Carpathian - Nothing To Lose
Chronique
Carpathian Nothing To Lose
Avec un nom en trompe l'oreille, un artwork urban/streetwear typé rap et des références metalcore disséminées dans le livret, on ne peut pas dire que CARPATHIAN joue la carte de la visibilité absolue. A des années lumières du black metal de CARPATHIAN FOREST, les aussies pratiquent plutôt un hardcore mâtiné de punk et de hip hop, dixit leur page myspace. En réalité, les jeunots (dont c'est le premier album, après une autoproduction en 2005) donnent dans un hardcore pur mais pas vraiment dur, franchement éloigné en tout cas des trendies BLEEDING THROUGH et autres CALIBAN.
Pas de quoi faire sortir Patrick Rafter de sa retraite donc, mais la satisfaction non feinte d'éviter des plans insupportables façon I KILLED THE PROM QUEEN, dont CARPATHIAN a assuré la première partie sur scène. Pas de plans thrashy pollué par des mélodies à la IN FLAMES, aucun solo pourri à l'horizon ; que des riffs plombés et du chant hargneux au menu, agrémenté de backing vocals viriles qui bombe du torse. Le chant rappelle pas mal WILL HAVEN, les passages lourds (double pédale et riffs syncopés au diapason, la spéciale CARPATHIAN) succèdent à des ponts estampillés hardcore mélodique. Ça ne va jamais très vite, le groupe privilégiant les charges de cochons sauvages de l'outback australien (qui a dit Razorback ?), et il est bien difficile de sortir un titre du lot. La faute à un chant efficace mais monocorde, à l'absence de variété des parties rythmiques qui donnent l'impression d'entendre dix fois le même morceau. Il n'y a guère que le titre éponyme "Nothing to Lose" et ses brefs plans deathcore qui donnent un tant soit peu envie de secouer des vertèbres. Le mid speed "Explosions" pourrait secouer un peu le palmier mais les riffs restent désespérément plats et peu originaux. L'apport d'un second gratteux ne serait sans doute pas de trop pour relancer une machine bien huilée mais par trop linéaire et prévisible.
Alors c'est clair, CARPATHIAN n'a rien à perdre mais nous pas grand chose à gagner non plus, le groupe montrant vite ses limites en matière de composition et n'apportant pas grand chose de neuf à la cause hardcore. Reste un disque assez plaisant qui a le bon goût de ne pas s'éterniser (25 minutes ! enterré "Reign in Blood" !) et bénéficiant d'une production très (trop ?) propre, conférant à "Nothing to Lose" la puissance nécessaire. Affaire à suivre en fonction de l'orientation du groupe dans les mois/années qui viennent.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
2 COMMENTAIRE(S)
citer | Dead a écrit : Réédité en 2007 chez Golf Records !
Ah merci pour la précision Dead, j'avais zappé la release date. |
citer | Réédité en 2007 chez Golf Records ! |
AJOUTER UN COMMENTAIRE
2 COMMENTAIRE(S)
01/04/2007 12:29
Ah merci pour la précision Dead, j'avais zappé la release date.
01/04/2007 11:39