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Tangaroa - One Hand For The Knife, One Hand For The Throat

Chronique

Tangaroa One Hand For The Knife, One Hand For The Throat
Trop souvent, le plus dur au moment d'attaquer un texte, c'est de trouver un angle d'attaque un tant soit peu original pour rédiger l'introduction. Heureusement pour nous autres chroniqueurs, les groupes ne ménagent pas leur peine dans le choix de leurs noms, tantôt énigmatiques, tantôt barbares ou abscons, voire les trois en même temps. Alors quand un obscur combo d'outre manche donne dans la lointaine référence mythologique, pensez donc, c'est du velour pour les wikipédiaques avides de copier/coller que nous sommes. Un peu d'histoire donc, et comme on n'est pas non plus complètement des truands, on vous a même traduit la chose en bon français bien de chez nous :

Dans la mythologie Maori, Tangaroa est une des grandes déités, le dieu de la mer. Fils de Rangi et Papa, soit le Ciel et la Terre. Après avoir rejoint ses frères Rongo, Tu, Haumia et Tane (conséquence d'une séparation de force de leurs parents), il est attaqué par Tawhirimatea, le dieu des tempêtes, et se voit contraint de se cacher dans la mer. Tangaroa est le père de nombreuses créatures de la mer. Le fils de Tangaroa, Punga, a deux enfants : Ikatere, l'ancêtre du poisson, et Tu-te-wehiwehi (ou Tu-te-wanawana), l'ancêtre des reptiles. Terrifié par l'agression féroce de Tawhirimatea, le poisson trouve refuge dans la mer et les reptiles dans les forêts. Depuis lors, Tangaroa a une dent contre Tane, le dieu des forêts, qui offre un refuge à ses enfants égarés.
Le contentieux entre Tangaroa et Tane, père des arbres, oiseaux et humains, montre bien que pour les maori, l'océan et la terre sont deux royaumes en opposition. Quand les gens prennent la mer pour pêcher ou voyager, c'est comme si Tane pénétrait le domaine de son pire ennemi. D'où l'importance de faire de nombreuses offrandes à Tangaroa avant d'entreprendre pareille expédition.


Dans le microcosme métallique, TANGAROA est un lointain rejeton de NAPALM DEATH, le dieu du grind. Fils illégitime de MESHUGGAH et de THE DILLINGER ESCAPE PLAN, soit la Polyrythmie et le Mathcore. Après avoir rejoint ses frères EPHEL DUATH et GUTWORM en tournée (conséquence d'une liaison sauvage entre noisecore destructeur et une approche plus progressive), TANGAROA, qui a trouvé refuge chez Anticulture, voit son bassiste prendre la tangente et contraint les guitaristes Matt et Gaz (aka Sinus et Cosinus) à réenregistrer toutes ses parties. Jeune papa d'un premier full length, TANGAROA risque, à n'en pas douter, d'enfanter bien d'autres progénitures d'acier en fusion, tant son « One Hand For The Knife, One Hand For The Throat » a d'atouts dans sa manche pour séduire les amateurs de musique barrée, aussi exigeante techniquement pour ses géniteurs que physiquement harassante pour les auditeurs. Terrifié par cet ouragan d'une rare puissance rythmique, le métalleux non averti remballera aussi sec son attirail de pêche au son pour s'en retourner vers des contrées moins dissonantes, plus propices à la culture intensive de riffs saumons élevés en grande surface. Ni havre de paix auditif ou refuge au sein d'une structure basique de composition ici bas, sinon un enchevêtrement de plans travaillés à l'extrême, affûtés pour faire mal (le passage power-thrash à 1:44 sur le title track est une petite merveille de direct au foi). Passé une rare accalmie en fin de morceau, une invocation de chant clair relayant un (court) instant les vociférations typées hardcore chaotique, le remue méninges tourne à plein régime sur les « Swimming In The Sea », « In The Hive Of Complication » et autres « Tick Tock Tick Tock », renforçant l'aspect monobloc de l'album. TANGAROA donc, un groupe pas facile d'accès qui a une dent contre le pré-mâché métallique et dont le « One Hand For The Knife, One Hand For The Throat » (qui, bien qu'exigeant une attention de tous les instants, fourmille de passages mémorables) se mérite. Le contentieux entre TANGAROA et Leeds, ville pour le moins inhospitalière, montre bien que pour les anglais, rythmique et mélodie sont deux royaumes en opposition. Si les auditeurs prennent leur myspace d'assaut à la recherche de solos ou de refrains catchy, TANGAROA accueillera comme il se doit les béligérants, à grand renfort d'attaques mentales et de destructuration neuronale. D'où l'importance de faire de nombreuses offrandes à votre cerveau (aspirine, doliprane, gros joint) avant d'entreprendre pareille expédition.

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3 COMMENTAIRE(S)

hurgh citer
hurgh
07/10/2008 23:42
J'ai adoré leur première réalisation, j'ai hate à écouter cet album. Une technique incroyable au service d'une musique hors norme...
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
05/10/2008 11:47
note: 7.5/10
Arnaud a écrit : Très intéressant ce petit groupe d'après les extraits sur myspace. A voir avec l'album au complet.

Les extraits myspace ne sont pas forcément les meilleurs. J'ai été agréablement surpris par l'écoute de l'album même si au début, il faut s'accrocher !
Arnaud citer
Arnaud
04/10/2008 12:49
Très intéressant ce petit groupe d'après les extraits sur myspace. A voir avec l'album au complet.

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Tangaroa
Progressive grind
2008 - Anticulture Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (2)  7.25/10
Webzines : (7)  5.83/10

plus d'infos sur
Tangaroa
Tangaroa
Progressive grind - 1999 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.  Turn Off The TV, Shut The Magazine
02.  One Hand For The Knife
03.  We've Got Them Where We Want Them
04.  Swimming In The Sea
05.  Tick Tock Tick Tock
06.  In The Hive Of Possession
07.  Jupiter Sheep Farm
08.  Do You Hear That Wolf?

line up
parution
13 Octobre 2008

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