No Turning Back - Holding On
Chronique
No Turning Back Holding On
A l'instar de certains extrémistes qui vont faire un stage en immersion au sein d'un camp au Pakistan ou en Afghanistan afin de savoir utiliser au mieux une ceinture d'explosifs en milieu urbain, il y a fort à parier que les bataves de No Turning Back ont du aller suivre des cours du soir dans les quartiers chauds de la Big Apple afin d'y affûter leur hardcore dans la plus pure tradition locale. Le groupe pratique un effet une musique contenant tous les ingrédients de base du genre : hargne vocale, chœurs de gorilles mal léchés (halte au monopole des ourses sur le cunnilingus foiré !), accélérations punkys, mid-tempos groovy, et primauté de l'efficacité bestiale sur la complexité. No Turning Back tape direct dans la mâchoire, sans prendre de détour, comme dans tout bon vieux streetfight à la barre à mine.
Pourtant, à l'écoute de « Holding on », on n'a pas l'impression d'écouter un clone fadasse de
Madball qui régurgiterait une soupe mal digérée. Non, nos Hollandais ont la gnak, ce qu'il faut de talent de composition pour sortir du lot, et la volonté indéniable de passer au niveau supérieur, jugez plutôt : après avoir préparé le terrain tout du long de 3 MCDs, 1 split, 1 EP et 2 albums, No Turning Back s'offre les services de Dirk Miers et surtout Alan Douches pour l'enregistrement et le mastering de « Holding on », s'assure une distribution mondiale, et s'apprête à entamer une tournée qui les verra arpenter le Japon, l'Afrique du Sud ainsi que les jumelles Nord et Sud Américaines … on fait moins ambitieux dans le genre !
Mais revenons à la musique proprement dite : bien que l'on puisse être tenté de cataloguer rapidement « Holding on » dans la catégorie « brûlot NYHC » qui éclabousse, sans avoir à trop chercher, on y trouve aussi des influences punk bien marquées – évidentes sur les fréquentes accélérations échevelées à l'effet coup de boule garanti, ainsi qu'au niveau du format des titres, 4 morceaux ne dépassant même pas la minute. Dans le même esprit, se démarquant de l'imagerie classique NYHC, côté visuel point de poubelle qui brûle sur fond de gangsta-bandana : non, le groupe nous propose un mini poster d'inspiration asiatique, avec dragon de rigueur, le tout plié afin de n'en laisser qu'un énigmatique 1/8e en guise de couverture. Enfin, dans la plus pure tradition, No Turning Back écrit ses titres dans l'optique de foutre le feu une fois sur scène : « Sick and Tired », « Forever in Denial » et « What's waiting ahead ? » feront à coup sûr couler des litres de sueur dans la fosse. Les refrains sont calibrés pour être hurlés en chœur par des bataillons de brutes en short, les mosh parts promettent leur lot de piétinements de mammouth en rut … tous les ingrédients sont là.
Bref, « Holding on » c'est que du bonheur pour les amateurs du genre ma bonne dame ! Faites donc un détour par le
site MySpace du groupe afin de goûter au NYHC hollandais.
| cglaume 24 Août 2007 - 2512 lectures |
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | J'avais enchaîné leur disco une aprem et qu'est-ce que je m'étais fait chier. Le même riff, toujours, tout le temps. Tombé vraiment par hasard sur la chronique, il me semble que c'était celui-là qui m'avait le moins gavé donc il aura le droit à un tour supplémentaire. |
citer | Saku' 26/08/2007 23:07 | note: 7.5/10 | Ok ça ressemble beaucoup à du Madball, mais No Turning Back c'est du pur HxC bien rugeux, direct et pas pourrie par le métal !
Bon album et je m'étais prit une bonne claque en live. |
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2 COMMENTAIRE(S)
20/11/2013 06:07
26/08/2007 23:07
Bon album et je m'étais prit une bonne claque en live.