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Gardenian - Sindustries

Chronique

Gardenian Sindustries
Suite et fin de la trilogie (tragédie ?) Gardenian. Voilà le moment de découvrir pourquoi ce groupe a fait parler de lui lorsqu'il était en activité, malgré une courte discographie et une actualité somme toute quasi nulle. Complètement sous estimé et méconnu, « Sindustries » est le chef d'œuvre testamentaire des Suédois, dont le line-up originel se séparera l'année suivant sa sortie (le groupe splittant 2 ans après)..

Oubliez le death mélo à la At The Gates de « Two Feet Stand » et le melting pot parfois limité de « Soulburner » : « Sindustries » s'inscrit dans la mouvance de l'an 2000 avec un son résolument plus moderne, aussi bien dans la puissance de la production (1er et dernier album produit par Tagtgren) que l'orientation des chansons. Il se dégage de « Sindustries » une impression de froideur presque touchante, du à la fois au gros son de la prod qui en enlève toute humanité, et à des rythmiques plus syncopées, plus mécaniques, rappelant à mon sens d'une certaine façon le travail de Fear Factory sur son « Demanufacture ». On reconnaît la patte du groupe, mais avec un échelon de maturité en plus. Autre changement, la volonté de Jim Kjell de reprendre la main sur l'intégralité des vocalises, nous évitant de fait un éventuel retour malheureux de ERIC HAWK (Vade Retro Satanas). Et si Kjell n'a clairement pas l'étoffe d'un grand chanteur, et use et abuse donc d'effets reverbs et autres échos sur ses quelques tentatives de chant clair (tous les titres en comportent au moins une partie), son émotion transparaît bien plus facilement de par les quelques faiblesses vocales qu'il éprouve. C'est ainsi que les deux titres calmes de l'album, « Heartless » et la poignante « Funeral » qui clôt l'album, figurent parmi les moments forts de l'album.

Evidemment, Gardenian reste un groupe de death mélodique. Chant clair et ballade acoustique mise à part, « Sindustries » fait tout de même la part belle aux riffs plombés et aux mélodies. Les Suédois aiment prendre leur temps pour développer un titre, et il n'est pas rare de dépasser les 6 minutes sur le moindre titre : le meilleur exemple en est l'excellent titre d'introduction, « Self Proclaimed Messiah », qui après un démarrage à la guitare acoustique embraye sur l'entêtant riff principal, puis monte fabuleusement en puissance sur le pré-refrain (2mn12) avant d'amener Kjell et son refrain hurlé / chanté. Ajoutez à cela un solo culte, proche d'une improvisation jazzy car tournant en boucle autour de quelques notes pendant plus de 30 secondes, et vous obtenez après le refrain final une façon très agréable d'avoir perdu 8 minutes de sa vie !! J'apprécie beaucoup la façon dont Gardenian amène les mélodies, qui se mêlent de façon insidieuse aux rythmiques : contrairement à un In Flames / Arch Enemy, ou la mélodie accrocheuse d'un titre est dissociée du reste, sous forme de break ou pendant un refrain, Gardenian l'intègre au corps de la chanson, bien aidé aussi en cela par la prod monstrueuse qui met au même niveau lignes mélodiques et riffs. Si aux premières écoutes cela met de coté les mélodies, la durée de vie de l'album en est d'autant prolongée, car on prend un malin plaisir ensuite à chercher tous ces petits licks de guitares qu'on aurait ratés aux écoutes préalables. Au fil du temps, on en vient ainsi à apprécier les sonorités presque pop d'un « Courageous », la fabuleuse montée en puissance au démarrage de « Sonic Death Monkey » ; ou la vindicative « Scissorfight »…

Ce que je reprochais au groupe sur « Soulburner », cette omniprésence de chant clair, est ici un réel atout : Kjell ne chante pas de façon larmoyante, et je vous invite vraiment à jeter une oreille aux titres en écoute pour visualiser ce que j'entends par « chant clair ». Ici, il est aussi accrocheur que touchant, et le contraste avec les parties death est saisissant. Il faut juste retenir à mon sens que vous tenez là un album profondément touchant et subtil : touchant, car à mon sens Kjell touche juste dans ses tentatives de chant clair, et musicalement on sent aussi un feeling se dégager des titres les plus riches ; et subtil, car « Sindustires » ne s'apprécie pas en une seule écoute. C'est un disque auquel je reviens régulièrement, avec toujours autant de plaisir et d'intérêt malgré les années ; et à bien y réfléchir, je ne vois aucun autre album de death / heavy / métal mélodique qui transpire le meme feeling que celui-ci. Une association étrange de musique froid et aseptisée, mais gonflée pourtant d'émotions … Un beau testament quoi qu'il en soit pour un groupe qui aurait méritée une plus ample reconnaissance.

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5 COMMENTAIRE(S)

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jfkool
22/04/2009 20:55
Très bonne idée d'avoir ressorti ce très bon CD, d'autant que je ne connais pas de groupe actuel sur le même créneau. RRRRhhhha ce son de caisse claire !!
Ant'oïn citer
Ant'oïn
22/04/2009 10:07
Ouai je vois, trop dommage c'est souvent comme ca d'ailleurs, mais ils etaient quand meme sur Nuclear Blast ! Enfin si je le trouve quelque part je le prend ca m'interesse toujours les groupes de Death Melo, surtout quand y'a de l'originalite comme ici.
cglaume citer
cglaume
22/04/2009 09:39
Je me rappelle effectivement d'un très bon album.
Ca fait longtemps que je ne l'ai pas écouté tiens d'ailleurs ...
Chri$ citer
Chri$
22/04/2009 08:57
note: 8.5/10
parce des gens comme toi, qui auraient pu apprécié leur zik, n'en ont eu connaissance que 9 ans plus tard!! Clin d'oeil fin du contrat avec NB pour défaut de ventes, aucune ou presque dates pour promovoir l'album, et Englin qui a voulu faire du son encore plus "grand public", fondant quelques années plus tard Passenger...entre autres!
Ant'oïn citer
Ant'oïn
22/04/2009 08:51
C'est vrai le chant clair est vraiment beau, ce n'est pas magnifique mais ca correspond vraiment a la froideur de la musique. pourquoi le groupe a splite ?

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Gardenian
Death Mellodique
2000 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  9.5/10
Webzines : (7)  8.49/10

plus d'infos sur
Gardenian
Gardenian
Death Mellodique - 1996 † 2016 - Suède
  

écoutez
tracklist
01.   Selfproclaimed messiah
02.   Doom & gloom
03.   Long snap to zero
04.   Courageous
05.   The heartless
06.   The suffering
07.   Scissorfight
08.   Sonic death monkey
09.   Sindustries
10.   Funeral

line up
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