe à chaque écoute de cet album, c’est vraiment le coté désordonné et décousu qui s’en dégage. C’est comme un trop plein d’émotions juvéniles, que le groupe avait encore du mal à canaliser correctement, et qui se traduit par une succession de riffs, de mélodies superposés, de hurlements et de structures non linéaires… le tout dans un joyeux cirque. On ne sait jamais vraiment quand les titres sont censés se terminer, pouvant durer aussi bien à peine 2min30 que plus de 5... Les premières écoutes sont difficiles, comme pour toute musique aussi riche que complexe, et cela explique que l’on occulte souvent cette première période du groupe…

Mais, derrière cet amoncellement de notes et de riffs s’entremêlant sans cesse, se dégage vraiment quelque chose qui force l’admiration. Au milieu de rythmiques rapides à la Slayer se trouvent toujours un break angoissant ou seuls les guitares vont s’exprimer (la fin de « Blood of the Sunsets » ), un bref passage acoustique enchanteur (« Raped by the Light of Christ »), ou une ligne mélodique hors du commun (le riff de « Primal Breath » à 1min06 qui revient en fin de titre) . Le travail en termes de composition est proprement monstrueux, car loin de se contenter de mélodies harmonisées, les guitares jouent des riffs et mélodies complémentaires mais totalement dissociés, ce qui donne une richesse et une profondeur exceptionnelle à la musique.

Couvrant les guitares, on retrouve un Tomas Lindberg déchaîné, si caractéristique avec son chant de cancéreux en phase terminale, qui éructe des paroles énigmatiques et écrites pour la plupart sous l‘influence de drogues hallucinogènes (cf. les anecdotes du groupe dans le best of « Suicidal Final Art). On ne s’étonne donc plus d’y comprendre grand-chose, mais pourtant une certaine poésie se dégage de tout cela, car si le message exprimé reste énigmatique il nous touche quand même quelque part… « With Fear i Kiss the Burning Darkness », « The Red in the Sky is Ours »… difficilement de rester indifférent devant des titres aussi intriguants. Le texte de « Primal Breath » est d’ailleurs à l’origine un poème indien mis en musique par le groupe.

De l’ensemble, je retiens surtout trois titres qui se démarquent des tempos plutôt rapides de l’album : « Raped by the Light of Christ », qui contient quelques excellents riffs et qui est conclut à la va-vite ; « Primal Breath », qui sur 7 minutes développe une réelle athmosphère, presque une voyage initiatique, impression en grande partie du encore à ces riffs inspirés ; et enfin « The Burning Darkness », qui fait presque office de single tant elle semble simple en comparaison du reste … et pourtant là aussi les mélodies s’enchevêtrement, virevoltent, soutenu par le ton laconique de Lindberg qui lit puis hurle les quelques paroles…

« With Fear i Kiss the Burning Darkness » est donc bel et bien un album énigmatique à mon sens, probablement trop riche et pas assez synthétisé pour son propre bien. Mais dans le même sens, il se dégage un charme indéfinissable de l’ensemble, de ces riffs atypiques, de ces changements de rythmiques incessants… Couplé aux paroles qui n’ont de sens que pour leur auteur, cet album (et son prédécesseur) reste intriguant et accompagné d’une aura de mystère..

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

14 COMMENTAIRE(S)

Grôsspoff citer
Grôsspoff
14/11/2006 02:16
note: 9/10
Bon ouais j'aimes bien ATG, reste que cet album est tout à fait incroyable (pour ceux qui n'auraient pas encore écoutés l'album). De la déconstruction mélodique par excellence héhé.
Martin citer
Martin
18/12/2005 12:56
C'est le seul album d ATG auquel je n'arrive vraiment pas à accrocher !
Gothenburg citer
Gothenburg
15/12/2005 13:46
en 93 meme sii ca date pas d'hier, il me semble que les prod était déjà plutôt pas mal mais cet album niveau prod est vraiment tres moyen je trouve !
Hellswrath citer
Hellswrath
15/12/2005 9:46
Silenced-Self a écrit : Un peu comme The Haunted, pas à l'envers.
Voilà !
Dead citer
Dead
15/12/2005 8:41
Christliar a écrit : @ Dead : J'ADORE TON AVATAR !!!

MErci Sourire
Silenced-Self citer
Silenced-Self
15/12/2005 6:51
note: 8.5/10
Un peu comme The Haunted, pas à l'envers.
Hellswrath citer
Hellswrath
14/12/2005 22:55
At The Gates m'a toujours fait l'effet d'un de ces groupes qui aurait sorti un tellement bon 1er album que tout ceux d'après s'en retrouve amoindris.
A l'envers.
Christliar citer
Christliar
14/12/2005 18:44
C'es tle premier AtThe Gates que j'avais écouté... j'avais bien aimé, mais j'ai eu du mal à m'y faire... un peu trop technique pour moi. Mais très original, ceci dit.

@ Dead : J'ADORE TON AVATAR !!!
Keyser citer
Keyser
14/12/2005 13:32
Ouais techno-death c'est du death ultra technique, ça me fait bizarre de voir ça pour At the Gates mais bon comme je connais pas je dirais rien. Techno-death pour moi c'est Necrophagist, Gorguts, Psycroptic, Quo Vadis...
Silenced-Self citer
Silenced-Self
14/12/2005 13:04
note: 8.5/10
Je suis bien d'accord avec la chronique. Effectivement avec cet album on peut bien parler d'athmosphere poetique. Ce coté maladif et envoutant c'est un charme qui se retrouve sur bien peu d'albums.
Chri$ citer
Chri$
14/12/2005 12:29
note: 8/10
Mitch a écrit : A quand de la trance/death sinon Chris? Gros sourire

wai nan le terme "techno death" j'ai vu ça ds je ne sais plus quelle chronique d'un webzine ricain, je trouve ça pas mauvais pr décrire le genre c tout Moqueur tt ce qui est Anata, Death, etc.. est parfois catégorisé comme ça également...
Mitch citer
Mitch
14/12/2005 12:11
Faudrait que j'arrive à rentrer dans la période pré-Terminal Spirit Disease, parce çà a l'air assez cultissime Sourire

A quand de la trance/death sinon Chris? Gros sourire
Kleim Antyne citer
Kleim Antyne
14/12/2005 11:43
Moi c'est le chant qui m'a rebutée...
Dead citer
Dead
14/12/2005 11:13
Jamais eu l'occasion d'écouter celui-ci mais il faut dire que je suis tellement fan de "Slaughter Of The Soul" que le reste de leur disco passe un peu après Moqueur

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
At The Gates
Techno / Death mélodique
1993 - Peaceville Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (9)  8/10
Webzines : (6)  7.56/10

plus d'infos sur
At The Gates
At The Gates
Death Metal Legend - 1990 - Suède
  

tracklist
01.   Beyond Good And Evil
02.   Raped By The Light Of Christ
03.   The Break Of Autumn
04.   Non-Divine
05.   Primal Breath
06.   The Architects
07.   Stardrowned
08.   Blood Of The Sunsets
09.   The Burning Darkness
10.   Ever-Opening Flower
11.   Through The Red

line up
voir aussi
At The Gates
At The Gates
The Nightmare of Being

2021 - Century Media Records
  
At The Gates
At The Gates
Slaughter Of The Soul

1995 - Earache Records
  
At The Gates
At The Gates
Terminal Spirit Disease

1994 - Earache Records
  
At The Gates
At The Gates
To Drink from the Night Itself

2018 - Century Media Records
  
At The Gates
At The Gates
The Red In The Sky Is Ours

1992 - Peaceville Records
  

European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique