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Hibria - Defying The Rules

Chronique

Hibria Defying The Rules
Diego : Awai on ferait un concept album avec le bien et le mal, et ça serait dans le future et il y aurait comme qui dirait un combat avec d'un côté le bien et de l'autre le mal tuvoi ?
Marco : Mmh, mmh, pas mal, y a de l'idée… mais tu penses pas qu'on pourrait se démarquer un peu avec euh… je sais pas moi des ninjas qui seraient sur des motos, et nous on serait les gentils bickers metalleux et on aurait des katanas.
Abel : Énnoooorme, les mecs, É-norme. Moi je dis on pourrait se battre dans une ville qu'elle serait en débris…
Savio : En ruine.
Abel : …Ouais c'est ça. En ruine. Et comme dans Terminator on se battrait contre les méchants qu'ont le pouvoir, pour la liberté et le salut de l'humanité !
Iuri : Ok, ok, on fait ça. Moi je braillerai comme une tapette. Diego et Abel vous branlerez vos manches non-stop. Toi Savio tu martèleras comme un demeuré et Marco tu fera chpong-da-bouing dans tous les sens. Ça vous branche ?
Diego : Wooaah ça le fait total, mec ! Et p-p-p-p-pour les textes on fait comment ?
Iuri : Boah le topo habituel : « freedom-quest-battle-storm-lightning-fire-darkness »…
Abel : Han, ça va dé-chi-rer. Je porterais bien un futal en cuir pour l'occaz'
Un passant : Donc vous, vous faites du speed c'est ça …?
Hibria : …Kestatoi ?!

Ajoutez à cela un logo bien old school ainsi qu'un artwork en plastique et vous obtenez un aperçu assez concret de la démarche d'Hibria sur Defying The Rules qui, vous l'aurez compris, ne défie aucune des grandes règles du heavy-speed. Jusque là les trois pelés qui restent dans la salle sont rassurés, mais une fois n'est pas coutume, Hibria fait du speed et vient du Brésil. Ce climat évoquant plutôt la chaleur des maracas et la sueur du thrash (bon ok il y a Angra aussi), on est en droit de se demander si ces gringos parviendront à brasser de façon heureuse leurs influences ambitieuses, à savoir: ce qu'il y a de plus classique dans le heavy/hard-rock des eighties et le speed des nineties.
Alors, pour faire de l'audience (ce n'est pas en chroniquant dans ce style que je vais m'en sortir), je me permet d'emprunter une expression chère au jury de la Nouvelle Star : c'est un oui franc et massif (à gerber). Un oui qui dit « ouiiii, plaisir coupable » !
Tempo : élevé.
Niveau technique : élevé.
Qualité mélodique : élevée.
Tessiture du chant : élevée.
Sphères thématiques : très élevées.
Ultra jouissif : affirmatif.
Un peu succinct comme analyse ? Personnellement, ça suffit à mon bonheur, mais comme je ne suis pas une crapule je vais développer.

N'en déplaise à ceux qui désapprouvent le heavy, c'est ici du pur jus que nous servent les Brésiliens. Après une intro instrumentale classieuse, avec leads et orchestrations classiques de rigueur, déboule un riff agressif et survitaminé qui prend ton crâne et le secoue violement sans que tu puisses résister. Une voix de tête qui tient remarquablement bien la note, une déferlante de leads sur une base rythmique endiablée, à la fois thrashy et très incisive : voilà la teneur de ce Defying The Rules. Et quand une recette fonctionne on ne la lâche pas, ce qui fait que, du début à la fin, Hibria nous sert la même purée, et nous comme des cons on en redemande. Pourquoi ? Mais parce qu'elle est épaisse, avec de vrais morceaux de patates riffesques dedans, des lardons en batterie, secs, nerveux et grillés à point (la session introductive de « Defying The Rules »), une abondante sauce mélodique, onctueuse et très relevée (exemple ultime à 3:58 sur « Millenium Quest »), et enfin de grosses saucisses allemandes qui rebondissent dans tous les sens (cette basse sur « A Kingdom To Share »). Les compositions ne flanchent jamais tant elles sont bien construites et chaque intervention est si remarquablement calibrée que les branleurs de manches peuvent se permettre d'occasionnelles incartades démonstratives. Mais rien n'y fait, là encore on en reprend volontiers. Toujours et avant tout extrêmement accrocheur, jamais à court de mélodies qui tuent, le groupe se ballade dans son univers kitch et épique sans pour autant se perdre en chemin (miracle, aucune ballade !). Le chanteur Iuri Sanson est à ce titre impressionnant. Techniquement, tout comme ces compères, il est irréprochable avec sa chaude voix de castra débarquant tout droit des années 80, à la fois aride et très puissante. Couplets, ponts, refrains, toutes ses interventions déboîtent et ne visent qu'une chose : te faire prendre part aux chaleureux backing vocal. Les refrains sont imparables, les chœurs te moissonnent les tympans, mais tant pis. Je n'ose même pas imaginer la boucherie que ce doit être en concert.

Question production, là aussi, parfaite. Très claire, très puissante, elle laisse causer tous les instruments sans qu'ils ne se marchent dessus, et surtout elle met régulièrement la basse au premier plan. Remarquablement véloce et indépendante, celle-ci est d'ailleurs très souvent l'élément central qui relaye sans problème les guitares en terme de mélodie et de technicité. Ce que l'on peut en revanche reprocher à cet album c'est ce côté constamment « in your face » et très prolifique, qui au final est en mesure de fatiguer l'auditeur. C'est d'autant plus vrai qu'Hibria n'évolue concrètement que dans un seul registre, contrairement à des formations classiques comme Helloween qui savent mieux varier les plaisirs, et dont la musique se colore d'influences plus riches. Question de maturité probablement.

Quoiqu'il en soit, pour un premier essai, Defying The Rules est bluffant de maîtrise. Prenez garde à ses desperados de la mélodie, à ces mercenaires de la six corde, à ses contrebandiers du tube speed-metal, à ces… Bon, vous avez pigé : ils envoient sévère les gaillards, et pas du petit bois. Ils ont largement le niveau pour tenir tête aux ténors du style, et adoptent surtout une démarche old school tout à fait louable, aboutissant à une musique carrée de chez carrée, à la fois riche et remise au goût du jour sans fioritures éléctronico-gaypride supplémentaires. Si tout cela te parle l'ami, alors toi aussi

« Come to raise the new land
A kingdom to share
Among brave men
Who fight against the darkness ».

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1 COMMENTAIRE(S)

just gnu it citer
just gnu it
30/04/2010 18:41
Allez les tapettes dans l'assistance, révélez-vous et venez vous convertir au cuir!
Cet album est méchamment efficace.

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Hibria
Heavy/Speed Metal
2004 - Remedy Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (18)  7.93/10

plus d'infos sur
Hibria
Hibria
Heavy/Speed Metal - 1996 - Brésil
  

tracklist
01.   Intro
02.   Steel Lord on Wheels
03.   Change Your Life Line
04.   Millennium Quest
05.   A Kingdom to Share
06.   Living Under Ice
07.   Defying the Rules
08.   Faceless in Charge, The
09.   High Speed Breakout
10.   Stare at Yourself

Durée : 52:30

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