chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Iwrestledabearonce - Iwrestledabearonce

Chronique

Iwrestledabearonce Iwrestledabearonce (EP)
Iwrestedabearonce: en voilà un patronyme tiré par les cheveux ! Pour ceux qui peineraient à regarder “Lost” en VO, il peut être utile de signaler que ce petit nom pourrait se traduire en Français par « Jemesuisfaituncatchavecunoursunefois » (A noter que l'accent belge est facultatif ici) … Ce nouveau groupe from Louisiana, USA, s'affiche donc clairement d'entrée de jeu comme zoophile et complètement givré: en ce qui me concerne, ayant personnellement déjà épuisé 4 poissons rouges et 1 canari, ça partait sous de très bons auspices avec ces p'tits gars (… et fille, car derrière le micro officie Krysta, chanteuse schizophrène souffrant de l'équivalent d'une lycanthropie aigue où l'élément loup aurait été remplacé par un plantigrade mal léché ). Et ça n'a pas fait que partir: à l'arrivée, cet EP est une véritable bombe, lâchée d'on ne sait trop quelle soucoupe volante, qui va péter méchamment à la gueule de la sphère métallique internationale. Attendez-vous donc à ce que le champignon atomique du Nagazaki métallique 2008 ait un faux air de Winnie l'Ourson!

Par où commencer ? Certain d'entre vous auront peut-être assisté il y a une bonne grosse année de cela à mon premier gros craquage de slip autour d'un petit EP autoproduit, distribué à peu près nulle part, qui mélangeait électro échevelée et metal extrême des cavernes – Whourkr que ça s'appelait cet OVNI. Et bien, même s'il n'évolue pas franchement sur les mêmes terres musicales, ce nouvel EP - lui aussi autoproduit et pas franchement disponible dans votre Castorama préféré -, m'a fait exactement le même effet: retourné, dévasté et laissé hagard, englué dans ma propre bave. Alors c'est quoi le truc cette fois, elle est où la nouveauté ? Et bien imaginez-vous que la niche métallique de nos montreurs d'ours ricains est bâtie sur un mathcore chaotique à qui l'on aurait greffé des growls et une violence toute brutal death, et qui cohabiterait en parfaite intelligence avec un female fronted metal/pop léger à forte teneur en bidouillages électro. Et la force des 6 titres de cette galette, c'est d'alterner des claques dans la gueule pleines de blasts, de guitares hystériques, de rythmiques syncopées et de borborygmes monstrueux avec des plages qui en feraient hurler plus d'un ici – because voix féminine éthérée, mélodie ultra chargée en émotion, délicatesse extrême, flonflons électroniques –, le tout en une démarche complètement branque, mais néanmoins non dénuée d'humour (cf. la version métallisée du générique d'« Inspecteur Gadget » à 3:11 sur « Ulrich Firelord », qui vire en mode mosh part brutal death doomy à 3:25). Et la réussite de ce gloubiboulga bizarre est total: les titres sont géniaux, bourrés de feeling, complètement dévastateurs, ultra accrocheurs et chargés ras la gueule d'imprévisibles accès de folie furieuse.

Vous pourrez en juger vous-mêmes grâce aux morceaux que le groupe vous a laissé en pâture sur leur myspace (et que nous mettons à ta disposition à la droite de cette chronique puisque l'on sait que tu es une grosse feignasse ami lecteur ): chaque titre – de base haut placé sur l'échelle de la compo qui déboîte - renferme son petit plus particulier, son ou ses passages de tueur. En plus de la réinterprétation géniale de la musique d'« Inspecteur Gadget », « Ulrich Firelord: Breaker of Mountains » contient par exemple une mosh part de folie à 2:43 sur laquelle chant féminin, hurlements et un synthétiseur un peu cheap mènent la danse (??!). « Alaskan Flounder Basket », qui démarre sur un bûcheronnage death de folie, offre à 1:15 un passage où chant féminin fabuleux et piano surnagent sur un habile saucissonnage rythmique, et finit, à partir de 2:03, sur un passage chargé en émotion porté par une guitare aussi simple que limpide officiant discrètement mais efficacement en background. « Vlork » nous opère des amygdales sans anesthésie en réinventant la mosh part mathcore, à 2:22, puis s'offre une apothéose de sérénité tout d'arpèges de guitare acoustique, à 3:03. Et quand on vous la jouera slave sur « Still Jolly After All These Years », à grands coups de balalaïka mélancolique, sur « Corey Feldman Holocaust », on vous claquera un monstrueux retour de volée brutôôl (à 3:01) en conclusion d'un passage hyper soft. La touche décalée finale prend la forme d'un remix qui est tout sauf un exercice de stye stérile de fin d'album: « Firelord Ulrich » revisite le premier titre de l'EP en mode atmo-dance (ou electro-dub soft, comme vous voulez, de toutes façons les docteurs es-étiquettes de ziques électro sont a priori peu nombreux à lire cette page), ce qui donne au final un véritable tube dance floor de fin de soirée.

Deux choses m'empêcheront toutefois de mettre la note maximale à ce petit bijou: l'utilisation d'une boîte à rythmes (bien que le myspace mentionne la présence d'un batteur dans le line-up du groupe … Peut-être est-elle über-trigguée, et largement épaulée par une BAR ? Peut-être ai-je une banane dans l'oreille ?) qui sonne parfois un poil trop artificielle à mon goût, et une formule très personnelle et bien rodée mais appliquée un peu trop systématiquement. En effet, quand on y prête un peu attention, on se rend compte qu'on sort rarement du mode « j'envoie la purée mathcore chaotique, je rends lisible le tout avec un brutal death groovy, puis je casse le rythme avec un somptueux chant féminin, une mélopée calme et des bipbips électro, avant de recoller un vieux coup de boule extrême ». Le risque c'est que, comme pour tous les groupes à forte personnalité ayant trouvé un gimmick qui marche, la formule du groupe devienne trop voyante et perde en fraîcheur. Mais rassurez-vous, il n'en est rien pour l'instant, et il faut vraiment être un coupeur de poil de cul en quatre comme moi pour oser ronchonner là-dessus.

