chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
178 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Overkill - W.F.O.

Chronique

Overkill W.F.O.
Bobby Gustafson mis à part, on ne peut pas dire que le combo new-yorkais ait subi l'emprise stylistique d'un de ses successeurs en particulier, Bobby « Blitz » Ellsworth (chant) et D.D. Verni (basse) formant indiscutablement l'épine dorsale du groupe. Certains ont bien essayé, à l'image de Joe Comeau et Sebastian Marino, dont les véléités power et groovy ont permis à OVERKILL de traverser sans trop de dommages les fatidiques années 90. Mais leur successeur, l'homme caméléon Dave Linsk, a depuis repris à son compte une partie de la recette, alliant rythmiques heurtées et leads thrashy à l'ancienne d'inspiration slayerienne. Autant dire qu'à ce niveau de similitude, pour le néophyte, cela fait plus de dix ans qu'OVERKILL sort, inlassablement, encore et toujours le même album. A l'inverse, coincé entre la période classique (la Bobby Gustafson era) et celle, plus moderne des guitaristes pré-cités, se trouve un entre deux assez singulier, dans la mesure où la paire Gant/Cannavino n'a jamais véritablement apposé une marque claire et définie sur les compositions du groupe. En effet, difficile de s'y retrouver entre un « Horrorscope » magnifiquement sombre, affinant la formule initiée sur « The Years Of Decay », et un « I Hear Black » surprenant, voire déconcertant, qui voit OVERKILL s'aventurer en plein territoire sabbathien. Un album atypique appelant forcément un four commercial, surtout à l'heure (1993) où le thrash commence sérieusement à y laisser des plumes, les têtes pensantes Verni et Ellsworth reprennent les choses en main et sortent, avec « W.F.O. » (pour wide fuckin' open - à fond les manettes comme disent les bikers), un pur album de thrash dans la grande tradition du genre. Back to formula.

Alors, « W.F.O. » ? « Horrorscope » bis ? Que nenni. Il est dit qu'avec Merrit Gant et Rob Cannavino à son bord, jamais le vaisseau OVERKILL ne sortira le même skeud, renforçant par là même le sentiment d'avoir affaire à une belle bande de schizos. Ils sont donc plusieurs dans leurs têtes, ce qui ne les empêche pas de livrer ici un bon petit thrash incisif, frais et direct, flirtant souvent avec le hardcore ; tous les titres sont tous construits sur le même canevas : un riff implacable pour commencer, puis la section rythmique qui s'emballe, une basse omniprésente aussi vrombissante (sinon plus!) que les guitares et des backing vocals vampirisant une bonne partie des refrains, en parfaite complémentarité avec le registre haut perché d'un Bobby « Blitz » Ellsworth en grande forme. La plus grande différence avec les efforts précédents, c'est la complète disparition du côté obscur, le groupe optant ici pour la force brute et décomplexée de « Taking Over » ou « Feel The Fire », la naïveté en moins. Tour à tour rapides (« Fast Junkie », « Supersonic Hate », « They Eat Their Young ») ou headbangants (« Up To Zero », « What's Your Problem? »), quand ils ne donnent pas dans le mid-tempo brise nuque de rang (« Where It Hurts »), tous les titres, sans exception, sont d'une efficacité redoutable. Riffs bondissants, solis de grande qualité et patate d'enfer, telles sont les principales qualités d'un « W.F.O. » dont on retiendra particulièrement les deux dernières salves : l'irrésistible « Bastard Nation », hymne métallique au refrain ravageur dont la construction est un modèle du genre, et enfin « Gasoline Dream », sûrement la plus virulente du lot, et la seule à renouer un tant soit peu avec une dark attitude malheureusement un peu trop sous l'éteignoir. On se consolera avec ce baroud d'horreur hanté par des lignes de basse diablement viscérales, avant l'arrivée des ghosts tracks en piste 98, OVERKILL jouant « Heaven And Hell » (BLACK SABBATH), « The Ripper » (JUDAS PRIEST) et « Voodoo Child » (SLIGHT REAPER) en répétition. Album solide et sans faille, « W.F.O. » rate de peu le statut de classique, la faute à un certain manque de fantaisie et à la (trop?) grande simplicité des compositions, le seul morceau un tant soit peu atypique étant l'hommage instrumental dédié au guitariste de SAVATAGE Criss Oliva (« R.I.P. (Undone) »), décédé à seulement trente ans dans un accident de voiture. A noter pour finir que le sample d'introduction de « The Wait/New High In Lows » est tiré du film Carlito's Way de Brian De Palma (ou L'impasse en VF). La scène, qui voit Al Pacino, chargeur vide et peur au ventre, tenter un coup d'esbrouffe verbal pour sauver sa peau, est absolument magnifique. On n'en dira pas autant de cet album mais « W.F.O. », qui se classe sans problème parmi les cinq meilleures productions du groupe, est l'occasion de vérifier qu'à l'époque, OVERKILL ne manquait pas de munitions pour faire parler la poudre.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
15/10/2011 21:05
note: 8/10
Marrant, moi c'est tout le contraire. Un album que j'ai découvert sur le tard plusieurs années après sa sortie alors que les premiers squattaient depuis longtemps ma platine.
Sinon rien à redire, un (très) bon album, groovy, headbanguant et ouais cette basse qui vient vous chiquer les mollets! Headbang
Mais quand même pas du niveau du génialissime "Horrorscope"! Hail
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
12/07/2009 14:45
note: 8/10
Le 2ème en ce qui me concerne. J'avais été agréablement surpris à l'époque puisque j'avais découvert le groupe avec ... "I Hear Black".
cglaume citer
cglaume
12/07/2009 14:40
note: 8/10
Le 3e Overkill que j'ai eu entre les oreilles après "Horrorscope" et "The Killing Kind". Il n'en fallait pas plus pour finir de me rendre Overkill-addict ...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Overkill
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  8/10
Webzines : (2)  9/10

plus d'infos sur
Overkill
Overkill
Thrash - 1980 - Etats-Unis
  

tracklist
01.  Where It Hurts  (05:33)
02.  Fast Junkie  (04:22)
03.  The Wait / New High In Lows  (05:46)
04.  They Eat Their Young  (04:57)
05.  What's Your Problem?  (05:10)
06.  Under One  (04:15)
07.  Supersonic Hate  (04:18)
08.  R.I.P. (Undone)  (01:43)
09.  Up To Zero  (04:08)
10.  Bastard Nation  (05:38)
11.  Gasoline Dream  (06:53)

Durée : 52:43

line up
parution
15 Juillet 1994

voir aussi
Overkill
Overkill
Necroshine

1999 - SPV
  
Overkill
Overkill
The Years Of Decay

1989 - Atlantic Records
  
Overkill
Overkill
The Wings Of War

2019 - Nuclear Blast Records
  
Overkill
Overkill
I Hear Black

1993 - Atlantic Records
  
Overkill
Overkill
Ironbound

2010 - Nuclear Blast Records
  

Essayez aussi
Kreator
Kreator
Violent Revolution

2001 - Steamhammer Records (SPV)
  
Mörbid Carnage
Mörbid Carnage
Glory To Satan Soldiers (EP)

2019 - Hunug Records
  
Slayer
Slayer
Decade Of Aggression (Live)

1991 - American Recordings
  
Megadeth
Megadeth
Killing Is My Business...
(And Business Is Good!)

1985 - Combat Records
  
Forbidden
Forbidden
Twisted Into Form

1990 - Combat Records
  

Doomsday
Never Known Peace
Lire la chronique
Putrid Offal
Obliterated Life
Lire la chronique
Catbreath
Slice 'Em All
Lire la chronique
Zxui Moskvha
Desecration Paradigm
Lire la chronique
This Gift Is A Curse
Heir
Lire la chronique
Deadguy
Screamin' With The Deadguy ...
Lire la chronique
No Sun Rises + Norkh + Soissons
Lire le live report
Cryptosis
Celestial Death
Lire la chronique
Absolute Elsetour - Europe 2025
Blood Incantation + Minami ...
Lire le live report
Harvey Milk
A Small Turn of Human Kindness
Lire la chronique
Hexekration Rites
Misanthropic Path Of Carnal...
Lire la chronique
Dysangelium
Exxekratus (EP)
Lire la chronique
Entretien avec Julien Helwin (IRON FLESH)
Lire le podcast
Yvonxhe
Inferiority Faith of Fabric...
Lire la chronique
Ǥứŕū
Revel in the End of the World
Lire la chronique
Ad Hominem
Totalitarian Black Metal
Lire la chronique
Souillé
L'odeur du mépris
Lire la chronique
Gusoh
花 (EP) (Hana)
Lire la chronique
Frozen Night #16
Ardente + Bataille + Limbes...
Lire le live report
Macabra
Etsaman
Lire la chronique
Darkthrone
Ravishing Grimness
Lire la chronique
Supreme Void
Towards Oblivion
Lire la chronique
Hangman's Chair
Saddiction
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Mai 2025
Jouer à la Photo mystère
Torsofuck
Feasting on Carved Remains ...
Lire la chronique
Iron Lung
Adapting // Crawling
Lire la chronique
Celestia
Forever Gone
Lire la chronique
Throne
That Who Sat Upon Him, Was ...
Lire la chronique
Caustic Wound
Grinding Mechanism Of Torment
Lire la chronique
Insineratehymn
Irreverence of the Divine
Lire la chronique