Collarbone - The Back Of Beyond

Apparemment, ces jeunes finlandais ont commencé leur carrière en remportant la plus grosse et prestigieuse bataille de groupes, le "Ääni & Viima" (traduisez par "Son & Fureur", sûrement un truc du pays). A partir de ça, Spinefarm s'est dit que ça pourrait ramasser de l'argent et décida de les signer sur un de leurs sous-labels, Ranch. Et pour appuyer encore plus ce premier album intitulé "The Back Of Beyond", sachez qu'il a été produit par Jonas Olsson (Disco Ensemble, Callisto), mixé par Jens Bogren (Opeth) et masterisé aux studios Sterling Sound de New York par Ue Nastasi (Killswitch Engage, Type O Negative, Sepultura). Si avec ça vous n'êtes pas convaincu, tant mieux parce qu'il suffit de balancer le CD dans sa platine pour déchanter.

Si je ne savais pas que Collarbone était finlandais, j'aurai mis une couille à couper que ce groupe était américain. Je me réjouis donc d'avoir eu vent de leur origine. Et puisqu'on parle de vent, voilà qui convient parfaitement à leur musique, comme si les américains ne nous pondaient pas assez de metal/rock radioformaté, il faut que la Finlande s'y mette aussi. Moralité, rien de nouveau dans ce domaine : la musique de Collarbone tient sur peu de choses : une production béton, de grosses guitares rythmiques, des riffs ultra simples et immédiatement mémorisables, ainsi que des refrains bien accrocheurs, le tout en chant clair bien évidemment. De temps en temps, le chanteur se prend des coups de speed et se met à hurler mais c'est assez rare ("Clearance" par exemple). Les structures sont également des plus basiques et racoleuses sans doute pour épargner à l'auditeur l'effort de devoir s'impliquer dans l'album, ce qui pourrait passer pour une démarche de générosité si ça n'était pas d'un ennui mortel. Pour continuer encore plus dans le caricatural, on retrouve même un morceau "émo", "Ghost Of You" (rien que le titre), pratique bien connue qui a fait le succès de leurs pères spirituels.

Pour résumer, le seul véritable problème de "The Back Of Beyond" est de faire typiquement parti de ce genre d'albums qui s'écoutent sans vraiment s'écouter, qui passent sans se faire remarquer en se fondant dans la masse comme des centaines d'autres du même genre. Un album sans aucune profondeur, ni émotion, ni puissance qui n'emballera que les ados en manque de sensations (pas trop fortes quand même) et qui veulent faire les trve en racontant à leurs potes qu'il n'écoutent pas Evanescence et Linkin Park eux.

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