Je ferai court pour conclure (car je vous ai encore une fois tenu la jambe pendant bien longtemps): Pin-Up Went Down n'est plus seul en haut de mon podium 2008. Iwrestledsabearonce est ultra brutal, ultra inventif, ultra fin et va laisser une trace de griffe indélébile sur vos oreilles enfin débarrassées de leur trop plein de miel. Production d'endorphine et d'adrénaline garantie !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

13 COMMENTAIRE(S)

citer
jfkool
06/01/2009 21:39
Purée moi je découvre tout ça que maintenant, au moment du vote pour 2008 !!!
cglaume citer
cglaume
16/06/2008 11:06
note: 4.75/5
Alexis a écrit : Mais à l'égal d'Arnaud, ça ressemble beaucoup à ce qui se fait déjà (Horse The Band, Architects, See You Next Tuesday, From A Second Story Windows, The Tony Danza Tapdance Extravaganza, Into The Moat...).

... toute une scène à côté de laquelle je suis complètement passé !
citer
Alexis
16/06/2008 00:16
J'adore le côté barré de cette nouvelle scène ricaine donc ça ne me dérange pas trop et j'apprécie bien Iwrestledabearonce, même si les parties "Céline Dion" font un peu tâche - car trop longs.
Mais à l'égal d'Arnaud, ça ressemble beaucoup à ce qui se fait déjà (Horse The Band, Architects, See You Next Tuesday, From A Second Story Windows, The Tony Danza Tapdance Extravaganza, Into The Moat...).
cglaume citer
cglaume
03/06/2008 09:29
note: 4.75/5
Caacrinolas a écrit : La première fois c'est sympa, la deuxième ça devient vite chiant.

Tu dis ça parce que tu n'a pas pris le temps de rentrer dans les morceaux ... Moqueur
Caacrinolas citer
Caacrinolas
03/06/2008 07:43
La première fois c'est sympa, la deuxième ça devient vite chiant.
JowJow citer
JowJow
01/06/2008 19:43
Le premier titre en ecoute à des passages de fou furieux .. par contre le coup du chant célinedionesque j'aime pas du tout :/
citer
Seb'
01/06/2008 16:10
Essaie Psyopus ouais Moqueur
Bonne initiative. C'vraiment un excellent groupe.
cglaume citer
cglaume
01/06/2008 16:07
note: 4.75/5
Arnaud a écrit : Sans forcément parler de groupes qui mélangent, mais ici tu retrouves aussi bien du Horse The Band que du Psyopus.

'faudra que j'essaie ces groupes ... tout en sachant que le mélange fait 95% du truc ici Clin d'oeil Comme groupe qui pratique du metal rimant en "core", faisant autant de mélanges contre-nature et étant aussi catchy, je ne connais pas grand chose d'autre que At All Cost (en bcp + soft of course)
citer
Seb'
01/06/2008 15:37
C'est pas mal du tout ça.
Ca me fait un peu penser à du Fuck The Facts.
Arnaud citer
Arnaud
01/06/2008 12:00
Sans forcément parler de groupes qui mélangent, mais ici tu retrouves aussi bien du Horse The Band que du Psyopus.
cglaume citer
cglaume
01/06/2008 11:18
note: 4.75/5
Arnaud a écrit : C'est assez fou, mais bon c'est quand même du déjà vu.

Si tu peux me citer des groupes qui mélangent aussi bien le chaud et le froid, avec autant de feeling et de folie, je serais hyper heureux de les découvrir !!!
Arnaud citer
Arnaud
01/06/2008 10:56
Je te trouve bien enthousiaste sur ce groupe.

C'est assez fou, mais bon c'est quand même du déjà vu (à certains moments) et on retrouve ça de plus en plus chez les groupes Ricains. Limite indigeste à force, en même temps le côté ultra chaothique/technique me met toujours sur le cul surtout quand ça vient de musiciens aussi jeunes.

La demoiselle est très douée en tout cas.
cglaume citer
cglaume
01/06/2008 08:25
note: 4.75/5
Allez donc sur leur myspace mater le clip de folie que le groupe a tourné pour son nouveau titre ...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Iwrestledabearonce
Brutal Electro-pop/Mathcore barré
2008 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 4.75/5
Lecteurs : (5)  3.5/5
Webzines : (3)  3.83/5

plus d'infos sur
Iwrestledabearonce
Iwrestledabearonce
Brutal Electro-pop/Mathcore barré - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Ulrich Firelord: Breaker of Mountains
02.   Alaskan Flounder Basket
03.   Vlork: Mighty Wielder of Sheep
04.   Still Jolly After All These Years
05.   Corey Feldman Holocaust
06.   Firelord Ulrich [remix By Dada Yakuza]

Durée : 23:45

line up
parution
15 Décembre 2007

voir aussi
Iwrestledabearonce
Iwrestledabearonce
It's All Happening

2009 - Century Media Records
  
Iwrestledabearonce
Iwrestledabearonce
Late For Nothing

2013 - Century Media Records
  

European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique