chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
145 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Suffocation - Blood Oath

Chronique

Suffocation Blood Oath
Suffocation fait partie de mes groupes de death préférés aux côtés d'Incantation et Morbid Angel. Les New-Yorkais m'ont mené il y a quelques années dans un univers plus brutal et torturé que celui dans lequel j'évoluais. Et je leur en serai toujours reconnaissant. Mais le jour que je redoutais est arrivé. Tous les groupes finissent par décevoir et les géniteurs du brutal death n'échappent pas à la règle. Blood Oath, nouvel album de la bande à Mullen, est en effet le plus mauvais, ou plutôt le moins bon.

Pourtant, la pochette rougeoyante concoctée par Jon Zig rattrape bien la bouse pondue par lui-même pour Suffocation sorti trois ans auparavant. Mais ce n'est qu'un trompe-l'oeil car une fois la galette insérée dans le lecteur et la touche lecture enfoncée impatiemment, c'est la déception qui prévaut. Rien qu'au niveau de la production. Mais putain qu'est-ce que c'est mou!? Comment un groupe qui a sorti le monstrueux Pierced From Within en 1995 avec une prod gigantesque peut s'affubler d'un son si faible en 2009?! Ca passe encore au niveau des grattes qui rendent à peu près bien compte de la lourdeur des passages les plus pachydermiques mais alors la batterie en plastique du pourtant talentueux Mike Smith...aucune puissance, aucun impact, rien! Blood Oath a beau comporter pas mal de blast-beats, ils sonnent tous comme des pétards mouillés, douce caresse au visage au lieu d'une bonne grosse mandale dans la tronche! C'est dommage parce que le mix, lui, est parfait avec un retour en force de la basse qu'on avait pas entendue si distinctement depuis la reformation des Américains. Les lignes de Derek Boyer n'ont peut être pas le même feeling que celles du génial Chris Richards mais ça fait quand même plaisir (notamment ce petit passage solitaire à 1'54 sur "Provoking The Disturbed" suivi d'un bass drop explosif et d'un solo mélodique très appréciable) car c'est une marque du son Suffo qui avait disparu depuis un moment.

Le son Suffo en tout cas, ils ne l'ont pas perdu. Blood Oath est en effet un album typique du quintette de Long Island. Le combo a beau avoir été copié par des milliers de groupes depuis 15 ans, on sépare toujours facilement le bon grain de l'ivraie. Pas d'évolution notable si ce n'est quelques passages plus mélodiques qu'à l'accoutumée comme sur "Blood Oath" à 1'34 ou "Undeserving" à 1'43 et bien sûr tous les soli de Terrance Hobbs, torturés mais toujours avec une touche construite très mélodique. Soli qui me semblent d'ailleurs plus nombreux que sur les dernières réalisations. On peut même dire que Blood Oath est l'opus le plus old-school de Suffocation depuis sa renaissance, rappelant par moment le mésestimé Breeding The Spawn par ses structures changeantes (mais prévisibles cette fois), son ambiance assez froide, ses quelques rythmiques thrashy ("Mental Hemorrhage", "Undeserving") et quelques passages bien lourds (surtout "Mental Hemorrhage" à 1'17 qui peux faire penser au break pachydermique de "Breeding The Spawn" sans en atteindre le génie toutefois). La recette des parrains du NYDM reste globalement la même avec pas mal de changements de rythme soit une alternance entre séquences mid-tempo ou lentes avec des passages plus rapides et même blastés, des riffs travaillés qui portent indéniablement la patte Suffo (j'aime beaucoup celui en intro d'"Images of Purgatory" avec les blasts) ainsi qu'une technique toujours au-dessus de la moyenne. Sans oublier bien sûr la voix puissante et compréhensible de Frank Mullen qui, s'il a pas mal perdu depuis la grande époque, reste un vocaliste d'exception et un grand frontman (*secoue la main au rythme des blasts*).

Le problème c'est que la recette a cette fois, et pour la première fois, vraiment du mal à prendre. Chez moi du moins parce que j'ai entendu beaucoup d'éloges sur ce sixième full-length du gang black and white. Eloges que je ne trouve pas mérités. Suffocation n'a jamais basé sa renommée sur ses blasts, plutôt sur ses riffs chunky (New-York oblige) mais je trouve les morceaux de Blood Oath globalement mous et poussifs. Et ce n'est pas qu'à cause de la production. Certains riffs sont terribles (citons cette fois le début de "Cataclysmic Purification") mais il y a trop de déchets, trop de motifs peu inspirés. Suffocation semble avoir quelques difficultés à se renouveler à ce niveau. Dans mes rêves les plus fous, j'imagine encore un retour du riff master Doug Cerrito mais je sais que ça n'arriva pas. Du coup, Blood Oath manque de tubes, de classiques potentiels ("Dismal Dream" est sans doute l'un des meilleurs morceaux mais reste bien inférieur aux classiques du groupe), de véritable accroche. Et il faut avouer que je ne ressens pas la même chose qu'à l'écoute d'un Effigy Of The Forgotten, d'un Breeding The Spawn, d'un Pierced From Within ou même d'un Despise The Sun pourtant plus direct: aucune atmosphère suffocante, pas vraiment d'imprévisibilité, pas de breakdowns qui donnent envie de se rouler par terre ou d'accélérations vous faisant perdre la moitié de vos neurones et trois litres de salive. Le mélange de technique et de groove a perdu de sa saveur.

Ca fait bien longtemps que Suffocation n'est plus le groupe le plus brutal ou le plus technique mais c'est vraiment sur cet album que ça se ressent le plus. Le réenregistrement de "Marital Decimation" (on va finir par l'avoir entièrement réenregistré notre Breeding The Spawn!) n'y change rien, cette nouvelle version n'ayant pas le même attrait que l'original malgré le son catastrophique. Ce ne sont pas non plus les bonus tracks inutiles comme d'habitude (des rough-mix ou des versions instrumentales) qui vont relever le niveau. Mais que ce soit clair: un album moyen de Suffocation restera toujours supérieur à 80% des sorties brutal death actuelles. Si Blood Oath s'avère décevant comparé au palmarès de la formation, il ne fait donc absolument pas tâche par rapport à l'ensemble de cette scène sclérosée. Et on se réconfortera aussi en se disant qu'en live ce sera une toute autre histoire, Suffocation restant sur ce terrain l'un des plus grands.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

7 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
06/12/2009 19:44
note: 7/10
'tain je l'ai même pas encore écouté...

/SAR
Sunn0)) citer
Sunn0))
05/12/2009 11:15
note: 8/10
voila Gros sourire
Ander citer
Ander
29/11/2009 17:02
note: 7/10
Inscrit toi mon ami pour remonter la moyenne de cet album qui n'est pas aussi décevant que certains le disent! (Et pas aussi excellent que tu veux bien nous faire croire ... ^^)
citer
Sunn0))
29/11/2009 16:52
pour moi c'est le meilleur album de 2009, aucun titre faible, certes un peu moins de groove, mais une sacrée ambiance. J'irais même jusqu'à dire mon suffo préféré !!
cglaume citer
cglaume
06/10/2009 13:05
Citation : Suffocaton restant sur ce terrain l'un des plus grands

Et rond et rond petit Suffocaton ? Sourire
Arnaud citer
Arnaud
04/10/2009 21:47
note: 5/10
Le précédent m'avait déjà bien déçu, après le monumental "Souls To Deny", mais alors là c'est pire.
Hormis 2/3 morceaux, cet album est d'un chiant, c'est fade, mou et sent le rechauffé. Pas de passages marquants qui te mettent sur le cul, d'ailleurs c'est assez poussif...
Pas grand chose à sauver, une belle déception et j'ai vraiment l'impression que le groupe a perdu quelque chose en route tant on est loin des chef d'oeuvre qu'ils ont crée.
Ander citer
Ander
04/10/2009 17:56
note: 7/10
Preums. Ouais bon, globalement d'accord avec toi (les seuls points de désaccord serait l'ambiance plus suffoquante que jamais en tout cas plus que sur les deux précédents et le réenregistrement de Marital Decimation que je trouvé réussi et fait moins tâche que Prelude To Repulsion sur le sans nom) notamment sur le son plastique de la batterie, avec peu de différenciations (?!) de son entre les toms et la caisse claire, et c'est vrai que l'album est trop mou, pourtant je trouve l'album plus homogène que l'éponyme ou y avait vraiment trois, quatre titres qui se dégagaient (Abomination Reborn et son solo, Redemption pour son intro toute douce, Entrails Of You pour son outro, et les blasts de The End Of Ends) mais le reste plus anecdotique...

Donc d'un côté content de retrouver un Suffo' qui sonne plus Suffo' (basse plus présente, mosh part plus lourdes, et plus variés) mais ça manque de passages plus furieux et de songwritting, ça sonne moins linéaire que sur l' éponyme mais les différents changement de rythmes sont moins bien sentis qu'à l'accoutumée comme la mosh-part hyper lourde de Undeserving qui arrive comme un cheveux sur la soupe...

Sinon, t'as pas senti l'inluence Morbid Angel sur le tite éponyme? Moqueur

Ha petit erratum pour ta chro': Guy Marchais exécute également quelques soli, notamment le premier du titre éponyme, la deuxième partie de celui de Images Of Purgatory, Mental Hemmorhage, Come Hell Or High Priest, le second de Provoking The Disturbed, et pareil pour Marital Decimation. Voilà. Mr Green

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Suffocation
Brutal Death
2009 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (18)  6.78/10
Webzines : (24)  7.82/10

plus d'infos sur
Suffocation
Suffocation
Brutal Death Metal - 1988 - Etats-Unis
  

vidéos
Cataclysmic Purification
Cataclysmic Purification
Suffocation

Extrait de "Blood Oath"
  

tracklist
01.   Blood Oath  (03:56)
02.   Dismal Dream  (03:18)
03.   Pray For Forgiveness  (03:41)
04.   Images Of Purgatory  (03:28)
05.   Cataclysmic Purification  (04:52)
06.   Mental Hemorrhage  (03:56)
07.   Come Hell Or High Priest  (04:08)
08.   Undeserving  (04:11)
09.   Provoking The Disturbed  (05:19)
10.   Marital Decimation  (04:02)
11.   Pray For Forgiveness (Rough Mix Unmastered)  (03:40)
12.   Dismal Dreams  (03:16)

Durée : 47:47

line up
parution
3 Juillet 2009

voir aussi
Suffocation
Suffocation
... Of The Dark Light

2017 - Nuclear Blast Records
  
Suffocation
Suffocation
Despise The Sun (EP)

1998 - Vulture Records
  
Suffocation
Suffocation
Pierced From Within

1995 - Roadrunner Records
  
Suffocation
Suffocation
Pinnacle Of Bedlam

2013 - Nuclear Blast Records
  
Suffocation
Suffocation
Effigy Of The Forgotten

1991 - Roadrunner Records
  

Essayez aussi
Mass Infection
Mass Infection
The Age Of Recreation

2009 - Pathologically Explicit Recordings
  
Prostitute Disfigurement
Prostitute Disfigurement
Prostitute Disfigurement

2019 - Rising Nemesis Records
  
Sanatorium
Sanatorium
Celebration Of Exhumation

2004 - Forensick Music
  
Mastabah
Mastabah
Quintessence Of Evil

2010 - Wyrm Records
  
God Dethroned
God Dethroned
Ravenous

2001 - Metal Blade Records
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique